#1 16 Juin 2010 09:37:50
Je viens errer ici pour donner mes sentiments sur les ouvrages de Haruki Murakami...
Tout d'’abord, les romans de MURAKAMI semblent intemporels, irréels et ne peuvent être défini ou résumé de manière simple, il faudrait éventuellement les lire et les relire jusqu’à l’usure. Mais aussi, de la même manière qu’une toile, chacun y trouverait sa propre démonstration personnelle, sa vérité, sa direction. Ce que je ressens face à la poétique des séquences de ces personnages est similaire aux couleurs d'’une toile ensoleillée, au reflet scintillant du ciel sur l'’eau, aux notes mélodieuses d'une musique dans une partition jazz ou classique d'’un virtuose. Il n’est aucunement "définissable", il ne peut être qu’interpréter… de manière sentimentale !
J'’ai donc puisé dans ces romans ce qui m'’a apparu enchanté, envoutant et pratiquement « initiatique » au murmure enchanteur (passage d'’un monde à l’'autre, personnages fantomatiques…) sans arrêt solliciter par les mystères, les instants de poésie, de tortures abominables ou des moments dérangeants.
De plus, le rythme est généralement dynamique, puis apaisant, puis excitant. On passe d'’un personnage à l'autre et cela nous tient en haleine.
Les romans de MURAKAMI sont des rêves doux (dont on ne se souvient pas assez le matin), des références littéraires et musicales, l'ouverture sur l'introspection (qui n’en finira jamais), le moyen de transport vers la légèreté et l'’humanisme (sans drogue, sans amour, sans alcool, sans addiction d'aucunes sortes...).
C’'est une poésie qui rentre par les pores pour ne plus ressortir. Elle prospère en moi pendant que je tourne les pages et s'ouvre parfumée dans un immense jardin de songe et de merveille irréelle….
Et surtout, ces ouvrages sont remplis d'humanité : « Nous perdons tous sans cesse des choses qui nous sont précieuses [...]. Des occasions précieuses, des possibilités, des sentiments qu'on ne pourra pas retrouver. C'est cela aussi, vivre. Mais à l'intérieur de notre esprit - je crois que c'est à l'intérieur de notre esprit -, il y a une petite pièce dans laquelle nous stockons le souvenir de toutes ces occasions perdues. Une pièce avec des rayonnages, comme dans une bibliothèque, j'imagine. Et il faut que nous fabriquions un index, avec des cartes de références, pour connaître précisément ce qu'il y a dans nos coeurs. Il faut aussi balayer cette pièce, l'aérer, changer l'eau des fleurs. En d'autres termes, tu devras vivre dans ta propre bibliothèque. »
Voilà, ce que j'aime dans l'écriture d'Haruki Murakami... Et vous ?
Dernière modification par bookemixer (16 Juin 2010 09:39:01)