Liberty

 
  • barbouille

    Pèlerin des mots

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    #11 26 Juillet 2015 03:13:39

    La suite: Jeff caresse doucement les cheveux bruns de Liberty, comment va t’elle le regarder après ce qu’il vient de faire. Sera-t-elle toujours son amie. Il doute, mais l’espère du fond de son cœur. Mais ce qu’il craint le plus c’est qu’elle ne puisse jamais aimer cet homme, qui a fermé les yeux et condamné son ami à mort. Enfin, elle ouvre les yeux. Son regard croise celui de Jeff.
    -« Dis-moi que ce n’était qu’un mauvais rêve. Matthias n’est pas… »
    -« Je suis désolé Liberty. »
    -« J’ai eu si peur. » Les larmes me montent aux yeux rien que d'y repenser.
    -« Désolé, j’aurais dû les aider… », Jeff baisse le regard, honteux.
    -« Désolé ! Mais ouvres les yeux, tu ne pouvais rien faire d’autre. Si tu avais été de son côté nous serions tous morts à l’heure qu’il est. Tous ceux qui se trouvaient sur la place seraient morts. »
    -« Liberty… »
    -« Chuuttt… », Liberty pose délicatement un doigt sur la bouche de Jeff, elle ne veut pas l’entendre s’excuser pour une chose dont il n'est pas coupable. Elle voudrait tant l’aider à porter ce fardeau, avec lequel, il va devoir continuer à vivre. Elle lui caresse la joue puis se lève.
    -« Il faut que je rentre, il va falloir que tu te rendes au travail comme d’habitude. Sois discret, ne fait pas de vague, on se retrouve ce soir au réfectoire pour le repas."
    J'ai passé l'après-midi à errer dans les tunnels de Safe-Camp, me demandant si un jour, je découvrirai un autre monde. De retour chez moi, où plutôt chez Max (je n’aurai un logis qu’à mes 19 ans, âge auquel on vous considère comme adulte). Plein de questions se bousculent dans ma tête, il me faut des réponses, et seul des anciens peuvent apporter des réponses. J'entreprends donc de questionner Max:
    -« Max pourquoi n’avons-nous pas le droit de parler de l’ancien temps. Je ne comprends pas ce qu’il y a de mal ? »
    -« Lorsque le grand cataclysme à commencer le général Farlaw a pris les opérations de sauvetage en main. A l’époque il faisait partie du commandement d’une base militaire secrète. Il savait que s’il arrivait à la base, il sauverait de nombreuses vies. Ses intentions étaient bonnes, au départ du moins. Entouré de ses anciens hommes, il nous a conduits ici. Seulement, lui, n’a pas pu sauver sa femme et sa fille, qui était en vacances en Italie. Là-bas les volcans ont anéantis toute civilisation. Chaque fois qu’une personne parlait du passé, elle le renvoyait à son plus grand échec, ne pas avoir pu sauver sa famille. Comme il avait été notre sauveur, personne ne s’est opposé à ce qu’il prenne la direction de Save-Camp. C’est alors qu’il a édicté cette règle, pour avancer il faut tirer un trait sur le passé, avait-il dit, quiconque parlera du temps passé sera exécuté sur le champ, de même que les femmes enceintes non accompagnée de leur mari devront avorter… »
    -"Mais je suis née ici!" -" voilà pourquoi officiellement nous sommes tes parents, ta mère aurait dû avorter..."
    -"Personne ne s'est rebellé contre une telle injustice?"
    -« Bien sûr qu’il y a eu une rébellion, mais Farlaw et ses hommes étaient armés, pas nous. Beaucoup de personnes ont payé de leur vie, leur désir de liberté. Puis, petit à petit, la vie a repris le dessus et chacun s’est concentré sur sa survie. Farlaw a organisé la vie à Save Camp, chaque personne a été destinée à un emploi. Il savait mieux que quiconque, qu’un homme occupé a moins de temps pour penser. Voilà pourquoi à partir de 17 ans, chacun d’entre nous travaille du matin au soir. Les réfectoires, sont aussi un moyen de contrôler la population, impossible de tenir des propos révolutionnaires sans finir comme une passoire. »
  • Kuroaoi

    Livraddictien débutant

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    #12 26 Juillet 2015 17:44:03

    Continue comme ça c' est super :pompom:
  • barbouille

    Pèlerin des mots

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    #13 27 Juillet 2015 03:54:29

    Merci, je suis contente que ça te plaise, voilà la suite:
    -« Calmes toi un peu, ton ulcère va se réveiller. » dit Nina en plissant le front, signe qu’elle trouve Max trop bavard.
    -« Tu as raison ma chérie, en parlant d’ulcère si on allait ingurgiter cette nourriture « délicieuse » que l’on nous sert régulièrement », dit Max en me faisant un clin d’œil.
    18h, nous nous rendons au réfectoire, j’ai hâte de retrouver Jeff. Quand il arrive enfin, les gens chuchotent sur son passage. Je me sens mal à l’aise, comment l’aider dans cette épreuve.
    -« Comment ça va ? », c’est tout ce que j’ai pu dire…
    -« Je me sens comme un traitre, en plus Tom a disparu, je l’ai cherché partout avant de venir. Je n’aime pas ça, ce n’est pas normal, jamais il ne s’absente sans me le dire. »
    -« Mangeons vite et allons à sa recherche ».
    -« Je ne pourrai rien avaler tant que je ne saurai pas s’il est sain et sauf ! »
    -« Alors allons-y maintenant ! » Je venais à peine de me lever que Tom arriva.
    -« Où étais-tu passé ? » brailla Jeff
    Je lui fais signe de se calmer, car tout le monde nous regarde. Nous nous asseyons et Jeff nous propose d’aller chercher nos assiettes.
    -« Pas besoin, j’ai déjà mangé », répond Tom
    -« Ah oui et peux-tu me dire où ? répond Jeff d’une voix sourde qui dénote une colère bouillonnante mais aussi une inquiétude grandissante.
    -« Quand je suis sorti cette après-midi, des gardes du lieutenant Farlaw sont venus me voir, pour me dire qu’il m’invitait à sa table. »
    Jeff devînt tout pâle, je sais qu’il a peur que Farlaw ne s’en prenne à Tom.
    -« Et qu’as-tu mangé de bon ? »
    -« Je ne sais pas trop, ce n’était pas la même chose que nous ; chaque plat avait un goût prononcé. En dessert, il y avait des fruits rouges et très sucrés, c’était très bon. »
    -« Et tu as parlé au lieutenant ? »
    -« Bien sûr Benêt ! »
    -« Un peu de respect Tom ! »
    -« S’il m’a invité c’était pour avoir de la compagnie. Il m’a demandé si ton travail te plaisait, j’ai dit oui mais que des fois tu n’étais pas bien quand tu rentrais, comme aujourd’hui ».
    Je vis des gouttes de sueur perlées sur le front de Jeff, on aurait dit qu’il allait s’évanouir. Il avait eu raison de préservé Tom des évènements de la matinée. Mais qu’allait penser Farlaw des propos de Tom. Allait-il juger Jeff digne de confiance ?
    -« Au fait Jeff, le lieutenant m’a dit que tu allais avoir une promotion et Syrus aussi. Tu as fait quelque chose de courageux pour avoir cette promotion, mais tu ne dois rien dire c’est top secret, parole du lieutenant. »
    Jeff était au bord de la nausée, comment avouer à son petit frère que l’on est un lâche et non pas un héros. Au fil des heures, de mensonges en omissions, sa conscience pesait de plus en plus lourd. Il se demandait aussi comment allait réagir Syrus à cette nouvelle. Jeff avait l’impression d’être dans un étau qui se resserrait sur lui. Il avait besoin d’être seul, il s’excusa prétextant être fatigué, et rentra chez lui avec Tom en me laissant seule. J’étais en train de finir mon repas lorsque Syrus s’invita à ma table.
    -« Cette place est libre ? »
    -« Oui, bien sûr ». En croisant son regard, je compris enfin pourquoi toutes les jeunes femmes se disputent ses charmes. Il a de grands yeux noisettes et un regard intense. Il faut avouer que c’est un bel homme. Les épaules larges, il est sportif et musclé. C’est sans doute pour cela qu’il fait partie des protecteurs. Je me demande comment engager la conversation, je connais très peu Syrus, c’est un garçon discret, peu souriant, il ne me semble pas pour autant méchant. Finalement, c’est lui qui fait le premier pas.
    -« J’ai vu Jeff qui s’en allait, tu le connais. »
    -« Jeff est mon meilleur ami, on se connait depuis tout petit ».
    -« Nous travaillons ensemble, à la grande porte, il est sympa ! »
    -« Ton travail te plait ? » J'essaye de le sonder mais ne se doute-t'il pas de mes intentions?
    -« Je n’ai pas eu le choix, personnellement j’aurais préféré travailler la terre plutôt que ça…. Toi, tu es destinée à travailler en cuisine, je crois. »
    -« Comment le sais –tu ? »
    -« J’ai mes renseignements... » Il me sourit, et j’avoue être un peu troublée.
    -« Tu m’espionnes ? » Il rit aux éclats en voyant mon air outré.
    -« Ma mère y travaille, elle me raconte les dernières nouvelles. Tu as 17 ans dans 6 mois, on les a prévenus que tu allais intégrer la cuisine à plein temps. Quand Jeff a parlé de toi, j’ai fait le rapprochement, il a l’air de t’aimer beaucoup. » Mon visage est en feu. Ma mine déconfite a l’air de l’amuser. Finalement, je l’aime bien ce garçon, il est sympathique reste à savoir s’il on peut avoir confiance en lui. Je vais voir avec Jeff pour qu’il essaie de lier une vraie relation, il va falloir que l’on creuse pour savoir ce qu’il pense vraiment. Son travail n’a pas l’air de lui plaire, ou m’a-t ’il juste dit cela à cause des évènements de ce matin. Lui aussi a dû être choqué. Il est temps pour moi d’aller me reposer, je prends congés de Syrus, tout en l’invitant à se joindre à nous pour le repas du lendemain. Avant de rentrer, je fais un petit détour chez Jeff. Il est assis sur le perron et je sens que son inquiétude est toujours importante.
    -« Coucou, une petite ballade ça te tentes ? »
    -« Pourquoi pas ! Marcher me fera le plus grand bien. », dit-il en se levant. Après quelques minutes de silence, Jeff s’ouvre enfin.
    -« Je ne sais pas si je vais tenir Liberty, c’est trop dur de faire comme si rien ne c’était passé… »
    - « Il faut que tu tiennes, je sais que s’est difficile, je pense que Syrus lui aussi a du mal à vivre avec ce qu’il a vu. Tu devrais peut-être te rapprocher de lui, dans les situations difficiles l’union fait la force. »
    -« Tu crois vraiment que l’on peut lui faire confiance ? »
    -« Il n’a pas l’air de s’épanouir dans ce qu’il fait. Il va falloir se rapprocher de lui pour savoir si on peut se fier à lui. Mais je pense que comme toi, il se tait pour préserver sa famille. Je l’ai invité à se joindre à nous pour le repas de demain, ce sera un bon départ. » Jeff me saisit la main, je ne sais pas pourquoi mais ce contacte me gêne un peu...
    -« J’espère qu’un jour on pourra sortir d’ici, j’aimerais rencontrer ces hommes qui sont restés dehors, en savoir plus. Qui sait ton père est peut-être parmi eux. »
    -« Sortir, peut-être, retrouver mon père risque d’être plus difficile. Je ne connais même pas son visage ! »
    -« Tu n’as rien retrouvé dans les affaires de ta mère? » Jeff est au courant des circonstance de ma naissance, c'est le seul en qui j'aie confiance, c'est mon meilleur ami.
    -« Je n’ai aucun souvenir de ma mère. Je n’ai pas encore osé aborder le sujet avec Max et Nina. » Jeff s’arrête, son regard perçant semble vouloir sonder mes pensées. Un frisson  me parcoure le dos.
    -« J’ai un peu froid, il est tard je dois rentrer. »
    Jeff voudrais  prendre Liberty dans ses bras, lui dire ce qu’il éprouve, mais il n’est pas sûr de lui. Rien ne lui laisse penser qu’elle ressente la même chose. Il est trop tôt… Il renonce à sa déclaration espérant qu’un jour elle comprenne et qu’enfin ils puissent être heureux.

    Dernière modification par barbouille (27 Juillet 2015 04:05:38)

  • Rêvesetimagines

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    #14 28 Juillet 2015 08:36:20

    :ok::pompom:
  • Mentalius

    Livraddictien débutant

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    #15 27 Octobre 2015 11:54:44

    J'ai commencé à lire ton histoire et pour l'instant, j'adore ^^. Je m'imagine très bien les décors (je les voies un peu dans le style Steampunk). Les personnages ont l'air attachant.

    Je vais aller continuer de lire :)

    Courage pour la suite n'abandonne pas !!!!

  • barbouille

    Pèlerin des mots

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    #16 14 Février 2017 13:04:58

    Par manque de temps j'ai un peu lâcher l'écriture. ..je vais reprendre depuis le début voir s'il y a des choses à modifier,  et revoir la trame que j'ai perdu .....bref j'ai du boulot