#22 25 Novembre 2012 16:27:58
J’avoue être assez déçue par cette lecture dont pourtant on m’avait dit le plus grand bien.
Pourtant, mes premières impressions étaient plutôt positives. Le début est accrocheur. Les personnages sont en majorité sympathiques. Le style de Connie Willis est fluide et agréable à lire et il y a quelques pointes d’humour bienvenues. De plus, on apprend des choses sur la seconde guerre mondiale notamment sur le Blitz. Mais l’histoire tient une si grande place et l’auteure nous livre tant de dates, détails, descriptions et anecdotes, manifestement issues de ses recherches sur le sujet, que, très vite nous croulons sous l’afflux d’informations et que la tête nous tourne presque !
Certains passages débordent tant de faits, dates, lieux et chiffres qu’ils en deviennent indigestes. L’affluence de personnages à distinguer les uns des autres et tous ces faits historiques à assimiler ont fait qu’à mon grand agacement, j’avançais dans ma lecture à la vitesse d’un escargot neurasthénique, j’avoue sans honte avoir même lu certaines pages fortement descriptives en diagonale. Ajoutons à cela que nous naviguons sans cesse dans une sorte de brouillard temporel s’étirant de 39 à 44 et cela explique sans mal mes difficultés.Longtemps, je me suis mélangée les pinceaux entre les personnages et les dates. Quelques personnages surgissent parfois sans crier gare au cours de l’histoire (l’auteure ne nous les présente pas, on les voit juste agir sans réelle certitude quant à leur fonction dans l’intrigue), ils restent pendant deux ou trois chapitres puis disparaissent aussi soudainement qu’ils sont apparus !
Au vu du titre, Blitz, il semblait pour le moins évident que ce premier tome allait aborder le thème de la seconde guerre mondiale en Angleterre toutefois je ne pensais pas que ce serait aussi présent. La quatrième de couverture pouvait laisser croire que nous aurions entre les mains un ouvrage orienté SF parlant notamment de voyages temporels alors que cet aspect science-fictionnel est au fond très peu mis en valeur sur l’ensemble des six cent pages.
Le roman finit par tourner en rond tandis que les personnages passent leur temps à se courir après en effectuant chaque jour les même gestes (aller travailler, se cacher pendant les bombardements, aller se coucher et rebelote le lendemain et ainsi de suite) et surtout en répétant inlassablement la même chose : ai-je altéré par mon action le cours de l’histoire ? Oui, non, mais si, mais non…Pourquoi l’équipe de récupération n’est-elle pas venue me chercher ? Quand va-t-elle arriver ? Ces incessantes répétitions sont fortement agaçantes. A fortiori, quand le thème SF du voyage dans le temps n’est traité QUE de manière uniquement théorique, par le biais de l’hypothèse et du questionnement plutôt que dans l’action ou une quelconque illustration du propos. Cette seconde partie m’a semblé interminable !
Contrairement à ce que j’espérais, ce roman n’a pas constitué un grand divertissement. Ma lecture en fut même laborieuse. J’ai trainé la patte pour lire les 100 dernières pages. J’étais tenté d’abandonner mais n’ai pas pu m’y résoudre. Ma ténacité fut en quelque sorte récompensée puisque cela s’améliore un peu sur la fin. Pas assez toutefois pour gommer mes impressions négatives