Le Garçon - Premier chapitre

 
    • Solenn Lou

      A la découverte des livres

      Hors ligne

      #1 25 Septembre 2017 10:59:58

      Alors je vous propose le première chapitre de mon histoire. Je m'excuse d'avance si j'ai fais des fautes ou j'ai un vocabulaire pas très recherché! Bref , j'accepte les critiques car c'est avec ça qu'on avance ( et honnêtement , vu que je ne fais lire à personne mes écrits ...voilà quoi ! ) Voilà je mets mon extrait ( qui est assez long , excusez moi ! )



      "

      1883. Londres. WhiteChapel



      Cette journée ne pouvait pas mieux se finir ! J'avais quitté la rédaction de Times après avoir rédiger un article tout en poésie sur notre chère Reine Victoria , pour me retrouver dans la brume de WhiteChapel. J'adore cette brume . Dans les beaux quartiers , elle rend les monuments mystiques et enjôleurs alors que dans les bas quartiers , là ou ma triste vie habite faute d'un petit héritage grignoté par les dettes des hommes de la famille Heath , la brume englobe les maisons en brique rouge , s’engouffre dans les ruelles , fait disparaître les inconnus et connus . Elle fait peur et en même temps , on se jette dedans. En ce moment même , j'y suis et je marche sur le pavé usé d'une ruelle. Je croise quelques hommes , surtout des empâtés et des grisonnants. Tous lèvent leurs yeux vers l'insigne du lieu. C'est le Flèche d'Or. Bordel luxueux au milieu de la classe ouvrière et des petits bourgeois. Le lieu m’aguichait comme le fait ces feuilles d'or sur cette flèche de Cupidon.
      Etant un habitué , je n'avais pas besoin de frapper à la porte et de déclarer mon identité. Pour vous , je vous dirais simplement que je m'appelle Glen Heath , baron. Pour elles , je suis simplement un garçon qui passe pour avoir un peu d'affection.
      L'entrée était vide , vide mais bien décorée comme le reste de la maison. Un papier peint d'un bleu nuit , un parquet gris assez grinçant , des chandeliers un peu partout qui illuminaient des portraits de femmes provenant de mythes ou ayant un lien avec la maison. Cette petite entrée se divisait en deux couloirs menant l'un aux chambres et l'autre aux cuisines et salle de souper , et même le salon.  J'entends des talons frappés le bois avant de voir apparaitre une fille au chignon fou et à la cheville voyante , plus que de raison jusqu'au milieu de la cuisse. C'est Abigail , dite Abby . Elle avait son fameux verre de vin à la main , elle dressa le verre vers moi , fêtant ma santé. Elle n'avait pas dû avoir de client alors elle avait dû s'occuper avec ce qu'elle avait sous la main.
      - Es-tu assez saoule pour répondre à ma question ?
      - Si ta question est : Est-ce que Lady Diane est libre ? Je ne peux que te dire oui.
      - Merci.
      Je lui pris son verre , elle en fut déstabilisé et grommela un petit juron avant de bien remettre son jupon crème sur la jambe , de se caresser le visage pour se remettre les idées en place. Saoule , c'est certain. J'espère qu'elle ne va pas aller devant la Flèche d'Or pour amadouer un gars.
      Même pour rentrer dans la chambre de Diane , je faisais comme si cette demeure était mienne. Une odeur me frappa d'abord , elle avait diné ici , dans sa chambre. Il y avait deux couverts , les assiettes étaient à moitié consommées , la viande pourrissait déjà avec sa sauce groseille . Je plantai mon doigt dans le liquide épais et rougeâtre. Un mélange de sucré et salé , exquis. J'entendis ensuite un froufrou et vit Diane , se redresser sur son lit. Son client lui avait faussé compagnie.
      - Dis donc , il n'était pas très poli , ce gars-là , pour ne pas finir son assiette.
      Je remis une fourchette à sa place.La table avait été brusquée. Signe que le client ne pensait qu'à ce qu'il y avait en dessous de la ceinture et s'en fichait royalement d'avoir à dîner avec la patronne d'un bordel. Diane remit correctement son corset , glissa sur ses épaules un de ses kimonos floraux , elle releva ses cheveux qui tombèrent en cascade jusqu'au milieu de son dos. Elle était bien silencieuse ce soir , sa poitrine se soulevait et retombait doucement quand elle reprit sa respiration pour se lever et venir jusqu'à moi.
      - C'était quoi ? Un ouvrier ? Un bourgeois ? Un Duc ? Un lépreux...? Ou même une ...femme ?
      - Un boulanger.
      - Oh. Pourtant ça a de l'appétit , ces gens-là.
      - Il avait déjà bien mangé avec Holly.
      - Ah tu étais son second choix ? ...Pas commun.
      - Qu'est ce que tu viens encore faire ici , Glen ? , demanda-t-elle dans un doux soupir, presque maternel.
      - Passer du temps avec toi. Mais je peux très bien repartir , tu es exténuée , tu as été le second choix de beaucoup d'hommes aujourd'hui.
      Je relève son menton et admire son visage. Très joli. Son visage est si fin , si féminin que je me demande si Aphrodite n'est pas une de ses aïeuls. Seul défaut , sa fatigue se voit , ses yeux sont pochés de cernes noires et marquantes. Ses lèvres tremblent , réfléchissant à me donner une réponse cordiale.
      - Non , tu peux rester. , s'empresse-t-elle de me dire en prenant mes poignets fermement.
      Elle logea son visage contre ma clavicule puis le creux de mon cou , je résistais à ne pas frissonner quand elle expirait contre ma peau nue. Elle m'embrassa dans ce creux avant de m'embrasser la mâchoire et de fixer ma joue.
      - Mais ne me donnes pas de shilings , tu vas te ruiner plus que tu ne l'es , Glen.
      - Je n'ai qu'un shiiling sur moi. Je peux rester quand même ?
      Je posais la monnaie sur la table chancelante , elle brilla comme l'argenterie. Diane s'agrippa à mon torse en regardant les pièces , sans envie mais avec une réelle crainte. Elle planta ses ongles à travers mon gilet et ma chemise , son visage se retourna vers moi.
      - Oui.
      Sa voix était lourde. Ma pauvre Diane. Je rectifiais les choses en remontant sa manche de kimono sur une de ses épaules.
      - Vraiment fatiguée , Diane. Quand je dis que j'aimerai passer du temps avec toi ...peut-être que ce soir , il serait bon de dormir ensemble.
      - Mon lit a encore la chaleur du précédent.
      - Et alors ? , demandai-je en la quittant pour m'asseoir sur le lit , je devrais être jaloux ?
      Je repris une mine tout à fait sérieuse , devant la sienne qui était à demi amusée , à demi détruite par des heures de travail.
      - Viens .
      Ses bras lâchèrent et elle s'empressa de me rejoindre , nous basculions ensemble sur le lit , ses cheveux ressemblaient à des flammes jaunes sur du satin rouge.  Ses yeux furent intenses quand ils se plongèrent dans les miens. Elle cligna des yeux avant de baiser ma joue puis de nombreuses fois mes lèvres. On s'endormit enlacés l'un contre l'autre. Je savais qu'au milieu de la nuit , elle oserait me dire qu'elle est de nouveau en forme pour s'amuser , elle aura quelques caresses bien placés auxquelles je répondrais sans tarder , quand bien même la seule lumière de la chambre fut la Lune.

      ***




      Je ne saurais jamais vous expliquer pourquoi je dors comme une marmotte en pleine hiver après avoir fricoter avec Diane. Diane ne s'endort pas tout de suite . Je ne crois pas. Quand je ferme les yeux , je ne la vois plus , mais je sens que toute son attention est pour moi. Elle se love contre moi , ses cheveux me chatouillent et sa main se pose sur mon épaule . Elle veille sur moi peut être. Puis quand elle voit que ma respiration devient plus lente et condensé , elle ferme les yeux à son tour. J'aimerai bien lui rendre la pareille. Mais , je suis encore un enfant et mes paupières me brûlent et frémissent comme la flamme d'une bougie qui n'a plus de cire pour vivre.
      Il est l'aube quand j'ouvre ses fameux yeux d'enfant. Une odeur de tabac me frappe le visage , je me redresse . Nue , Diane était à sa fenêtre et contemplait les allées et venus des passants de la ruelle. Elle tenait une pipe dans sa main qu'elle portait à ses lèvres pour en inspirer toute l'odeur acre et appétissante. Son profil était mélancolique , ses joues creuses et son nez droit le rendaient encore plus froid. Je l'enlaçai en glissant mes mains sur sa taille.
      - On dirait vraiment des petits fourmis dans leurs tunnels , dit-elle , absente.
      - Ils vont travailler.
      - Et nous , on est des abeilles , on reste dans notre ruche et on ne sort que pour la nourriture ou prendre l'air . Et quel air ...
      Elle souffla sa fumée qui ricocha sur la vitre , rendant nos reflets fantomatiques.
      - Pourquoi ne me dirais-tu pas pourquoi tu es triste ? La fatigue a disparu et a laissé place à cette tristesse.
      Elle me donna la pipe que je mis à mes lèvres , elle revint à sa chaise pour prendre son kimono et s'y couvrir.
      - Je ne suis pas triste , Glen.
      - Je travaille dans un journal , je connais le sens du ton qu'une personne peut prendre aussi bien à l'oral qu'à l'écrit.
      Je la forçai  à se dévoiler en m'approchant tel un lion devant une gazelle. Elle recula jusqu'au pied de son lit , manquant de tomber sur notre couche brûlante.
      - Dis-moi à quoi tu penses.
      - Tu n'es pas obligé de me demander ça , Glen. Tu n'es pas là pour me faire la conversation.
      - Sans conversation , j'aurai l'impression d'être devant une inconnue. Sauf qu'on parle assez souvent toi et moi , avec ou sans baisers. Je suis ton amant favori , je le sens , je le sais de la façon dont tu m'accordes ton attention. Dis moi à quoi tu penses , Diane et je te réconforterais.
      - ....Bon d'accord.
      Je lui rendis son tabac et m'assis à ses côtés , comme deux bons amis. D'autres filent à cette heure ci.
      - Hier , une nouvelle est arrivée.
      - Une nouvelle ? Oui mais encore ?
      - Elle est étrange. Quand elle est arrivée , il semblait qu'elle avait pleuré mais elle nous affichait un grand sourire. On crut à une folle mais non. Elle était parfaitement intelligente et aimable. Elle s'appelle Lily. Mais on l'a tous déjà prénommé Le Garçon.
      - Elle ressemble à un homme ?
      - Elle avait dû se couper les cheveux elle même. Ils étaient si courts que oui , elle avait l'air d'un garçon aux grands cils de poupée.
      - ça devrait en interesser certains non ?
      - Je pense oui. Mais j'ai préféré qu'Abby s'occupe d'elle hier soir et trouve une perruque ou je ne sais quoi pour lui donner une meilleure allure.
      - C'est pour ça qu'Abby semblait ennuyée hier...tout s'explique.
      - Et elle est si étrange , cette fille ...que je me sens méfiante. La vieillesse me joue des mauvais tours.
      Ses yeux parurent humides , ses lèvres balbutièrent des petits murmures. Je lui caressai le dos et l'entoura affecteusement.
      - Ne fais pas de différences entre elle et toutes les autres. Reste la mère de ces filles. Si elle est venue ici , c'est qu'elle avait besoin de toi et d'un toit.
      - Je devrais être compatissante ?
      - Tu l'es déjà . C'est naturel chez toi.

      ***



      J'eus la chance de croiser ce fameux Garçon. Diane m'avait gardé contre elle jusqu'à la salle où toutes les filles se réunissaient pour déjeuner si elles le souhaitent. Il n'y avait qu'Abby et le Garçon , quand nous y sommes rentrés. Diane me garda un instant dans ses bras , lançant un regard de travers aux deux filles. Sa chasse était bien gardée. Abby s'en fichait bien mais le Garçon ...elle eut un grand sourire , jusqu'à ses petites oreilles qu'on avait caché avec des boucles ajoutées. Diane me lâcha pour se servir du thé . Le Garçon avait toute mon admiration. C'était réciproque. Ses yeux étaient si noirs et les miens étaient si clairs. Je lui tournai le dos dans la minute qui suivit , ne supportant plus cet intérêt non justifié. Diane me tendit une tasse , je la tins entre mes doigts. Une odeur de jasmin me rendit mon sourire franc.
      - Abby , aujourd'hui , tu ne vas pas rester à rien faire ...
      - Oh bonté divine , j'ai cru que vous ne me diriez jamais ça , Lady Diane ! Quel ennui hier...
      - Je comprends , je comprends.
      Diane arrêta de caresser ma joue pour caresser la joue rebondie d'Abby. Puis Diane vit enfin sa jeune protégée et lui caressa également la joue.
      - Et toi , ma belle ? Tu te sens d'attaque ?
      - Bien sur , Lady Diane.
      - A la bonne heure. Rajuste un peu ton maquillage , tu ressembles encore à un garçon.
      - Oh , je me disais que ça plairait à certains si j'étais un peu naturelle. On dirait que ça plait à votre boy.
      Mon thé passa de travers , je me mis à tousser . Abby me passa un petit bout de tissu pour essuyer mes lèvres. Diane me fixa de haut en bas. Vexée , elle retenait plus son regard sur le Garçon que sur moi .
      - Ici , c'est moi qui décide , Garçon. Donc , tu te mets de la suie sur les yeux ou c'est moi qui le ferait , avec des cendres bien chaudes. , dit-elle d'une voix cassée et dure.
      - D'accord ...d'accord , Lady Diane.
      - Les hommes n'aiment pas les princesses , ils n'aiment pas leurs petites manières alors tes manières , tu te les mets de côté quand tu es seule devant ta coiffeuse.
      - Qu'est ce que tu en sais , Diane ?
      Elle tourna enfin tout son corps vers moi. Même tendue , elle restait très attirante , elle eut ce tic de remonter sa brettelle de corset jusqu'à son épaule.
      - J'en sais quelque chose car une fois , une de mes filles ..
      - Flora , dit Abby pour mettre un nom sur " une de mes filles".
      - Flora , continua Diane , a été repoussé par un de ses clients. Sa joue était rouge , pas à cause du maquillage mais parce qu'il l'avait giflé et traiter de rien. Se faire belle pour les clients , c'est important. Ils veulent de la beauté facile à attraper . Si tu ne veux pas subir la même chose que Flora , Garçon , fais ce que je te dis.
      - Bien , Lady Diane.
      Elle se soumit à elle mais son sourire gardait son arrogance. Son sourire me fut adressée , je le lui rendis. Elle me remerciait sans doute d'avoir essayer de prendre sa défense même si l'argument de Diane est plausible. Il m'était impossible de savoir un homme frappée une des filles juste parce qu'elle a voulu être naturelle au lieu d'être jolie par des astuces futiles. Je veux dire ...si on prénomme cette fille "Le Garçon" pourquoi ne pas justement lui donner le pouvoir de ressembler à un garçon. Ses cils noirs sont si épais et denses que ça en fait toute sa féminité , à travers le tabac qu'elle fume entre deux gorgées de thé à la fleur d'orange. Je l'ai trouvé très belle et son caractère l'était encore plus. "

      Voilà bonne lecture ( désolée si ça fait un pavé :/ ) oops:emb::tim:

    • aurelyaya

      Casual lecteur

      Hors ligne

      #2 19 Novembre 2017 08:20:47

      En effet ya quelques fautes, comme "de Times" au lieu "du Times", les espaces avant les virgules alors que les espaces sont seulement après, des terminaisons en "er" au lieu de "é" etc... Certains bouts de phrases auraient une meilleure tournure en modifiant un peu, comme par exemple "...avant de voir apparaitre une fille au chignon fou et à la cheville voyante , plus que de raison jusqu'au milieu de la cuisse. C'est Abigail , dite Abby" qui donnerait un meilleur effet en mettant ça "...avant de voir apparaître une fille au chignon fou et dont la jambe se trouvait visible plus que de raison, puisque dénudée jusqu'au milieu de la cuisse. Il s'agit d'Abigail, plus communément appelée Abby", ou encore cet exemple "c'est qu'elle avait besoin de toi et d'un toit" qui donne un aspect redondant et où il serait mieux de changer l'homonyme qui bloque, en l’occurrence "toit" pour devenir "c'est qu'elle avait besoin de toi et d'un endroit où vivre". Il ne faut pas hésiter à utiliser des expressions connues et souvent employées, ainsi que des tournures de phrases souvent lues, du moment qu'elles ne sont pas partout. Pour ce qui est des temps employés (et la conjugaison n'était pas mon point fort en français mais je me débrouillais alors ce conseil est à prendre entre guillemets), essaie de rester sur le même temps dans le même paragraphe. Exemple essaie de ne pas parler à l'imparfait puis de passer au présent dans la phrase suivante puis revenir à l'imparfait et sauter au passé. Sauf si ça rentre dans l'histoire car flashback et action en même temps par exemple.

      Mais orthographe, conjugaison, et grammaire mis à part, pour le début de l'histoire je me suis demandé si tu t'étais trompé de prénom avec Abby et Diane, mais en fait nan, c'est juste qu'il manquait une petite référence au fait qu'Abby "conduisait" ton personnage à la chambre de Diane. D'où le "malentendu", mais on finit par comprendre. Pour le texte je dois dire que ce n'est pas commun ce genre là écrit par une femme, mais au moins c'est original ^^. Pour le coup du passage où tu dis que Glen est un enfant, je n'ai pas vraiment compris, est-ce une façon de parler ? Parce qu'il est clair que c'est un adulte puisqu'il travaille dans un journal. Du coup la différence d'âge m'a choquée car en mettant le mot enfant (qui d'ailleurs m'a fait presque arrêter ma lecture car une histoire de pédophilie pas pour moi non), ça accentuait la différence de l'homme (dont on ne connait pas l'âge), et la femme qui se trouve être la patronne. Par-contre c'est bien de mentionner le fait qu'elle a quelques années au compteur, car on ne se rappelle pas forcément pendant la lecture que la patronne d'une maison close est normalement d'un certain âge. Ça fait évoluer en même temps le regard du lecteur, s'il n'avait pas pensé à cet aspect là dès le départ.

      Bon bref, bonne histoire, originale (si on prend le sexe contraire de l'auteure et la manière de penser du perso principal), mais la forme est à retravailler (notamment côté correction orthographe par exemple). Mais sinon l'intrigue c'est bien. On voit où tu veux en venir, le genre de l'histoire, le décor est planté.

      Dernière modification par aurelyaya (19 Novembre 2017 08:29:26)