[Suivi de lecture] Plumeline

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Avant de lire ce livre, je ne connaissais ni l’auteur ni cet univers. J’ai pris la série en route après qu’on m’ait assuré que cela ne posait aucun souci au niveau de la compréhension. Et c’est bien le cas.

Fée d’hiver est le 4ème tome des Dossiers Dresden et dès la première page, Jim Butcher nous plonge dans l’action. Le mage Harry Dresden parcourt un parc où il pleut des crapauds. Et dans son monde à lui, cela ne peut signifier qu’une seule chose : des ennuis. Entendons-nous bien, de très gros ennuis. Et il ne tardera pas à comprendre à quel point, il va être impliqué dans la résolution du problème. La reine de l’Hiver en personne vient lui rendre visite à son bureau de simple mortel pour lui demander de démêler une affaire de meurtre qui risque de déclencher une guerre entre les cours féeriques. Et comme Harry n’est pas seulement un mage à qui on veut du bien, il sera contraint d’accepter pour éviter que le grand conseil des Mages accepte la demande d’extradition des Vampires afin qu’Harry y soit condamné.
Et il n’aura que peu de temps .. à vrai dire, il n’aura qu’au solstice de l’Ete pour résoudre cette affaire, c’est-à-dire trois jours.

L’originalité de cet univers est qu’il est riche dans le mélange des genres de créatures qu’on peut rencontrer : vampires, fées, trolls, changelins, mages (…). Un monde où une unité de police a été créée pour résoudre certaines affaires est aussi un bonus car il apporte une relation entre les humains et les autres créatures qui s’y mêlent.
L’équilibre du monde basé sur le partage du pouvoir entre l’Ete et l’Hiver n’est pas nouveau mais très bien traité.

L’écriture est fluide et la narration de notre héros est pleine d’humour mais aussi de sarcasmes. Il décrit les situations de manière cocasse même lorsqu’elle peut sembler désespérée. Cela le rend attachant. D’ailleurs, son langage familier fait de lui un personnage avec lequel on se lie facilement. On le suit donc ce personnage avec plaisir sans se lasser.

Il est entouré de personnages secondaires qui sont eux-même travaillés. Ils ont leur volonté et accompagnent volontiers Harry dans ses aventures.
D’ailleurs, le fait que l’histoire se passe en si peu de temps ne gène pas le développement des personnages, l’aspect personnel des personnages n’est pas néanmoins ignoré. Les interactions restent également le cœur de cette histoire.

Les évènements s’enchaînent alternant moments de réflexion et d’action ce qui permet d’avoir une histoire captivante. Des indices sont donnés, des questions sont posées, des réponses sont cherchées.
Harry Dresden nous conduit au sein d’un conflit où le coupable n’est pas celui qu’on aurait pu croire.

Un excellent moment livresque !

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La couverture m’a beaucoup intrigué et m’a donné envie de m’intéresser à ce roman. Un décor sombre se détache sur un fond beige comme une ombre chinoise. Deux branches d’arbre sans feuille dressées de chaque côté d’un grand fauteuil sur lequel est posé un oiseau.  Une petite fille avec deux nattes et une robe noire est debout devant cet immense fauteuil un chat assis à côté d’elle. Voilà un décor qui pourrait facilement rappeler un monde un peu loufoque à la Tim Burton.

Flavia de Luce, 11 ans, est passionnée de chimie, a un caractère bien trempé et une langue bien pendue. Elle habite avec son père et ses deux sœurs dans le manoir familial de Buckham qui appartenait à sa mère. Nous sommes en Juin 1950 et la vie s’écoule paisiblement dans la demeure familiale entre un père plongé dans sa collection de timbres, deux sœurs avec lesquelles elles se disputent et ses explorations dans son laboratoire. Mais un matin, un oiseau mort avec un timbre collé au bec est retrouvé sur le perron de la cuisine ce qui semble troublé le père de Flavia. Peu de temps après, c’est un cadavre que découvre notre héroïne au milieu des concombres.
Flavia se lance alors dans une enquête déterminée à retrouver le coupable et plonge alors dans le passé trouble de son père.

Ce roman policier jeunesse nous fait ainsi entrer dans l’atmosphère bien particulier de la campagne anglaise où tout se sait mais ne se dit pas, un peu comme Saint Mary Head, le village de Miss Marple.
Et c’est avec Flavia que nous la parcourons à la recherche d’indices ou d’informations concernant l’inconnu mort dans le jardin du manoir.

Le rythme est tout d’abord assez lent. On entre peu à peu dans l’univers de Flavia qui nous raconte l’histoire de sa famille et de la demeure. Cela pose le décor et les anecdotes sur les personnages ou le quotidien de la famille offre une grande profondeur à cet univers. Puis, lors du début des événements qui vont conduire Flavia à agir, le rythme se calque sur celui de ses réflexions et de ses trouvailles.

L’intrigue est complexe et on se laisse facilement entraîner dans cette histoire. Flavia est un personnage original mêlant une âme d’enfant et l’intelligence d’un génie de la chimie. Quelque peu insolente, elle est vive, curieuse et ne peut s’empêcher de se mêler de tout surtout de ce qui ne la regarde pas. Le fait qu’elle confie au lecteur ses points de vue, ses doutes, ses chagrins et les plans qu’elle élabore à l’encontre de ses sœurs (empoisonner le tube de rouge à lèvres d’Ophélia en fait partie) aide à créer ce lien entre le lecteur et le personnage.
Cette aventure est contée sur un ton léger, débordant de vitalité tout comme l’héroïne. On passe facilement de la tendresse à l’agacement devant cette petite fille mais on y reste pas indifférent.

Par ailleurs, ce roman semble bien documenté sur la chimie et de nombreuses références littéraires ou liées aux années 50 sont disséminées dans le roman (peut-être un peu trop).

Un roman qui pourrait faire entrer facilement les plus jeunes lecteurs dans le monde du policier. Une lecture bien sympathique.