Les statistiques, parlons-en !

 
    • Free

      Apprenti Lecteur

      Hors ligne

      #1 18 Mars 2015 07:13:50

      Salut à toutes et à tous, aujourd'hui, j'ai envie de discuter des nombreuses statistiques qui semblent nous assaillir davantage chaque jour.

      Certains s'en indiffèrent, d'autres au contraire semblent avoir confiance en ces pourcentages qui sortent d'on ne sait où.

      Prenons l'exemple suivant :

      5% de la population (oui mais laquelle ? française métropolitaine ? On a pris en compte les DOM TOM ou bien ?) prend plaisir à écouter Zaz.

      Mettons 1000 personnes dans une salle (une belle salle). Vous pouvez très bien vous retrouver avec les 1000 personnes qui aiment ça. Ben oui, ils sont au concert privé de Zaz, merci mon Dieu !

      à l'inverse, vous pouvez avoir un stade de 100 000 personnes avec zéro adorateur de Zaz (ils sont au concert de Johnny Halliday, si si). Et pour eux, Zaz c'est du pipi de chatte.

      Évidemment, je caricature.

      Je sais bien qu'ils essaient de prendre des échantillons de la population représentatifs de l'ensemble. "X% des jeunes de moins de 25 ans se disent contre bidule !". Combien de jeunes interrogés ? Combien de tel ou tel parti (avec des idées à eux et des idées implantées par leur parti ?). Combien de riches, de pauvres, de provinciaux, de Parisiens ? Encore une fois, je scinde de manière peut-être exagérée, mais ça on ne nous dit JAMAIS réellement comment sont obtenus ces %.

      Enfin bref, je vais m'arrêter là et vous laisser vous exprimer si ça vous intéresse !

      Dernière modification par Freewor(l)ds (18 Mars 2015 07:16:56)

    • Méloë

      Gastronome littéraire

      Hors ligne

      #2 18 Mars 2015 14:20:01

      Sujet qui me parle vu que j'ai du me plonger à corps perdu dans les stats descriptives, l'année dernière pour mon mémoire de Master (brrrr j'en frémis encore de ces heures passées sur R).

      Non seulement, on dispose rarement d'informations pertinentes sur l'échantillon utilisé, comme tu le soulignes, mais en plus les résultats ne veulent rien dire dans la mesure où on ne nous précise jamais s'ils sont significatifs. C'est à dire si le résultat obtenu pour cet échantillon précis et cette question précise est statistiquement différent du résultat que l'on aurait obtenu par le seul effet du hasard.

      D'ailleurs, je trouve que c'est un abus de langage de parler de statistiques quand tout ce que l'on nous donne ce sont des pourcentages. Les stats, c'est pas juste ça.
    • Free

      Apprenti Lecteur

      Hors ligne

      #3 18 Mars 2015 16:09:53

      C'est intéressant ce que tu dis là ! Et j'avoue que j'ai abusé avec l'appellation "statistiques". Mais souvent les journalistes ou les politiciens nous bassinent avec "les statistiques nous donnnent..."
    • Dalaen

      Néophyte de la lecture

      Hors ligne

      #4 18 Mars 2015 20:48:53

      Une chose est sûre, tu prends un même résultat d'étude statistique comme tu le dis, à tous les coups tu peux en tirer tout et son contraire.

      Il suffit de regarder les conférences annuelles Apple & Google, chacun a toujours des chiffres absolument excellents, et jamais aucun défaut ;)
      Alors les statistiques données par les media, franchement c'est du flan. A la rigueur les sondages parmi les auditeurs, pourquoi pas, mais ça ne va pas plus loin.
    • Méloë

      Gastronome littéraire

      Hors ligne

      #5 18 Mars 2015 22:25:47

      Freewor(l)ds a écrit

      C'est intéressant ce que tu dis là ! Et j'avoue que j'ai abusé avec l'appellation "statistiques". Mais souvent les journalistes ou les politiciens nous bassinent avec "les statistiques nous donnnent..."


      Ton "abus" est tout à fait intéressant car il est extrêmement courant et prouve bien que l'on veut nous présenter comme 'statistiques' tout et n'importe quoi.

    • LaurenceAuthentique

      Lecteur professionnel

      Hors ligne

      #6 20 Mars 2015 13:17:33

      Mon avis sur la question (et je trouve intéressante la nuance apportée à l'utilisation du mot "statistiques") se résume ainsi : ceux qui savent les manipuler peuvent faire dire ce qu'ils veulent aux chiffres ou aux données. C'est ce qui rend la comparaison et la multiplicité des sources utilisées intéressantes.

      Je connais le principe pour avoir souvent joué le jeu par rapport au végétarisme (bataille d'études scientifiques).

      PS : mon cerveau ne veut/peut tellement par lire "Zaz" qu'il l'a remplacé par "Zazie" à chaque fois. Instant de survie ?