Les souffrances du jeune Mozart
Jean-Jacques Greif2001

«...Oh, les Ausbourgeois m’ont rendu tellement malade que je ne sais comment dire. Je serais bien content de retrouver une ville dans laquelle il y aurait une cour. Je peux dire que sans la présence de mon bon oncle et de ma tante et de ma charmante cousinette, j’aurais autant de regrets d’être venu à Augsbourg que de cheveux sur la tête. Il faut que je dise quelques mots de ma chère cousinette. J’écris et déclare qu’elle est belle, intelligente, aimable et joyeuse ; cela vient de ce qu’elle a fréquenté le monde et séjourné à Munich. En vérité, nous nous entendons très bien, car elle est un peu polissonne, comme moi. Nous nous moquons des gens et nous amusons comme des fous ! Au concert, il y avait toute la noblesse : la duchesse de la Crotte-au-Cul, la princesse Renifle-Merde avec ses deux filles qui sont mariés aux deux princes Gros-Bide et Queue-de-Truie. Addio ! Portez-vous bien. J’embrasse 100 000 fois les mains de papa et je serre dans mes bras ma canaille de soeur avec la tendresse d’un ours. Votre fils très obéissant, Wolfgang Mozart.»