Niourk de Stefan Wul

Niourk

Niourk, de Stefan Wul
Ed. Iggybook, 2014 – e-book
http://www.livraddict.com/biblio/livre/niourk.html

Résumé

La Terre n’est plus qu’un vaste désert. Des monstres engendrés par d’antiques technologies radioactives hantent ce qu’il reste des océans – quelques lacs d’eau saumâtre, rien de plus. Dans ce monde âpre, un enfant noir, rejeté par tous les membres de sa tribu, se met en route vers Niourk, la ville mythique, peuplée de fantômes. Au bout de cette quête se trouve peut-être le moyen de redonner vie à notre Terre assassinée.

Mon avis

Ce livre est une des premières histoires de science-fiction que j’ai lues, je me demande même si ce n’était pas une lecture de cours de français au collège… Je dois avouer que mis à part le contexte post-apocalyptique et le retour de l’espèce humaine à une vie très primitive sous la menace de pieuvres monstrueuses, j’avais à peu près tout oublié – la couverture du Folio Junior de l’époque m’avait marquée visuellement. Mais je trouve que la couverture épurée de la version Iggybook est très classe, dans son genre.

J’ai donc redécouvert les tribulations de l’enfant noir, paria de sa tribu – à cause de sa couleur, mais peut-être pas seulement, ou bien un peu plus malin que la moyenne à cause de son isolement ? Forcé par les événements à prendre son destin en main, doté d’un esprit d’initiative de toute évidence supérieur à celui de ses congénères, le voilà embarqué dans une sacrée odyssée à l’épilogue des plus surprenants – j’avais vraiment tout oublié de ce livre, surtout le dénouement !

J’ai aussi redécouvert l’origine de ces fameuses pieuvres. L’aspect prophétique de la destruction de l’environnement par la faute de l’humanité a d’autant plus de résonance aujourd’hui que nous n’avons pas vraiment fait beaucoup de progrès pour protéger la planète depuis ma première lecture (et dire que le roman date de 1957 !). Les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima ont bien montré combien les choses peuvent mal tourner, il n’y a pas vraiment de quoi être très optimiste, même sans aller jusqu’à une telle régression de l’humanité – après tout, à long terme, ce n’est pas si improbable, non plus.

Lors de cette relecture, j’ai été un peu étonnée par le mélange des genres, l’évolution du récit tribal « préhistorique » vers un univers de science-fiction plus « classique » (au sens technologique, avec robots et explorateurs façon Planète des singes) sur la route d’un petit garçon précurseur d’une nouvelle humanité. Le destin de l’enfant noir est assez inquiétant, en fin de compte.

Merci beaucoup à Livraddict et à Iggybook pour cette occasion de redécouvrir Niourk avec des yeux d’adulte.

 

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