Prisons et Paradis
Colette1932

Même s'il est né du louable désir de faire connaître aux sédentaires les merveilles des pays lointains, un zoo n'est jamais qu'une prison. Les pythons inspirent peut-être plus de crainte que de pitié, mais devant les autres animaux, les quadrupèdes surtout aux expressions souvent humaines, quel remords ne serre pas un peu le cœur du visiteur ? Colette exprime mieux que personne l'émotion qu'inspirent les bêtes captives à ceux qui ont, comme elle, vécu proches des bêtes libres. Et c'est de quelques bêtes encore sauvages, apprivoisées ou familières qui ont traversé sa vie qu'elle nous entretient avant de parle de ce paradis découvert à trente ans ; la Provence, celle des jardins "en gril de côtelettes" accrochés aux collines nourrissant l'œil comme l'estomac et non celle des plages et des yachts.