Ô Verlaine !
Jean Teulé2004

Synopsis

Moyenne

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MOYEN

Un jeune poète à la rencontre d’un grand poète.
Natif de Béziers, Henri-Albert Cornuty habitait la ferme de ses parents quand son oncle lui offrit pour son quinzième anniversaire les Poèmes saturniens de Paul Verlaine. Cette lecture le troubla si fort que, sans prévenir qui que ce soit, il partit pour Paris rencontrer son idole. Il fit la route à pied et rencontra Verlaine au premier jour de l’automne 1895. Il ne le quitta plus jusqu’à sa mort trois mois plus tard.

Les derniers mois de la vie de Verlaine : alcoolique grandiose, amant frénétique et désordonné (« J’ai toujours été amoureux d’un sexe ou deux… »), bigame maltraité par ses deux compagnes, il tituba jusqu’au tombeau entre l’ignominie et le sublime…
La vie de Verlaine fut extravagante mais les derniers mois de sa vie touchèrent au surréalisme. Il n’avait que cinquante et un ans, perclus de maux : syphilis, altération sanguine, diabète, souffle au cœur, cirrhose du foie, erysypèle infectieux, hydarthrose, pneumonie (il fallut ajouter une seconde pancarte au pied de son lit d’hôpital pour en dresser la liste complète). Et c’est au moment où il ne lui restait qu’une poignée d’admirateurs inconditionnels (dont le préfet Lépine qui interdit aux policiers du Quartier latin d’arrêter Verlaine quelles que soient ses frasques), au moment de la pire déchéance matérielle et morale, au moment où les gloires de l’époque l’accablaient de leur mépris, qu’une vague de sympathie naquit chez les étudiants qui, en quelques mois, en firent leur idole. Ils aimaient sa liberté de ton, la force de ses anathèmes, le désordre de sa vie, le génie de sa poésie. Ils se battaient pour l’écouter dans les cabarets, étripaient les mauvais esprits qui ne partageaient pas leur passion, encombraient sa chambre d’hôpital pour l’écouter déclamer et lui assurèrent à sa mort des funérailles grandioses. Ce jour-là, le Destin poussa la générosité jusqu’à faire tomber le bras de la Poésie après que le corbillard fut passé sous la statue de Carpeaux qui orne la façade de l’Opéra.

Tous les faits sont exacts. Le reste est inventé.
Fol amoureux de ce personnage magnifique et terrifiant, Jean Teulé raconte à travers les yeux de Cornuty ces derniers mois extravagants.

3 éditions pour ce livre

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2006 Editions Pocket

Française Langue française | 338 pages | ISBN : 9782266157308

2005 Editions Pocket

Française Langue française | 337 pages | ISBN : 2266157302

2004 Editions Julliard

Française Langue française | 363 pages | ISBN : 2260016324

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2 chroniques de blogueurs

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6 commentaires

  • tachas Le 20 Janvier 2010 à 21:50
    Les poèmes en guisent d'introduction : un délice
  • Julia Le 16 Novembre 2010 à 18:47
    Coup de coeur !
  • AnGee Le 06 Septembre 2012 à 09:31
    Ma prof de français me l'avait fait lire en première pour le bac, un vrai régal! J'ai été transportée, et je suis devenue fan de Teulé. Un joli roman!
  • Sara Le 14 Septembre 2013 à 16:23
    Une narration hystérique du début à la fin. Je n'ai pas franchement aimé.
  • Leabrnhrd Le 10 Juin 2016 à 16:55
    Une lecture agréable, qui a réussi à m'arracher quelques sourires. Un véritable coup de cœur pour ma part !
  • Mari_No Le 20 Avril 2020 à 18:12
    C'est avec sa désinvolture habituelle que Jean Teulé nous conte les derniers mois de vie de ce poète maudit. Son écriture est ciselée, il joue avec les mots et la provocation. Les personnages sont tantôt détestables, pathétiques, grotesques... Et pourtant, on en redemande !

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