Petite pause dans la lecture des
Hauts de Hurlevent, d'Emily Brontë. J'en suis environs au tiers et je trouve la lecture un peu pénible. Peut-être à cause du style de narration, je ne sais pas trop.
Bref, j'ai finalement retrouvé
Le livre qui fait dire oui, une oeuvre collective sur les raisons pour lesquelles le Québec devrait devenir un pays indépendant. On me l'a donné à l'unique condition de le transmettre à une autre personne par la suite (J'ai compris pourquoi en lisant la citation qui accompagne souvent le début d'un livre : "Ce
film livre appartient à tout le monde, il doit circuler, comme une bouteille à la mer. Volez-le, copiez-le, distribuez-le !" - Pierre Falardeau). La personne en question à qui je doit le remettre étant déjà choisie, mais ne la connaissant pas, j'espère la voir demain soir et donc pouvoir lui remettre à ce moment-là.
Si vous êtes Français, je vous conseille d'arrêter votre lecture de ce post maintenant, mais c'est à votre guise.
Bref, l'idée de faire du Québec un pays me plait bien, mais n'étant pas suffisamment informée sur le sujet pour avoir une opinion réelle, je me devait de lire ce livret. En ouvrant le livre, j'ai faillit le refermer car j'y ai découvert qu'il s'agissait d'une oeuvre d'Option nationale, et je ne tient pas ce parti politique dans mon coeur. Si certains volets m'ont semblé n'être que de la propagande en apportant des arguments de piètre valeur, les premiers chapitres m'ont pourtant convaincus.
Je ne suis pas d'accord qu'avoir notre propre pays améliorerait la situation des autochtones. Oui, il y a des failles dans le gouvernement canadien, mais je suis persuadée que le gouvernement québécois, même en possession de meilleurs moyens, ne mettrais pas d'efforts réels pour changer la situation des amérindiens. Peut-être ai-je tort, et je suis tout à fait d'accord pour dire que les Premières Nations ont besoin de meilleures ressources (Avez-vous déjà mis les pieds dans une réserve ? Moi oui, à quelques reprises. Une de mes amies a également travaillé dans l'une des réserves durant plus d'un an, temps plein. Leur situation est loin d'être belle), mais je doute qu'un gouvernement québécois en pleine possession du pouvoir y mettrais ses priorités.
Et pour vous résumer la situation que dépeint Mme Martinova-Croteau sur les Québécois anglais : Ces derniers, lors d'élections provinciales, votent généralement pour bloquer les souverainistes, et non pour les autres enjeux. Si le Québec devient officiellement un pays, ils cesseraient de ne voter QUE Libéral pour cette raison, mais plutôt en fonction de tous les enjeux politiques qui les intéresse. (Bon, on ne parle pas de vote libéral dans le livre, mais pour de vrai, pourquoi Couillard est Premier ministre avec un gouvernement majoritaire ? Parce que les gens ont eu peur de l'indépendance quand Marois a commencé a en parler. Quand les gens votent contre un pays, ils votent Libéral) Pour en revenir aux Québécois anglais, je trouve que cet argument est un peu hypocrite. Ceux-là ne veulent pas d'un pays, donc on va faire un pays ?
Ceci dit, les autres chapitres m'ont convaincue. On y parle d'un impact économique important malgré la péréquation, de décisions internationales que le Canada décide pour nous, et même à l'intérieur de la province. J'y ai appris que le Canada verse des fond aux universités alors que l'éducation est gérée par le provincial. Que depuis plusieurs années, le Canada augmente les fonds qu'ils versent à ces universités pour la recherche, mais diminuent le financement de l'enseignement (de 13% à 1% depuis 1980). Mais pourquoi j'ai jamais entendu parler de ça durant le printemps 2012 ?!? On blâmais alors Québec qui voulais hausser les frais de scolarité, mais personne n'a jamais pointé Ottawa qui, pourtant, a eu un impact important sur cette crise, même si ça s'est fait à travers plusieurs années.
Bref, c'était pas mal mon opinion. Je tient juste à dire que je ne suis pas méticuleusement la politique. Si vous trouvez que quelque chose cloche, dites-moi-le. C'est à force de discussions avec des gens aux opinions divergentes que j'arrive à comprendre ce qui se déroule en politique.
Je vous laisse avec un petit extrait, qui se trouve à être en fait une partie de la conclusion :
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Pour nous défaire du sentiment d'impuissance qu'alimentent nos institutions politiques en crise, pour s'arracher à la désillusion et à l'arasement de l'espoir, il faut donner sa chance au désir et choisir l'action. Il nous faut opposer quelque chose à cet horizon déprimant. Chaque étudiant et chaque travailleur, chaque parent et chaque citoyen, chaque femme et chaque homme peuvent contribuer à bâtir notre pays. Nous oublions, dans le flot du quotidien, que chacun de nous est une force tranquille qu'il ne suffit qu'à mettre en marche. Chaque personne que vous ferez changer d'avis, chaque compatriote à qui vous aurez inspiré le goût de la liberté nous rapprocheront de notre but et nourriront l'espoir. Ensemble et organisés, nous sommes plus forts que le statu quo.
(Il me semble que j'en ai gros à dire pour un livret d'une centaine de pages...)