Synopsis
Les étranges paroles d’Henri Henry plongeaient l’assistance dans une stupeur profonde. Mais un mouvement d’approbation se produisit lorsqu’il interpella directement l’auditoire pour lui demander de se faire juge « d’un cas singulier ».
Le public était visiblement flatté de cette demande. Brancion, beau joueur jusqu’au bout, avait la force de sourire.
Cependant, Henry continuait :
— La propriété inconnue de l’appareil qui est là et à laquelle je viens de faire allusion est la suivante : tout homme qui se soumet aux rayons branciques perd, tant qu’il est sous l’influence de ces rayons, son libre arbitre. En d’autres termes, son cerveau ne peut plus fonctionner que comme résonateur. Il est incapable d’émettre lui-même des rayons psychiques et ne peut vibrer que sous l’influence de ceux émis par l’appareil. C’est-à-dire, encore, que le détenteur de l’appareil, non seulement fait connaître sa pensée à ceux dont il a mesuré les ondes psychiques, mais peut encore leur imposer sa volonté… N’est-il pas vrai, monsieur Brancion ?
Brancion fit un geste de dénégation. Henri Henry, sans y prendre garde, reprit :
— Cela posé, mesdames et messieurs, supposez un instant (oh ! c’est une simple hypothèse !) qu’un misérable coquin vole à Robert Brancion son merveilleux instrument. Supposez qu’il oblige Robert Brancion lui-même à se soumettre à la mesure de ses ondes psychiques. Supposez, enfin, que l’inventeur véritable soit sous la domination d’un scélérat qui s’attribue tous les mérites de la découverte et en recueille tous les profits !… Supposez tout cela, et répondez à ma question : « Vaut-il mieux sauver l’invention ou l’inventeur ? »
De tous côtés, une clameur répondit :
— L’inventeur ! L’inventeur !
Seuls, quelques vieux savants du premier rang et les sept rescapés de l’autobus 519 avaient prononcé :
— L’invention !
Mais leur voix s’était perdue dans le bruit.
Le public était visiblement flatté de cette demande. Brancion, beau joueur jusqu’au bout, avait la force de sourire.
Cependant, Henry continuait :
— La propriété inconnue de l’appareil qui est là et à laquelle je viens de faire allusion est la suivante : tout homme qui se soumet aux rayons branciques perd, tant qu’il est sous l’influence de ces rayons, son libre arbitre. En d’autres termes, son cerveau ne peut plus fonctionner que comme résonateur. Il est incapable d’émettre lui-même des rayons psychiques et ne peut vibrer que sous l’influence de ceux émis par l’appareil. C’est-à-dire, encore, que le détenteur de l’appareil, non seulement fait connaître sa pensée à ceux dont il a mesuré les ondes psychiques, mais peut encore leur imposer sa volonté… N’est-il pas vrai, monsieur Brancion ?
Brancion fit un geste de dénégation. Henri Henry, sans y prendre garde, reprit :
— Cela posé, mesdames et messieurs, supposez un instant (oh ! c’est une simple hypothèse !) qu’un misérable coquin vole à Robert Brancion son merveilleux instrument. Supposez qu’il oblige Robert Brancion lui-même à se soumettre à la mesure de ses ondes psychiques. Supposez, enfin, que l’inventeur véritable soit sous la domination d’un scélérat qui s’attribue tous les mérites de la découverte et en recueille tous les profits !… Supposez tout cela, et répondez à ma question : « Vaut-il mieux sauver l’invention ou l’inventeur ? »
De tous côtés, une clameur répondit :
— L’inventeur ! L’inventeur !
Seuls, quelques vieux savants du premier rang et les sept rescapés de l’autobus 519 avaient prononcé :
— L’invention !
Mais leur voix s’était perdue dans le bruit.
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