[Suivi lecture] Virag

 
  • Virag

    Petit joueur sur les mots

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    #21 30 Mai 2019 09:24:52

    Funérailles célestes de Xinran Fini.
    Quelle claque que cette quête d'une jeune mariée à la recherche de son jeune époux à travers les montagnes, en pleine guerre sino-tibétaine, avant la fuite du Dalaï Lama.
    Une description et un accompagnement de la vie nomade. La vie de cette jeune femme dans ce monde si dur et si différent de ses standards. Les pages qui représentent des années. La perte de notion d'un temps autre que celui des saisons. Les questions dont on ne trouve une réponses que des dizaines d'années plus tard.
    La sagesse. Le temps. C,est tellement dur mais en même temps tellement satisfaisant de se dire que l'on peut encore vivre lentement, que l'amour peut être éternel, au-delà et par-delà les difficultés.
    Ce livre m'a profondément émue et je l'ai dévoré en une journée.
    Par contre la postface est tellement nulle par rapport au livre. Toute cette suffisance occidentale qui sait, qui juge, qui pondère. Et qui, stupidement, cherche à finalement casser la dynamique et la sagesse du livre.
  • Virag

    Petit joueur sur les mots

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    #22 12 Juin 2019 17:16:08

    J'ai fini La prisonnière du temps de Kate Morton
    J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. J'avais à la fois envie de lire la suite, mais en même temps je n'avançais pas. C'est une jolie histoire, avec de beaux personnages. J'avais un peu deviné la fin mais cela ne pose pas problème. Éloge de la lenteur en quelque sorte. On découvre la vie artistique au XIXeme, la condition féminine, l'Angleterre sous une autre perspective. C'est ce qui permet d'accepter cette lenteur, même si parfois on aurait bien aimé mieux connaître certains personnages.
    J'ai aimé la touche fantastique, et puis surtout cet amour et cette tolérance tout au long des pages.
    Bref, heureuse de ce moment contemplatif.
    J'ai enchainé avec Les semeurs de bonheur de Cécile Pardi. Un livre qui se lit à la vitesse de l'éclair. Plein de gentillesse, de bonne humeur et d'un optimisme rafraichissant. Une écriture simple et efficace. Pas le roman de l'année, mais bien sympathique pour surmonter les coups de mou. Donner du bonheur entraine le bonheur, comme une chaine qui se crée. Cela m'a fait du bien.
  • Kiatoulu

    Serial lecteur

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    #23 12 Juin 2019 23:47:59

    La prisonnière du temps me tente bien! Sa couverture est tellement belle aussi!
  • Virag

    Petit joueur sur les mots

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    #24 16 Juin 2019 21:42:44

    Kiatoulu a écrit

    La prisonnière du temps me tente bien! Sa couverture est tellement belle aussi!


    La couverture est tout à fait en harmonie avec le livre.

    Je viens de finir le tome 1 de la saga du généalogiste de Dan Waddell Code 1879
    J'ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé ce polar. Les personnages sont attachants, l'histoire est abordée sous un angle différent de l'habitude, et puis l'enquête est très bien menée, surprenante, avec un final stressant à point auquel je ne m'attendais pas du tout. C'est une très bonne surprise que ce livre !

  • Stellade

    Englouti sous les livres

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    #25 16 Juin 2019 21:48:10

    Et bien, ce "code 1879" me tente bien, je ne connais pas... j'adore la généalogie. je note dans ma WL!!!!! Merci pour cette belle tentation :bisous:
    Moi aussi, "la prisonnière du temps "me tente...je le lirai en poche. :sifflote:

    Bonne semaine.
  • Virag

    Petit joueur sur les mots

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    #26 02 Août 2019 16:31:31

    J'ai un peu délaissé ce coin, car prise dans la réfection de ma chambre, du sol au plafond...
    Lecture lente aussi en général, parce que vraiment très fatiguée par les heures dans la poussière, les enduits, le plâtre, puis la peinture, puis le parquet en bois brut à poser, puis poncer, puis traiter.
    Bref, heureuse que ce soit presque fini.
    Dans l'intervalle, quatre livres :
    Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique de Balli Kaur Jaswal. J'ai découvert cette vie en diaspora des Sikhes de Londres. Je ne connaissais pas cette religion sous ce jour, finalement pas si éloigné de celle des Lalas ( hindouistes ). Les Sikhs que je connais sont bien loin de cet univers et dépeignent un monde et une philosophie bien plus évolués que ce que j'ai lu dans le roman. Ce fut très instructif. J'ai bien aimé les différentes protagonistes du livre, leur univers coquin, mais aussi toutes ces vies de femmes, forcées par leur culture de se marier, qui finissent parfois par être heureuses, ou bien qui se persuadent qu'elles le sont. La frontière est parfois fine.  C'est un livre plein de sensibilité.
    Le dernier thriller norvégien de Luc Chomarat- Abandonné en cours de route parce que je m'ennuyais et trouvais l'humour lourdingue. J'ai laissé tomber quand j'ai compris ce qui se tramait, vers 15% du livre. J'avais déjà du mal à sourire alors que le livre est sensé être drôle, alors la suite s'annonçait vraiment trop lourde pour moi. je peux me contraindre à lire un livre auquel j,ai du mal à accrocher, parce que ça arrive par la suite que la sauce prenne. Mais en matière d'humour, je laisse tomber. C'est trop terrible quand on a envie de tuer l'auteur.
    Une autre saison comme le printemps de Pierre Pelot. J'aime bien Pierre Pelot, ses histoires, souvent mélancoliques, presque toujours  fantastiques. Là encore, à la frontière du polar et du fantastique, je me suis laissée porter par l'histoire. C'est bizarre comme en refermant certains livres comme celui-ci, on reste dans l'univers et on continue d'y penser, longtemps après.
    Et Les jumeaux de Piolenc de Sandrine Destombes. Un sacré chouette roman policier. Une atmosphère lourde d,enlèvement d'enfants. Des faux-semblants, des fausses pistes, quasiment pas d'indices. Je ne veux rien dévoiler, mais c'est sacrément bien foutu et on a tendance à ne pas lâcher le livre, et à écourter ses nuits pour connaître la fin.
    Enfin, un livre qui m'attirait pour me détendre. Un peu de sorcellerie, de la mythologie. Descendance, de Marion Laurent. Je l'ai lu rapidement mais je n'ai pas accroché. J'ai attendu longtemps que ça décolle niveau sorcellerie mais en fait, on en parle à la fin. Le fait de vouloir ménager le suspense n,a absolument pas marché avec moi, surtout que l'action était davantage tournée vers les différentes romances que j'ai trouvées peu réalistes. En une seconde, tout se joue, des coups de foudre à tous les étages... Vraiment pas ma tasse de thé, même en me replaçant dans une peau de grande ado ( mes filles ont à peu près les âges des héroïnes ). J'ai  par contre bien aimé la description du système Harvard, les maisons, etc...

    Dernière modification par Virag (02 Août 2019 17:42:48)

  • Julie86

    Grand chef libraire

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    #27 15 Août 2019 11:27:23

    Coucou!

    Je sens que je vais passer régulièrement sur ton suivi maintenant que j'en ai pris connaissance! Je viens de noter plusieurs titres et auteurs sont je n'ai absolument jamais entendu parler oops La saga du généalogiste notamment a éveillé ma curiosité.

    Bonnes lectures!
  • Virag

    Petit joueur sur les mots

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    #28 15 Août 2019 21:05:05

    Julie86 a écrit

    Coucou!

    Je sens que je vais passer régulièrement sur ton suivi maintenant que j'en ai pris connaissance! Je viens de noter plusieurs titres et auteurs sont je n'ai absolument jamais entendu parler oops La saga du généalogiste notamment a éveillé ma curiosité.

    Bonnes lectures!


    Je viens de terminer le 2ème de la série du généalogiste, je suis accrochée . Je commence le 3ème. Je recommande.
    C'est du bon polar. Le premier est un peu violent, mais c'est surtout le niveau de stress qui est élevé.
    Le deuxième est vraiment plus orienté suspense et intrigue. Les personnages sont attachants.

    J'ai lu aussi un livre fantastique de Laini Taylor, Fille des chimères, de la série "la marque des anges". J'ai beaucoup aimé l'univers décrit, dans un Prague onirique. Très bonne mise en bouche, puis une baisse de régime avec la partie romantique... Je ne suis pas une grande amatrice du romantique car cela devient vite gnan-gnan. Je pense tout de même que dans ce cas, cela se justifie dans l'histoire. Donc plutôt un bel univers que je vais continuer de lire.

    Et puis enfin une chouette découverte d'une auteure, Pascale Dietrich. J'ai lu les mafieuses, un très bon livre féministe sur la mafia. Avec de vraies femmes fortes, sympa, drôles. L'univers n'est pas pour autant rendu niaiseux ou gentillet. C'est la mafia. C'est drôle, court. Les portraits sont percutants, les dialogues aussi. Je me suis bien fait plaisir.
    Et ensuite, j'ai lu Une île bien tranquille. Une atmosphère différente. Sur une île, dans un monde assez fermé. Une belle galerie de personnages et une chouette description environnementale : on s'y croirait. L'intrigue est bien foutue, délicieusement amorale. C'est court, tonique. Vraiment une bonne lecture polar de l'été.

    Dernière modification par Virag (15 Août 2019 21:05:42)

  • Virag

    Petit joueur sur les mots

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    #29 31 Août 2019 21:55:00

    Deux lectures formidables :
    L'un en roman historique Orphelins 88 de Sarah Cohen-Scali.

    Munich, juillet 1945.
    Un garçon erre parmi les décombres…
    Qui est-il ? Quel âge a-t-il ? D'où vient-il ? Il n’en sait rien. Il a oublié jusqu’à son nom. Les Alliés le baptisent « Josh » et l’envoient dans un orphelinat où Ida, directrice dévouée, et Wally, jeune soldat noir américain en butte au racisme de ses supérieurs, vont l’aider à lever le voile de son amnésie.
    Dans une Europe libérée mais toujours à feu et à sang, Josh et les nombreux autres orphelins de la guerre devront panser leurs blessures tout en empruntant le douloureux chemin des migrants.
    Si ces adolescents sont des survivants, ils sont avant tout vivants, animés d’un espoir farouche et d’une intense rage de vivre.
    Un roman saisissant qui éclaire un pan méconnu de l’après- Seconde Guerre mondiale et les drames liés au programme eugéniste des nazis, le Lebensborn.


    Ce roman  nous immerge dans l'immédiat après-guerre en Allemagne. Poignant, sur les lebensborns, et l'après-guerre de tous les enfants orphelins. On y parle aussi de l'antisémitisme violent, après guerre, des Polonais. Du marchandage des pays pour recueillir ces gamins. De la quête de famille restante. Des ruines, de la survie en milieu hostile. Livre bien documenté et dont le côté historique n'écrase pas l'histoire des protagonistes du livre. Tous ces enfants qui  espèrent et sont guidés par le fol espoir de retrouver un des leurs au milieu des décombres, des camps, des listes.  Et l'on découvre aussi le quotidien des soldats noirs, leur lutte pour exister et leur aspiration à l'égalité de traitement.
    Tout est très bien documenté, et l'histoire de l'enfant du lebensborn est à la fois passionnante, terrible, et touchante.

    Le deuxième livre est Profession du père de Sorj Chalandon

    "Tu connais ton père", disait la mère d'Emile. Un jour, il était parachutiste. Le lendemain, habillé en pasteur, il obligeait son fils à s'agenouiller pour être exorcisé. Et le soir, il lui avouait à voix basse être un agent secret américain. En pleine nuit, le père d’Émile s'est réveillé rebelle. Soldat clandestin chargé d'une mission supérieure : assassiner De Gaulle. Mais pour tuer le général, il fallait être deux.
    C'est comme ça qu’Émile a été enrôlé par son père dans l'organisation secrète. Alors, il était heureux, Émile. De plaire à son père, de ne plus être battu. Mais aussi, il avait terriblement peur. Parce qu'à 13 ans, c'est lourd un pistolet.


    quel livre ! Je n'ai quasiment pas pu le quitter avant de l'avoir fini. Quelle puissance dans la description et le partage du quotidien de l'enfant face à son tout-puissant père, mythomane de génie, paranoïaque, violent. Comment l'épouse et mère est totalement soumise à ce tyran, et comment l'enfant puis l'adulte arrivent à survivre, et à se reconstruire. Terrifiant. Bouleversant.
    Finalement, plus que la folie destructrice du père, c'est la passivité totale et l'acceptation de la mère qui fait le plus mal.
    L'écriture est superbe. On vit avec cet enfant, puis ce jeune adulte puis père de famille.  Vraiment, quel livre !

  • Virag

    Petit joueur sur les mots

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    #30 09 Septembre 2019 22:36:46

    Décidément, j'ai un problème avec Peyramaure : je m'ennuie tellement à chaque fois que je m'essaie à lire un de ses livres que je finis souvent par laisser tomber. Vu l'importance de ma PAL, ce n'est pas important.
    Donc voilà, j'ai laissé tomber Suzanne Valadon, les escaliers de Montmartre, alors que le sujet m'intéressait...
    J'ai commencé la série de Serge Brussolo, l'Agence 13. Le HS ( Michelle Annabella Katz : premiers combats ) qui m'a fait sourire et m'a donné envie de lire la suite.
    Puis Dortoirs interdits qui m'a semblé un peu lent, plutôt pas mal, mais pas transcendant. La fin de l'histoire est sympa et ouvre sur un développement intéressant. Je lirai la suite de la saga, c'est certain. J'aime bien  Brussolo.
    Puis un petit bijou complètement déjanté, à la fois très intéressant sur le plan historique et religieux, mais aussi jouissif et humoristique.  Il s'agit de Conclave de Roberto Pazzi Une description de ce petit monde fermé qu'est le Vatican, spécialement pendant une période de conclave. Au passage, on apprend plein de choses sur les oeuvres d'art, et sur l'organisation générale de la théocratie. D'aucuns pourraient dire que c'est exagéré, mais c'est justement ce qui est intéressant, et drôle. Le malin et Dieu. Et la fin est bien, juste et bien.
    Ensuite Man, de Kim Thuy, un petit bijou, un petit livre tout en finesse sur la vie d'une jeune vietnamienne, d'abord pendant la guerre d'indépendance, puis après le départ vers le Québec. C'est un livre ravissant, tant par sa poésie que par sa structure et son illustration. On déguste les plats préparés. Une vie de pragmatisme, de douceur, mêlant à la fois la passivité inculquée par la famille et la culture et la faculté de faire.
    Et enfinla métamorphose de Franz Kafka. Un livre que l'on lit et relit au cours de la vie. Et on y trouve à chaque fois une interprétation supplémentaire, une intensité nouvelle. C'est un livre qui n'a pas de fin et touche au plus profond de soi.