Terreurs nocturnes

 
    • cnslancelot

      Espoir de la lecture

      Hors ligne

      #1 23 Juillet 2017 15:41:53

      Je vous présente un court récit publié dans mon recueil "Peur primale et autres récits" auto-publié chez Amazon
      Voici le texte :




      Je la sentais, elle était là et m'observait, m'analysait. Son regard me transperçait jusqu'au plus profond de mon âme endolorie par la crainte et l'angoisse. A peine me retournais-je qu'elle s'évanouissait silencieusement, emportée par le vent de minuit. J'allai dans la salle de bain, me passer de l'eau sur le visage pour me débarrasser de toute cette sueur causée par la peur que quelque chose de malsain puisse m'arriver alors que j'étais seul chez moi.
      Cela m'était arrivé toutes les nuits depuis que j'avais emménagé dans cette fichue maison. Quelle idée avais-je eu d'acheter dans ce patelin, éloigné de tout. Entre le sentiment d'un regard posé sur mes épaules, une silhouette cachée dans le noir et les objets qui disparaissaient, l'ambiance me semblait tendue dans cette vieille bâtisse aux fenêtres claquantes, aux portes grinçantes comme ces demeures de film d'horreur. Tout dans cette maison me donnait la chair de poule: la télé qui parfois s'allumait toute seule, les appareils électriques qui faisaient des leurs. Mais le plus effrayant, c'était la chambre du deuxième. Des bruits étranges s'y faisaient entendre. Le plancher qui craquait comme si quelqu'un ou quelque chose se déplaçait la nuit car c'était la nuit que j'entendais ces sons inquiétants. Chaque soir, j'avais ce petit rituel de vérifier les chambres une à une et de les verrouiller à clés. malgré ça, les grincements, les craquements ne cessaient pas. Et il y avait aussi le placard. Vous ai-je parlé du placard ? De la chose qui vivait dedans ? Si vous tendiez l'oreille, vous pouviez entendre son souffle. Il y avait en ces lieux maudits de quoi devenir paranoïaque.
      Bien que je prenais soin de toujours fermer la porte de l'armoire, chaque matin je la retrouvais entrouverte. Je vivais dans la terreur constante que quelque chose puisse m'arriver. Sentir cette présence me terrifiait. La chose qui vous épiait, tapie dans les ténèbres, à peine vous vous retourniez qu'elle se volatilisait. Ou alors, serais-je parano ? Depuis que je travaillais sur mon roman, je manquais sérieusement de sommeil. Ou peut-être était-ce ces litres alcool que j’ingurgitais et cette drogue qui me plongeait au plus profond d'un monde de fantaisie. Mais quelle fantaisie, moi qui avait choisi d'écrire des romans d'horreur j'étais maintenant confronté à mes propres démons et une terreur que je n'aurais su cacher, m'entraîna dans les tourbillons de la folie et pris au piège par ma propre démence, je me surpris à délirer. Ou alors, là encore, c'était une réalité que mon esprit cartésien se refusait d'accepter.
      Une fois, il était une heure du matin, je crus l'apercevoir. Une créature dont la description allait bien au-delà des mots, une comme vous n'en verrez que dans vos pires cauchemars. Une créature à vous faire trembler d'effroi et vous plonger dans une certaine folie, folie qui je pense me gagnait petit à petit. Ce fut là que le drame eut lieu. Un soir alors que j'étais dans la cuisine, je la sentis juste derrière moi. J'avais peur et ma conscience commençait à sombrer dans les abîmes infernaux, là où la raison n'existait plus. Ce fut à ce moment que je pris le couteau. Je le plongeai dans ce que je pensais être juste un mauvais rêve. L'horreur prit alors tout son sens. Gisant sur le sol, ma femme et mon fils ! J'en devint fou.  Ce fut mes hurlements incessants qui avaient alerté le voisinage.
      On me jugea dérangé et je fus envoyé à l'hôpital psychiatrique de Belle-rive. Là-bas, on m'enferma dans une de ces chambres blanches, aux murs matelassés, avec pour seule compagnie ma folie. L'horrible chose que j'avais osé commettre en tuant les deux personnes les plus chères à mes yeux m'avait coupé l'appétit et je ne mangeais presque plus, à part le pain rassi que l'on me donnait avec mon écuelle de bouillasse.
      Aussi, je ne dormais plus. Trop effrayé de la revoir, la chose tapie dans mon antre de la démence et qui n'attendait qu'une seule chose, prendre mon âme. Cependant, un homme ne pouvait pas ne pas dormir et la fatigue, au bout de quelques jours, eut raison de moi et je finis par succomber. Je retrouvai comme je l'avais imaginé, la créature. Elle était là, accroupie dans un coin de la pièce, m'observant de son regard rouge vif. Elle se leva ensuite et commença à s'avancer lentement vers moi. Je voulus reculer, mais horreur, j'avais atteint la limite et mon dos pressé contre le mur derrière moi, je ne pouvais qu'attendre mon sort. Je tentai de chasser la bête de mon esprit mais trop tard, elle n'était plus qu'à quelques pas de moi. Elle posa ses lèvres gercées sur les miennes et de mes yeux commença à couler un torrent de larmes. Je compris alors et je lui souris...à la chose.

    • Telesia_

      Lecteur glouton

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      #2 24 Juillet 2017 01:12:57

      Salut!

      C'est intéressant comme récit, mais je suis pas hyper fan des courts écrits comme ça. J'irai jeter un oeil à ton recueil demain ;)