[suivi lecture] Verdorie (2)

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« Terme culinaire signifiant « dur à cuire », « hard-boiled » est devenu une expression désignant un genre littéraire : le roman noir moderne, tel que créé par Dashiell Hammett et Raymond Chandler et incarné par leur héros respectif, Sam Spade et Philip Marlowe, des détectives évoluant dans un monde où les limites entre bien et mal sont floues. Depuis, « hard-boiled » désigne une tendance du roman noir, où les intrigues reposent sur la violence (physique, morale, politique) et où les auteurs privilégient l'action à la psychologie. Après avoir créé la « Série noire » en 1945, Georges Duhamel définissait cette tendance : « L'immoralité côtoie les beaux sentiments, l'esprit est rarement conformiste et les policiers sont aussi corrompus que les mafieux. Ce qui compte est l'action, la violence, l'angoisse, les états d'âme qui se traduisent par des gestes, la passion sans frein, la haine. Le tout débouchant sur de l'humour et une nuit blanche. »

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Un thriller policier que j’ai surtout apprécié pour son originalité dans le procédé de narration.
Le (« banal ») lieutenant Joshua Auberson de la police du canton de Vaud dans les Alpes suisses enquêtait déjà sur une jeune inconnue retrouvée quasi morte quand il a été enseveli sous une avalanche. Sauvé in extremis, il fait désormais des rêves et des cauchemars avec des bribes de souvenirs qui ne sont pas les siens...

Au départ j’avais un peu peur que le récit soit confus mais l’intrigue nous balançant entre rêve et réalité, passé et présent, conscient et inconscient, est habilement construit. Il m’a suffi de rester attentive pour ne pas me perdre dans ce labyrinthe mémoriel.

La fin avec ses révélations, que j’avais pressenti bien avant qu’elle n’arrive, ne fournit (hélas) pas toutes les réponses, mais les chapitres courts s’enchaînent à un rythme effréné et je suis restée captivée jusqu’au bout.

:D nous sommes deux alors, quand je commence un nouveau livre, j’ouvre mes notes dans lesquelles j’ai fait la liste des challenges et je me fais un petit plaisir à essayer de placer le bouquin par ci, par là, comme un pièce de puzzle  ^_^

Voici mon avis pour Lady Snowblood, intégrale :

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Cette intégrale de 1400 pages est composée des trois gros manga’s qui constituent l’histoire de Lady Snowblood dont Tarantino aurait tiré l’inspiration pour son film « Kill Bill ».
Si le premier tome a été un quasi coup de coeur pour moi, j’ai un peu moins apprécié les deux suivants et surtout le dernier dans lequel les scènes de combats sanglants à la lame deviennent trop répétitives et donc lassantes.
Or, globalement, ce pavé, avec son graphisme datant d’il y a quarante ans, précis et très dynamique, reste de très bonne facture.
Le récit se déroule à la fin du 19e siècle (l’ère Meiji au Japon) et n’est pas qu’un « simple » exposé de vengeance (Yuki, la future Lady Snowblood, a été mise au monde par sa mère emprisonnée pour appliquer la loi du talion). Constitué de plusieurs histoires (qui sont autant de missions que Yuki, devenue tueuse professionnelle, exécute jusqu’à pouvoir mettre la main sur les assassins désignés par sa mère), ce manga est aussi...
- une critique sociale dénonçant (e.a.) le capitalisme et ses excès, l’expansif nationalisme, l’impérieux militarisme...
- une quête d’identité, Yuki se demandant régulièrement si elle n’est que (!) celle qui verse le sang. Les rares scènes, émouvantes, où elle montre ses sentiments sont presque toujours face à ou en présence de femmes.
- un œuvre dans lequel le corps dénudé, sans qu’on ne voit, à aucun moment, le sexe de l’homme ou de la femme, devient successivement instrument de défense, objet de soumission (avec des plans de violences sexuelles et/ou de torture) et... synonyme de sensualité, montrant (e.a.) de très belles séquences de saphisme.

Un manga très riche donc. Un de ceux qui resterait dans mes bons souvenirs de lecture.

ça pourrait être drôle (même si je ne vois pas trop quelle forme cela pourrait prendre… m'en vais réfléchir à la question tiens :lol: )