[suivi lecture] cachal_eau

@ honha : Désolé, je viens juste de voir ton message. oops
Concernant le cycle des Rougon-Macquart, mes trois premières lectures (La Terre, Germinal et La Bête humaine) ne respectaient pas du tout l'ordre du cycle et je dois t'avouer que cela ne m'a pas dérangé du tout. Chaque livre peut se lire indépendamment.
Après, j'ai décidé de les prendre dans l'ordre, commençant par La fortune des Rougon qui est le tome 1 et m'attelant actuellement à Pot-Bouille qui est le tome 10.
Pour quelqu'un qui veut vraiment lire le cycle en entier, alors je conseille de commencer par ce tome 1. D'abord parce qu'il est de qualité et ensuite parce qu'il a l'avantage de bien introduire les deux branches de la famille dont on va suivre différents membres au cours des romans et d'être très explicite sur l'objectif de l'auteur. (Bon avouons que parfois Emile Zola prend des libertés, je ne sais plus dans quel tome, je crois La bête humaine mais j'en suis plus sûr, il fait apparaître un nouveau membre de la famille qui n'existe pas à l'origine).
Par contre, si c'est pour découvrir Emile Zola, alors je pense qu'il n'y a aucune obligation d'ordres et qu'il faut commencer avec l'histoire qui nous inspire le plus.
Dernier commentaire et après j'arrête là. Je suis un très grand amateur de Balzac, dont je préfère la plume à celle de Zola. Mais il y a un livre d'Emile Zola qui a été pour moi d'une telle qualité qu'il dépasse une très grande partie de l'œuvre balzacienne, c'est L'assommoir:heart::heart::heart:. On peut ne pas aimer Zola, c'est loin d'être une faute. Mais ne pas aimer Zola sans avoir lu L'assommoir, c'est un non-sens. :lol:

@ Alli-ly: oh Oui, donnes moi des nouvelles. J'espère que tu aimeras. ;)

Je viens de finir Pot-Bouille d'Emile Zola. C'était délicieusement cruel. Emile Zola est sans concession pour décrire l'hypocrisie bourgeoise dans toute sa laideur.

Je continue mes lectures avec Le petit chose d'Alphonse Daudet. Ce sera ma première lecture de cet auteur.

Je viens d'achever Le petit chose d'Alphonse Daudet. La comparaison avec Zola est évidemment dur pour Daudet et en plus je suis très réfractaire au roman d'apprentissage. Ces réticences mises de côté, ce fut une lecture agréable et très fluide. Les malheurs du petit chose, qui s'inspirent des malheurs de l'auteur, malgré un côté tire-larmes et très affectés de religion (mais Zola a le même souci concernant ce dernier aspect), rendent le personnage attachant et nous gardent dans l'histoire jusqu'au bout.

Je vais maintenant changer de genre en lisant Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens de Becky Albertalli. L'édition que j'ai est au Livre de poche jeunesse. J'ai vu la bande-annonce récemment et il faut absolument que je le lise avant que le film sorte.

@diablounette: Merci beaucoup pour tes jolis compliments!
La langue des auteurs du XIXème siècle n'est pas si facile d'accès que leurs adorateurs voudraient bien nous faire croire. Lorsque ce n'est pas le vocabulaire qui étonne, c'est le rythme qui gêne ou le thème qui nous déplaît. Les deux premiers, on s'y habitue vite, et on y revient même avec grand plaisir. En ce qui concerne le thème, je me suis toujours demandé comment passionner des adolescents avec les états d'âme de Madame de Mortsauf dans Le lys dans la vallée ou le travail des ouvriers avec Etienne Lantier dans Germinal. Leurs préoccupations peuvent paraître tellement éloignées de ces histoires et ces problématiques. Notre relation avec un livre relève tellement de l'intime qu'il faut souvent qu'un livre constitue un écho, parfois fort, parfois plus éloigné, pour qu'il résonne dans notre vie et trouve le chemin de nos coeurs.

A ceux qui veulent se mettre ou se remettre à ce genre de plume, je conseille toujours les nouvelles de Maupassant comme Boule de Suif ou La parure. J'ai toujours trouvé les thèmes de Maupassant plus accessible et son écriture plus direct. En plus le format des nouvelles a l'avantage de se débarrasser des problèmes de rythme.


En parlant de livre qui n'arrive pas au bon moment, je vais en profiter pour parler de Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens de Becky Albertalli qui ne m'a pas emballé. J'ai tenté cette lecture principalement en raison du film à venir mais aussi parce que Aristote et Dante découvrent les secrets de l'Univers de Benjamin Alire Saenz avait été un beau coup de coeur de cette année. Il n'en est est pas de même pour le livre d'Albertalli qui enchaîne les scènes et les atermoiements convenus d'un adolescent en quête de son identité. Histoire sans originalité, écriture peu excitante et personnages à peine attachants. Je ne suis définitivement pas le public visé.

Je continue mes aventures livresques avec Le sagouin de François Mauriac. Ce sera le troisième livre de cet auteur après Thérèse Desqueyroux (dont j'ai un souvenir flou) et Le noeud de vipères (que j'ai adoré).

J'ai lu Platonov puis La mouette d'Anton Tchekhov. Je n'ai pas été emballé par ces deux pièces. Platonov et sa multitude de personnages m'a un peu perdu au début puis lorsque je suis entré dans l'histoire et que j'ai bien identifié chacun, je n'ai pas été touché par le récit.
Je me suis bien demandé pourquoi, alors que j'aime beaucoup Henryk Ibsen, je ne me suis pas senti concerné par Tchekhov et la belle âme slave de ses personnages?

Je ne retenterai pas de relire du théâtre de Tchekhov avant un moment par contre je serais bien tenté d'aller voir ces pièces au théâtre.

Je reste avec un auteur russe pour ma prochaine lecture puisque je vais entamer Enfance de Maxime Gorki. Mon édition est celle de Folio classique. Je n'ai pas encore lu de livre de cet auteur.