#0 29 Avril 2017 21:21:35
Peter Pan m'a toujours énervé dans le Disney, mais je l'ai quand même bien aimé dans le livre. Si dans le DA il m'a fait un effet "tête à claque" que je ne comprenais pas, le livre nous donne quand même les clés (quand il est rentré chez lui, il y avait des barreaux à sa fenêtre) et on a envie de le protéger. Ce n'est qu'un enfant.
Clochette n'est pas très présente, mais vu que c'est un personnage que je n'aime pas trop, j'avoue que ça ne m'a pas dérangé.
Wendy, malgré son côté gnangnan, est un personnage que j'aime beaucoup. Par contre, cela ne m'a pas choqué qu'elle veuille jouer à la maman. J'ai un énergumène à la maison qui joue énormément à ça, quel enfant n'aime pas jouer à faire le grand ? Et pour cela, il imite ses parents (si j'étais une parfaite femme aux foyers, c'est ce que le mien imiterait^^). Le rôle de maman de cette époque a un vieilli, mais sachant que le livre date de 1911, ça ne m'a vraiment pas choqué et je suis facilement passé outre. Ce que j'aime chez elle, c'est son côté sage, le fait qu'elle n'oublie pas sa maman et ramène ses frères sur le droit chemin, sa manière de grandir. D'ailleurs, les femmes m'ont paru plus équilibrés face à l'imaginaire. C'est sûrement dû au contexte de l'époque où les pères travaillent et en oublient leur âme d'enfant, focalisé sur l'argent (comme M. Darling, quoique ce personnage soit un peu loufoque par moment^^ mais au début, il compte ses sous pour savoir s'il ne faut pas abandonner ses enfants!). On ne pense qu'à la maman (et papa? M. Darling se sent mis de côté à juste titre) et c'est elle qui borde les enfants, et toujours dans son rôle, elle leur raconte ses histoires, ce qui leur garantit d'avoir toujours un pas dans l'imaginaire. En quittant Wendy, on voit qu'elle grandit mais transmet ses histoires à sa fille qui les transmettra, etc. En revanche, même les garçons perdus semblent douter de l'existence du pays imaginaire... Wendy a des moments de doute, et elle aime grandir, mais les garçons sont devenus des "adultes rassis "et après ça, il n'est plus mention d'eux il me semble.
Concernant le contexte genré, j'ai l'impression que l'auteur exagère. Je me suis demandée s'il ne voulait pas dénoncer cela ? Wendy ne se plait dans son rôle que lorsqu'elle le choisit, et on sent chez M. Darling un certain désir d'aller au-delà de son rôle. Il est autoritaire, il ne sait pas toujours s'y prendre mais il a envie d'être aimé par ses enfants.
Si Peter Pan veut demeurer un enfant à jamais, il représente bien la figure masculine primaire, qui a autorité et qu'on ne peut contredire. Je me suis interrogée sur ce point.
En ce qui concerne les autres personnages, j'ai beaucoup aimé Crochet et Smee, ainsi que les enfants perdus.