[La Route - Décembre 2011] L'intrigue et les personnages

  • Nathalie

    Ex-Team

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    #1 18 Janvier 2012 18:00:44

    =>  C'est ici que vous pourrez discuter de tout ce qui concerne le fond (l'intrigue) de ce roman en particulier, et de ce qui concerne les personnages. 

    Notamment:
    - La relation entre l'homme et l'enfant ? Paternelle ou conflictuelle ?
    - Dimension prophétique de l'enfant "porteur du feu" ?
    - Le malaise de l'homme quant à ses souvenirs du passé ?
    - La part d'humanité de l'enfant est-elle liée à son manque de repère dans le temps, dans le manque de souvenirs de sa mère ?
    - Quel est le plus fort des deux entre l'homme et l'enfant ?
  • Knit Spirit

    Lecteur initié

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    #2 18 Janvier 2012 18:05:04

    La dimension prophétique m'a un peu dépassée, j'ai trouvé que c'était plus une "fable" racontée au père à l'enfant pour qu'il tienne le coup.
    Pour le reste, je n'ai rien à dire pour le moment.
  • Nelfe

    Aventurier des manuscrits perdus

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    #3 18 Janvier 2012 18:08:57

    En effet le père met une dimension prophétique pour que son enfant "tienne". En lui parlant du feu qu'il porte en lui il apporte une touche de mystère et surtout de l'espoir et de l'humanité (dans ce monde qui en est dépourvu) à son fils. Un peu de bonheur en somme.

    J'ai vraiment beaucoup aimé la relation père/fils dans ce roman. Ce père si courageux qui veut inculquer des valeurs à son fils alors qu'il sait pertinemment au fond de lui que c'est la fin. On ressent d'ailleurs très bien ce "non espoir" dans toutes les pages du roman.

    A savoir qui est le plus fort des deux, je pense qu'ils se complètent très bien. Quand l'un des deux flanche, l'autre se montre plus fort. Idem quand il faut mettre les choses au clair. On a parfois même l'impression que le fils "éduque" aussi son père.
  • unchocolatdansmonroman

    Mécène des éditeurs

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    #4 18 Janvier 2012 18:13:39

    il me semble que ce duo est parfait car l'homme, avec son expérience et la connaissance de ses congénères, pourrait être emporté par la folie ( comment vivre cette situation autrement ?). l'enfant assure un contrepoids par son innocence, sa pureté. certes on peut voir là un cliché mais je crois sincèrement que cette relation est complémentaire et bien pensée. L'enfant est aussi celui qui est à l'écoute, qui va vers les autres. il croit en l'homme parce qu'il ne les connait pas ? sans doute. Mais il représente surtout la foi je crois, ce qui nous dépasse et nous fait avancer.

    Je crois aussi que l'enfant se fait l'echo des interrogations du lecteur. il pose sans cesse des questions, celles que nous nous posons nous même parfois/
  • furby71

    Bibliophile

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    #5 18 Janvier 2012 18:17:41

    J'ai trouvé la relation père/fils remarquable. Chacun est là pour aider l'autre quand le désespoir l'envahit, chacun est à tour de rôle le protecteur et celui qui doit être protégé.
  • Sisol

    Néophyte de la lecture

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    #6 18 Janvier 2012 18:19:35

    Il s'avère que tout au long du roman, le père et le fils se disputent ou ne sont pas d'accord mais chaque "crise" finit par un compromis ou une acceptation de l'un des deux avec ce fameux mot "d'accord".

    Le petit n'a jamais eu d'autre relation humaine que celle qu'il a avec son père. Il se montre donc très curieux envers l'espèce humaine. Il cherche tout le temps a aller vers les quelques personnes qu'ils rencontrent tout en ayant une appréhension du a ce que son père lui a enseigne : la méfiance des autres.
  • Nelfe

    Aventurier des manuscrits perdus

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    #7 18 Janvier 2012 18:22:35

    Ils s'écoutent mutuellement à chaque instant, c'est ça qui les aide à avancer et à ne pas sombrer.
  • Mie

    Lecteur en pantoufles

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    #8 18 Janvier 2012 18:28:28

    Je ne peux rien ajouter de plus, je suis parfaitement d'accord avec vous. La relation père/fils est admirable...
  • Nathalie

    Ex-Team

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    #9 18 Janvier 2012 18:31:32

    Au moment de répondre à la question de savoir qui est le plus fort des deux, j'aurais dit le fils, parce qu'il a encore quelque chose sur qui se reposer, des certitudes que lui donne son père, tandis que son père n'est plus sûr de rien.  Mais en fait, en vous lisant, je trouve que vous avez raison : il s'agit d'une relation complémentaire, ils ont chacun leur force et quand l'un flanche, l'autre est fort pour deux.

    Par contre je n'ai rien vu de prophétique dans l'histoire du feu, pour moi c'est plutôt une métaphore : ceux qui ont le feu ce sont ceux qui sont encore humains (avec des valeurs morales), tandis que les autres sont des monstres. C'est confirmé sur la fin, quand

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    l'homme qui "adopte" le gamin dit qu'il a bien le feu ; il répond au hasard mais l'auteur confirme par là que feu = humanité, coeur, générosité, bonté.

  • Knit Spirit

    Lecteur initié

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    #10 18 Janvier 2012 18:32:09

    Le truc qui m'a fait vraiment bizarre dans la relation père/fils (je suis d'accord avec tout le monde pour dire qu'elle est formidable), c'est qu'à aucun moment, le père n'appelle son fils par son prénom, en a-t-il un ? (et d'ailleurs, on ne connaît pas non plus le prénom du père)
    Ca ajoute beaucoup à la dépersonnification de ce monde perdu, c'est très étrange.