[Chanson douce - Mars 2017] Général

  • Nathalie

    Ex-Team

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    #61 29 Mars 2017 21:12:14

    Le parfum des mots a écrit

    - La lecture ne nous apprend tout simplement rien. Nous avons une intrigue principale, où l'objectif principal est de proposer aux lecteurs des pistes (uniquement des pistes, pas de solutions) qui permettront de comprendre comment on peut en arriver à assassiner des enfants. Les raisons évoquées : surmenage, passé lourd, relations instable avec sa propre progéniture, différence de rang social, ... Ce sont des thèmes qui nous gonflent au quotidien et particulièrement certaines notions, comme le burn-out. Des inventions humaines qui, ENFIN, nous permettent de mettre des mots sur des sentiments partagés par l'humanité depuis de nombreuses décennies.


    En lisant ce passage je dois avouer que je me suis demandée si on avait lu le même livre  0_o  Il n'est absolument pas question de burn-out ou de surmenage, et les "relations instables avec sa propre progéniture" ne sont pas avancée comme une explication à mon avis. Clairement on n'a pas du tout interprété les personnages de la même façon, ce qui explique peut-être en partie qu'on ait des avis tout à fait différents sur le livre... Mais je ne vais pas revenir sur toute la conversation qu'on vient d'avoir  :)

  • Delphine P

    Livraddictien débutant

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    #62 29 Mars 2017 21:20:17

    Je serais curieuse de savoir si certains d’entre vous le qualifient de poignant. ??

    je rebondis sur la question posée en ouverture. Contrairement à d'autres, j'ai beaucoup aimé ce livre, que j'ai lu...un peu par défi. J'avais un a priori négatif, car le sujet me glaçait par avance. Je n'ai pas vraiment aimé le premier chapitre, celui où tout est dit, non parce qu'il en révélait trop, mais parce que je visualisais trop bien la scène, et moi, cela m'inspirait du dégoût et de l'horreur. Et puis, j'ai avancé un peu, et la construction, brique par brique du personnage de Louise m'a interpellée. Cette femme qui commet un acte atroce est finalement tout simplement un être humain. elle est déséquilibrée, et bascule peu à peu dans la folie, au point de vouloir, à la fin, que Myriam tombe enceinte pour  retrouver une utilité et regagner une place ds la famille ! Je n'ai pas été émue par ce personnage, mais sa déchéance mentale avait qqch de fascinant.

    Ensuite, ce qui m'a plu, c'est le rapport de dépendance qui s'installe crescendo dans le roman (d'interdépendance d'ailleurs). Louise fait son nid dans la famille, et au final, quand sa présence devient difficilement supportable, c'est difficile de la déloger. parce que c'est tellement confortable pour Myriam et son mari de profiter d'elle, ils sont égoïstes, mais humains eux aussi.

    L'écriture est froide effectivement, mais cette distance ne  m'a pas gênée. Je ne connaissais pas cette auteure, et j'ai l'intention de lire un autre de ses romans. Après, je comprends que cela ne plaise pas à tout le monde.
    Au final, j'ai bien aimé, une fois embarquée, je ne l'ai plus lâché. Par contre, ce n'est pas le livre de l'année pour moi, alors Goncourt ou pas, peu m'importe.
  • bouloche7851

    Néophyte de la lecture

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    #63 29 Mars 2017 21:29:56

    Bonsoir !

    Alors pour moi première lecture en septembre dernier, puis relecture pour le bookclub de ce mois-ci.

    J'ai aimé même si le roman est loin de respirer le bonheur, le début étant déjà synonyme de malheur (le ton étant donné dès la première page)

    Personnellement, l'histoire en elle-même est assez "basique", mais l'antagonisme réside dans le titre "Chanson douce" et on finit sur un drame (assassinat des deux enfants du couple Myriam/Paul). Le couple cherche une nounou car Myriam reprend le travail dans un cabinet d'avocat. Leur choix se pose sur Louise la petite 40taine, veuve, 1 grande fille qu'elle ne voit plus. Elle vit dans un studio meublé miteux et n'a de centre d'intérêt que les deux enfants du couple (Mila et Adam). L'auteure tisse le portrait de cette femme par qui le drame arrive et je me suis sentie mal à l'aise à cause des descriptions de Louise (physique et psychologique). Elle s'insinue de façon malsaine dans l'environnement de cette famille. Elle arrive même à se faire apprécier par les amis du couple qui louent ses talents de cuisinière. Louise est à la fois là, bien présente mais totalement transparente. Sa description physique tranche-t-elle également avec son état psychologique ? Elle est tourmentée, dépressive, elle croule sous les dettes mais a toujours une apparence soignée et monacale. On a presque envie de la secouer pour la faire réagir !

    Par contre, quelques détails m'ont mis la puce à l'oreille et qui m'auraient fait viré Louise sur le champ : lorsqu'elle maquille Mila, lorsqu'elle nettoie la carcasse du poulet, lorsqu'elle s'endort dans le parc et que Mila a disparu (mais le couple n'est pas au courant), lorsque le couple reçoit chez eux, une lettre pour des retenues sur salaire de Louise qui est endettée jusqu'au cou. On pourrait se dire que le couple a tellement besoin d'elle qu'il passe sur ses petits "travers" ?

    Je ne vais pas faire de la psychologie de comptoir donc voilà mes impressions sur ce roman qui a eu le Goncourt. Mérité ou pas, j'en ai apprécié la lecture. J'ai mis 17/20.
  • Riz-Deux-ZzZ

    Modératrice

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    #64 29 Mars 2017 21:30:06

    Vous avez beaucoup parlé en mon absence ! :ko:

    Je rejoins le fait que tout soit résumé dans le premier chapitre et je pense que c'est à cause de cette construction que la fin m'a paru un peu trop abrupte. Vu que l'on sait déjà que "Le bébé est mort", s'arrêter juste avant le drame, c'est frustrant pour moi !!

    Pour ce qui est du sujet du burn-out et du mal du siècle, je pense que c'est un des thèmes abordés avec le personnage de Louise mais il n'y a pas que ça et je reste sur mon idée que les parents sont tout aussi (voire même plus !) responsables du drame que Louise à cause de leurs propres "névroses" et leur absence totale de réaction et de prises de décision.
  • BettieRose

    Ex-Team

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    #65 29 Mars 2017 21:34:23

    Le parfum des mots a écrit

    Je suis très déçu par cette lecture, peut-être que je croyais que le Prix Goncourt avait pour objectif de sélectionner "LE meilleur roman" parmi les nombreux candidats. Après avoir terminé ce roman, je me rends compte qu'il a été choisi par des professionnels qui ont un regard bien différent des lecteurs que nous sommes majoritairement. Je ne peux absolument pas concevoir que l'on peut apprécier Chanson douce pour de nombreuses raisons :

    - Le roman est terminé dès la deuxième page du "récit". Tout y est, absolument tout. On comprend immédiatement que la nounou est responsable du meurtre de deux enfants (l'un étant encore en vie dans les premières lignes) et l'auteure nous propose déjà toutes les pistes à envisager (rang social, passé tragique, surcharge, ...).

    Justement ! Nous allons alors apprendre ce qu'il s'est passé et voir les choses monter crescendo. A part avec le nombre de pages restantes, on ne se figure pas à quel moment le drame va surgir ni ce qui a pu le déclencher. Je trouve que c'est osé mais bon de proposer ce genre d'intrigue qui vient prendre les choses à la racine du mal pour remonter via le fil conducteur, si fil conducteur il y a réellement.

    - Il s'agit d'un roman fiction, où il n'est pas envisageable de se dire : "cela pourrait exister". Prenons un exemple pour bien illustrer.

    La maman rentre à la maison et découvre que la nounou a obligé ses deux enfants à nettoyer une carcasse de poulet, en guise de repas, qui se trouvait être ... dans la poubelle. En tant que maman (ou papa ou autre), qu'auriez-vous fait avec cette nounou ?

    Et les passages de ce "genre" sont très nombreux. Comment peux-t-on imaginer que des parents puissent admettre de tels débordements et ensuite s'étonner de l'acte irréversible ? (Je précise que les parents sont conscients de ces comportements, mais trouvent des excuses "bidons"). Bref, j'attends vos nombreux commentaires pour me prouver que j'ai tort (j'ai une formation en faculté de philosophie (4 ans) derrière moi, je connais la chanson, mais j'aime être contredit :p).

    Bien sûr que si cela peut exister. Il ne faut pas prendre en compte tant le drame que la justification. Nous sentons bien que cette histoire de poulet n'a pas plu et bien évidement c'est normal. Les parents ont alors deux façons de réagir : prendre le risque de perdre leur super nounou disponible au pied levé et donc devoir sacrifier leur vie pro qui leur est si chère, ou laisser couler mais garder l'oeil ouvert. Rien ne présage d'un tel drame par la suite. Rien n'est excusable. Les parents bien entendu auraient du réagir mais ils ne le font pas. Combien de cas comme cela ?
    Je peux te parler de vécu et d'une enfant de 8 ans violée par son oncle, les parents au courant et qui laissaient faire et disant "faut plus y penser". Pourquoi ? Aucune idée et eux même ne peuvent te l'expliquer. J'ai d'autres exemples mais je vais pas étaler cela ici on est pas en psychanalyse ^^(et non l'enfant n'est pas moi). Toujours est-il que le parent parfait est celui qui n'a pas d'enfant. Il n'existe pas. Comment peut-on laisser passer ce genre de débordements ? En vivant le fil de la vie... Malheureusement.


    - Le roman manque cruellement de structure où les informations, permettant de déceler les personnages en actions et la période à laquelle les faits se produisent, ne sont pas suffisantes pour permettre au lecteur d'entrer rapidement dans le "chapitre" en cours. Bien souvent, on ne comprend le raisonnement qui permet à l'auteure de passer de l'un à l'autre des personnages.

    Je te rejoins pour la structure mais pour moi c'est aussi une force de ce roman. Surprendre. Essayer de comprendre. Pour ma part je n'ai en revanche eu aucune difficulté à entrer dans l'histoire.

    - La lecture ne nous apprend tout simplement rien. Nous avons une intrigue principale, où l'objectif principal est de proposer aux lecteurs des pistes (uniquement des pistes, pas de solutions) qui permettront de comprendre comment on peut en arriver à assassiner des enfants. Les raisons évoquées : surmenage, passé lourd, relations instable avec sa propre progéniture, différence de rang social, ... Ce sont des thèmes qui nous gonflent au quotidien et particulièrement certaines notions, comme le burn-out. Des inventions humaines qui, ENFIN, nous permettent de mettre des mots sur des sentiments partagés par l'humanité depuis de nombreuses décennies.

    Nous avons donc ici un roman qui nous propose le mal du siècle (pas uniquement) : le burn-out, la surcharge physique et morale...

    Je m'excuse j'ai supprimé la partie sur laquelle je ne rebondit pas car rien à dire, ce sont des cas que tu as vu et vécus, personne ne peut en débattre. Probablement comme l'inspiration de l'auteure ? Je l'ignore, j'avoue ne pas la connaitre assez pour analyser ses motivations à ce récit.
    Parfois il n'y a pas besoin de justifier les choix aussi. Cela ne veut pas dire qu'un livre qui a le Goncourt est forcément bon hein. Je dis juste que le pourquoi du comment reste à l'auteure.
    Et je disais donc que pour moi, il n'est pas question de ce mal du siècle. Vu que tu as toi aussi fait de la psychologie, tu sais que parfois, ce que les gens laissent voir et ce qu'ils vivent réellement est très différent. Comme je le dis plus bas j'ai connu cette surcharge, ce harcèlement mais il n'explique pas à lui seul ma santé psychique actuelle et ma faiblesse à m'insérer dans un monde trop social. Comme cette nounou, j'aurai pu et j'ai mis d'ailleurs un masque pour faire croire que j'allais bien. Sauf qu'il y a un moment où tu ne peux plus gérer et que le masque se fissure. Pour moi dans ce roman c'est clairement cela : elle fait comme si tout allait bien alors que dès le départ c'est faux. Elle encaisse, elle veut être aimée, reconnue pour son travail, qu'on lui fasse confiance, se rendre indispensable, être mère et nounou à la fois, enseigner, éduquer, régenter, devenir l'autre. Le drame s'explique plus probablement par une faiblesse psychologique de départ et non par le burn out. Nous savons d'entrée de jeu qu'elle a des soucis, c'est une évidence. Seulement son mal n'a pas été détecté et conduit au drame. En aucun cas je lui donne raison, après tout, moi même j'ai tué personne. Mais j'aurais pu et j'ai failli (moi même c'est une autre façon de concevoir sa vie).




    [Suite dans quelques instants... xD]


    C'est "marrant" mais j'ai, moi aussi 4 années d'études en psychologie universitaire et je n'ai absolument pas le même point de vue que toi. J'ai aussi souffert du burn-out à un niveau très très sévère suite à harcèlement et à ce jour je n'ai pas repris le travail (presque 2 ans). Je ne vois absolument pas le problème du burn out soulevé dans ce roman mais bien plus celui de la parentalité dans une société où le travail importe plus que le reste. Pour le reste, je réponds en couleur dans le bloc de citation. Et attention, je ne dis pas que ton avis est faux ou pas valable, juste que je n'ai pas le même et je précise que je n'ai aucun intérêt à défendre le livre.

  • Vinushka

    Bookworm

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    #66 29 Mars 2017 21:43:44

    bouloche7851 a écrit

    Par contre, quelques détails m'ont mis la puce à l'oreille et qui m'auraient fait viré Louise sur le champ : lorsqu'elle maquille Mila, lorsqu'elle nettoie la carcasse du poulet, lorsqu'elle s'endort dans le parc et que Mila a disparu (mais le couple n'est pas au courant), lorsque le couple reçoit chez eux, une lettre pour des retenues sur salaire de Louise qui est endettée jusqu'au cou. On pourrait se dire que le couple a tellement besoin d'elle qu'il passe sur ses petits "travers" ?


    J'avais oublié le maquillage, mais c'est clair que ça ne m'aurait pas plu. Il me semble que Myriam s'énerve un peu ?! Après chacun son éducation. Et certains parents trouvent ça tolérable, c'est sûrement ce que Myriam s'est dit. Louise est une nounou et tant qu'elle ne répète pas ses erreurs, elle peut bien avoir ses propres convictions. Je ne me souviens que moyennement de ce passage cela dit.

    Pour les salaires, je ne trouve pas que ça soit un travers de la part de Louise. Ca arrive d'avoir des dettes, et c'est humain de vouloir cacher cette situation humiliante. Je suis plutôt d'accord avec Nathalie qui condamnait la réaction des parents qui engueulent Louise avant de proposer une aide (ne serait-ce que juridique!). D'où le refus...

  • BettieRose

    Ex-Team

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    #67 29 Mars 2017 21:47:43

    Pour les dettes je suis d'accord : j'en ai eu, mon employeur ne l'a jamais su, ça ne le regardait pas. Ils ne sont pas amis, c'est une relation pro même si parfois les dérives peuvent faire penser à une construction d'amitié.
  • Nathalie

    Ex-Team

    Hors ligne

    #68 29 Mars 2017 21:53:13

    Je n'ai pas d'enfants donc je ne sais pas à l'avance ce que j'en penserais mais mettre du maquillage, à la maison, à une petite fille de quatre ans que ça amuse, je considérerais ça plutôt comme un jeu que comme quelque chose de choquant... Pour les morsures, je me serais inquiétée, mais Mila est une enfant difficile, sa mère a dû en voir des vertes et des pas mûres avec elle (et une enfant qui mord quand elle est en colère c'est assez courant). Pour le salaire c'est une question de problème personnel de Louise, et de toutes façons ça vient des dettes de son mari, elle y peut rien. Il n'y a vraiment que la carcasse du poulet... et là c'est Paul qui convainc son épouse que ce n'est rien du tout, il a pu penser que c'est une réaction exagérée liée à l'obsession de Louise de ne jamais jeter de nourriture (je connais des gens comme ça qui préféreraient se rendre malade en mangeant de la nourriture périmée que de la jeter, et ce sont des gens tout à fait sains d'esprit en-dehors de ça :D). Bref, pour moi il y a des signaux d'alarmes mais rien qui puisse faire envisager la façon dont ça va se terminer.
  • Salem

    Lecteur initié

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    #69 29 Mars 2017 21:54:44

    Vinushka a écrit

    bouloche7851 a écrit

    Par contre, quelques détails m'ont mis la puce à l'oreille et qui m'auraient fait viré Louise sur le champ : lorsqu'elle maquille Mila, lorsqu'elle nettoie la carcasse du poulet, lorsqu'elle s'endort dans le parc et que Mila a disparu (mais le couple n'est pas au courant), lorsque le couple reçoit chez eux, une lettre pour des retenues sur salaire de Louise qui est endettée jusqu'au cou. On pourrait se dire que le couple a tellement besoin d'elle qu'il passe sur ses petits "travers" ?


    J'avais oublié le maquillage, mais c'est clair que ça ne m'aurait pas plu. Il me semble que Myriam s'énerve un peu ?! Après chacun son éducation. Et certains parents trouvent ça tolérable, c'est sûrement ce que Myriam s'est dit. Louise est une nounou et tant qu'elle ne répète pas ses erreurs, elle peut bien avoir ses propres convictions. Je ne me souviens que moyennement de ce passage cela dit.

    Pour les salaires, je ne trouve pas que ça soit un travers de la part de Louise. Ca arrive d'avoir des dettes, et c'est humain de vouloir cacher cette situation humiliante. Je suis plutôt d'accord avec Nathalie qui condamnait la réaction des parents qui engueulent Louise avant de proposer une aide (ne serait-ce que juridique!). D'où le refus...


    Pour le maquillage dans mon souvenir c'est Paul qui découvre sa fille maquillée, et qui se met dans une colère excessive parce qu'il a l'impression que sa petite fille est "salie".
    Le passage des dettes m'a mise très mal à l'aise, effectivement ils n'ont pas du tout eu la bonne réaction, ils sont partculièrement immatures et égoïstes à ce moment.

    Dernière modification par Salem (29 Mars 2017 21:56:39)

  • Rose

    Pèlerin des mots

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    #70 29 Mars 2017 22:00:05

    J'arrive un peu tard, mais ^personnellement j'ai beaucoup aimé ce livre.
    Je n'ai pas du tout été dérangée par le fait qu'il commence par la fin, car j'aime savoir où on va, et détricoter l'histoire en sachant l'aboutissement. (Je lis assez facilement le dernier chapitre des romans stressant pour une lecture plus apaisée, mais je comprends que ce soit une hérésie pour certains).

    J'avoue m'être pas mal identifiée au personnage de Myriam et je me pose encore la question de ma réaction aux différents détails que vous citez (maquillage, poulet, perte de l'enfant). La construction de Louise m'a fascinée et tenu haleine tout au long du livre, la voir évoluer et basculer sans qu'on puisse vraiment trouver un point déclenchant. On est très spectateur des mauvais choix de la famille d'autant que nous savons ce qui se passe quand il ne sont pas là et que le dénouement est connu, ce qui facilite le jugement.

    Je ne trouve pas du tout que ce livre soit centré sur le "burn out" mais bien plus sur la position de la vie familiale par rapport à la vie professionnelle et l'emprise qu'une personne peut avoir sur les autres.