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In the after, tome 1, Demitria Lunetta.
Lumen, septembre 2014, 409 p.
Post-apocalyptique, survival, zombies.
Ils entendent le plus léger des bruits de pas…
Ils sont plus rapides que le plus dangereux des prédateurs…
Et leur traque ne prendra fin qu’à votre dernier souffle !
Amy est devant sa télévision quand le pire se produit, quand ILS attaquent. New York, Paris, Tokyo… Des créatures sans pitié déferlent, et dévorent les humains. Personne ne sait d’où ils viennent mais une chose est sûre : la population de la planète décroît dramatiquement en quelques jours à peine. À l’abri de la grille électrifiée de sa maison, Amy parvient à leur échapper… mais pour combien de temps ?
Elle qui a perdu tous les siens parvient tout de même à recueillir Baby, une petite fille qui a miraculeusement survécu aux crocs acérés des nouveaux maîtres du monde. Trois ans qu’elles survivent en autarcie, quand d’autres survivants commencent à se manifester. Elles pensent que leur enfer est terminé… mais il ne fait que commencer !
Premier roman de zombies pour moi, et gros coup de cœur !
In the after est donc un roman YA, à l'ambiance post-apo très soignée.
Amy est une ado plutôt banale, qui râle après ses parents qu'elle trouve ringards (son père est hippie, sa mère parano) et, alors qu'elle est plantée devant la télé à attendre l'heure du rdv pour aller au ciné avec ses amis, l'impensable se produit. Un flash présidentiel qui explique que des aliens ont débarqué et que les-dits aliens n'aiment rien tant que croquer des humains. Au moment où Amy apprend la nouvelle, il est déjà trop tard, ils sont partout : son père est injoignable, sa mère ne répond pas, ses amis non plus et, bientôt, tout cesse de fonctionner. Or, les parents ringards d'Amy ont rendu la maison parfaitement sécurisée et autosuffisante, donc elle est à l'abri, alors que tout son quartier se fait décimer (et pas proprement).
Amy est un personnage vraiment bien campé : sa psychologie est assez fouillée, et on suit parfaitement ses raisonnements.
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Comment elle commence par paniquer et se cacher sous son lit, par exemple, avant de se résoudre à sortir, après qu'elle ait bien observé le comportement des Eux.
J'ai trouvé son attitude et son recul sur son comportement à la fois réalistes et bien mis en scène.
Cette phrase qui clôt le chapitre 5 :
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"Quand je repense à cette première expédition avec l'expérience que j'ai aujourd'hui, je sais que c'est un véritable miracle que j'aie survécu".
annonce clairement la couleur - et du comportement d'Amy et de son recul !
Contrairement à ce qu'elle croit, Amy n'est pas la seule survivante et, si elle recueille Baby qui est inoffensive, et diablement efficace, ce n'est pas le cas des autres survivants : c'est d'ailleurs assez glauque. Finalement, on en vient autant à craindre les Eux que les autres rescapés...
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aussi bien dans l'Après qu'à New Hope, mais peut-être encore plus dans ce second endroit
et cela participe de l'ambiance glaçante.
L'ambiance oppressante est renforcée par la totale absence de dialogues dans la première partie : Amy et Baby communiquent par gestes, car les créatures sont attirées par le bruit ! Le texte reste très fluide et agréable à lire, car les dialogues apparaissent en italique, donc ce n'est vraiment pas pesant (c'est même plus facile à lire que
Saba, Ange de la mort dans lequel il n'y a pas de dialogues matérialisés non plus).
La première partie est hyper intense, c'est de la survie pure, et c'est plein de suspens et de tensions dramatiques : je crois que c'est la partie que j'ai préférée !
Dans la suite, Amy et Baby sont
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recueillies par des survivants, qui se sont organisés dans une communauté qui s'appelle New Hope. Là, tout semble réglé, aseptisé, et l'environnement blanc et propre tranche avec le côté dark et flippant du début.
J'ai trouvé absolument affreuse l'histoire sur les naissances obligatoires - même si je comprends qu'ils veuillent repeupler la terre - et j'ai totalement adhéré à la colère d'Amy qui comprend qu'elle n'est considérée que comme une machine à bébé. Brrrr !
Mais ! Car oui, il y en a un. Les deux filles se rendent compte assez rapidement qu'elles ne sont peut-être pas non plus en sécurité. La première partie est sous le sceau du silence et, d'une certaine manière, les deux suivantes le sont aussi... tant il y a de secrets et de non-dits à NH. C'est un vrai panier de crabes, et les deux filles ont du mal à s'y accoutumer. De plus, l'organisation qu'elles trouvent sur place flirte allègrement avec la tyrannie et, du coup, on reste dans un récit assez oppressant - quoique pour d'autres raisons que la première partie.
J'ai beaucoup aimé le passage de
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l'attaque de NH, dans lequel on renoue avec l'ambiance oppressante du début ! Même si c'est glauquissime et un peu triste.
L'intrigue est plutôt bien ficelée, l'histoire est vraiment prenante et angoissante juste comme il faut (mais pas au point de faire d'horribles cauchemars toute la nuit, ouf !) et comme le récit est assez varié (
survival, dystopie, thriller psychologique... tout est bien imbriqué), ça se lit sans faim !
J'ai carrément accroché aux personnages : le duo Amy-Baby est vraiment fantastique, les personnages secondaires ne sont pas mal non plus !
J'ai adoré qu'il n'y ait pas de
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romance.
Alleluia ! Ceci étant dit, je trouve tout de même que
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Rice n'est pas net. Mon garçon, ça fait 3 ans qu'Amy n'a pas vu un représentant de la gent masculine, tu pourrais faire l'effort d'être un poil plus clair sur tes sentiments.
Au final, le seul point que j'ai trouvé prévisible c'est
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la nature des Floraes... j'avais deviné depuis longtemps ;)
Et je dirais même que c'est assez classique, en fait !
En bref : j'ai vraiment adoré, et j'ai hâte de lire la suite, car la fin (ouverte) laisse pas mal de questions en suspens !