#1 21 Novembre 2016 18:14:39
<image>SF, uchronie, post-apocalyptique
MsK, septembre 2016.
Fiche BBM
1956. Le IIIe Reich et l Empire du Japon gouvernent le monde.
Afin de commémorer la victoire des forces de l'Axe sur le Royaume-Uni et la Russie, Hitler et l'empereur Hirohito organisent chaque année une grande course de moto entre leurs deux continents. Le gagnant remporte une entrevue privée avec le Führer lors du bal de la Victoire.
Yael, une survivante des camps, n'a qu'un but dans la vie : gagner cette course et tuer Hitler. Pour parvenir à ses fins, elle décide de se faire passer pour la gagnante de l'année précédente, Adèle Wolfe. L'affaire se corse lorsque le frère et l'ancien petit-ami de cette dernière décident eux aussi de participer à la course...
Le roman a évidemment des petits airs de Le Maître du Haut-Château, de Dick, mais c'est juste parce que l'uchronie a le même point de départ.
Honnêtement, cela faisait un bail que je n'avais pas lu un YA qui me tienne à ce point en haleine ! Le rythme est hyper soutenu d'un bout à l'autre, parce que Yael subit une pression énorme (gagner la course, usurper correctement l'identité d'Adele, survivre !) et que les étapes donnent un très bon rythme à l'histoire. L'auteur alterne entre le passé (les camps, la formation de Yael) et la course, ce qui fait qu'il n'y a quasiment pas de temps morts.
Et ce n'est pas parce que la course se fait en solo que Yael est seule : déjà elle a Felix (le jumeau d'Adele) sur le dos, et Luka, un autre champion. Il lui faut aussi louvoyer entre ces deux-là. Il y a donc un bon équilibre entre la solitude de la course et les aléas de la vie en collectivité (mensonges, trahisons, etc).
La fin est hyper bien amenée et reprend de façon un poil détournée un épisode réel de l'histoire du IIIe Reich. De ce point de vue-là, l'uchronie est vraiment réussie !
La conclusion est totalement ouverte et pourrait tout à fait ouvrir sur un tome 2, que je lirai avec plaisir s'il vient à paraître (je reviendrai corriger le topic à ce moment-là si nécessaire).
Si vous avez lu Fuir la citadelle, de Ryan Graudin aussi, on retrouve ici des motifs similaires, comme l'usurpation d'identité et la course mais l'histoire est radicalement différente !