[Topic unique] Des trésors dans vos livres

 
  • Elizewyn

    Restaurateur de livres

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    #371 13 Février 2019 03:55:17

    " "So love is about finding the right person to hurt you ?" "Pretty much". "
    The humans, Matt Haig
  • Elizewyn

    Restaurateur de livres

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    #372 20 Février 2019 18:05:01

    “You don’t have to be an academic. You don’t have to be anything. Don’t force it. Feel your way, and don’t stop feeling your way until something fits. Maybe nothing will. Maybe you are a road, not a destination. That is fine. Be a road. But make sure it’s one with something to look at out of the window.”
    The Humans, Matt Haig

    Ce livre est truffé de bonnes citations, mais celle-ci m'a particulièrement touché, ça me correspond tellement, vu mon parcours un peu chaotique :)
  • FloXy

    Empereur des pages

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    #373 10 Mars 2019 04:17:31

    "Rationally, it seems the obvious thing to do. Which is frequently a trap in situations involving humans." :D

    "I had observed that neurotypicals criticised autistic people for lacking empathy—towards them—but seldom made any effort to improve their own empathy towards autistic people."

    The Rosie result, Graeme Simsion

    Dernière modification par MyFloXyBabY (10 Mars 2019 21:59:40)

  • Dragonblood

    Lecteur timide

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    #374 25 Mars 2019 19:30:45

    "Il n'est de guerre juste que celle de la sagesse des hommes sait éviter. Car pour quelque raison que l'on brandisse les bannières et lève les armées, le crime commence à la première larme, au premier cri, au premier sang versé" 

    Haut-Royaume (tome 2) : L'Héritier, Pierre Pevel.
  • FloXy

    Empereur des pages

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    #375 13 Avril 2019 17:59:19

    A ceux qui s'imagineraient encore que si l'on en arrive bientôt à fermer les écoles, les hôpitaux, baisser ou supprimer le smic et les retraites etc, on doit quand même avoir de foutrement bonnes raisons, je ne saurais que trop conseiller la lecture rapide mais éclairante de On marche sur la dette de Christophe Alévêque et Vincent Glenn.
    Attention les yeux :

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Prenons un des plus prestigieux exemples de croyance devenue dogme : les mythiques 3 % !
    Ces fameux 3 % du PIB de déficit annuel à ne pas dépasser sous peine d’enfer et de damnation promis par l’Union européenne.
    Ce qui veut dire que nous vivons déjà tous en enfer puisque ces 3 % n’ont pas été tenus depuis des années et qu’en 2015 les prévisions sont encore au-dessus de 4 %…
    Pourquoi 3 % ?! Ces 3 % qui donnent dorénavant le la à toutes les décisions politiques. Donc qui influent directement sur le budget, sur toutes les décisions, donc sur notre vie quotidienne.
    Ce chiffre a été pondu par un fonctionnaire du ministère des Finances, un certain Guy Abeille, qui l’a « inventé » (ce sont ses mots) un soir de juin 1981…
    À l’origine, c’est le président François Mitterrand qui avait convoqué une équipe du ministère des Finances pour lui dire en substance : « Trouvez-moi un truc pour que les ministres arrêtent de me demander de l’argent tout le temps. ».
    Eh bien le fameux Guy, en une heure, un soir d’été, sur un coin de table, en sirotant un verre de vin, a pondu le 3.
    On lui a demandé par la suite :
    – Est-ce que c’est basé sur une théorie économique ?
    – Non.
    – Mais pourquoi 3 ?
    – Parce que ça m’a rappelé la Trinité.
    Amen !

    La trouvaille sur un coin de table à l’apéro a fait son chemin. Elle est devenue une bonne idée, mieux, un dogme. Une offrande au marché pour le rassurer. Si nous ne dépassons pas ces 3 %, les portes des paradis nous sont ouvertes.
    Alleluïa !
    Personne ne se demande plus pourquoi. Si le fameux Guy avait dit 5 par exemple, comme les doigts de la main qui tenait son verre de blanc ou de rosé (on n’a jamais su), aujourd’hui nous pourrions certainement affirmer en chœur que la crise est encore loin, qu’on n’a pas à s’en faire et que nous disposons même de marges pour nous endetter un peu plus et pourquoi pas, soyons fous, investir !
    3 ou 5, c’est une affaire de dosage, mais la bonne mesure n’est pas donnée à tout le monde.
    L’équilibre non plus.
    Les dégâts oui, la preuve, on les paye.



    Cela m'a paru tellement gros que je suis allé vérifier et l'internet mondial a bien l'air de confirmer le délire. J'aurais pu citer autre chose, toutes les pages sont à l'avenant, mais on va conclure avec :

    "La solution pourrait-elle venir des banquiers ? Comme disait Frédéric Lordon : « Demander aux banquiers de faire un effort d’imagination pour régler le problème de la dette, c’est demander à une dinde d’inventer le tournebroche. »" :D

    Je propose donc qu'on embroche les banquiers sans leur demander leur avis.
  • Aealo

    Lecteur fou

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    #376 14 Avril 2019 22:44:56

    - Je pense que vous n’avez pas besoin de prier, Bilqiss, vous irez au paradis, j’en suis certaine.
    - Non. Nous irons tous en enfer, objecta-t-elle très sérieusement.
    - Mais pourquoi ?
    - Parce que nous aurions tous pu faire mieux.


    Bilqiss p.138 de Saphia Azzedine
  • Elizewyn

    Restaurateur de livres

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    #377 16 Avril 2019 03:12:36

    MyFloXyBabY a écrit

    Je propose donc qu'on embroche les banquiers sans leur demander leur avis.


    Je valide !

  • Aealo

    Lecteur fou

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    #378 29 Avril 2019 18:09:04

    «Contrairement à vous, je ne parlerai pas en Son nom. Mais j'ai une intuition. Vous adorez Dieu mais, Lui, Il vous déteste.» Un tonnerre de protestations se répandit dans la salle d'audience jusqu'à couvrir la voix, pourtant grave, du juge qui réclamait le silence. Du silence immédiatement. Un silence radical puisque c'était son préféré. Silence qui ne revint plus ce jour-là et qui l'obligea à ajourner la séance.
    J'allais bien entendu perdre ce procès. Je ne l'envisageais pas comme mon procès, plutôt comme une mascarade de plus dans mon pays déjà mort, mais que personne n'osait prévenir. Je laissais ces gredins en robe blanche, au front fièrement tatoué, s'essouffler sur des discours ankylosés qu'ils débagoulaient avec l'énergie de la haine, propre à ceux qui abominent les femmes parce qu'elles ne sont pas des hommes. Je réfutais toutes les charges qui pesaient sur moi puisque je ne me considérais pas comme l'actrice de ma vie. Elle m'avait été confisquée à ma naissance.
    Déjà, après l'accouchement, on aurait pu prédire les quelques emmerdes qui allaient parsemer mon existence. Au lieu d'être accueillie sous les acclamations du voisinage qui n'en finissait pas d'espérer dans la pièce d'à côté, ce fut par un laconique «Ainsi soit la volonté d'Allah» que mon père avait dispersé la foule et mis fin aux festivités. L'accoucheuse, sur le seuil, le visage endeuillé, m'en voulait aussi de ne pas être un fils ; je lui faisais ainsi rater une belle occasion d'être célébrée. Vieille d'une heure et déjà accusée par mon sexe. Je n'aurais pas cru cependant qu'il serait à l'origine d'autant de maux. Rien ne m'a jamais causé plus de tracas. Seulement, cette fois, ce n'étaient plus des coups, des brimades ou des humiliations qui me guettaient pour avoir désobéi, mais bel et bien la peine de mort par lapidation sur la place publique, une sorte de terrain vague au milieu duquel s'amoncelaient les ruines d'une fontaine asséchée. J'étais une femme dans un pays où il valait mieux être n'importe quoi d'autre, et si possible un volatile.



    Bilqiss p.5 de Saphia Azzedine

    Dernière modification par Aealo (29 Avril 2019 18:09:11)

  • Wakanda

    Petit joueur sur les mots

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    #379 11 Mai 2019 22:21:05

    Je complète cette merveilleuse collection de trésors avec deux citations tirées de Frankenstein de Mary Shelley :

    "Si je suis méchant, c'est que je suis malheureux. Ne suis-je pas repoussé et haï par tous les hommes? Toi, mon créateur, tu voudrais me lacérer et triompher de moi ; souviens-t'en et dis-moi pourquoi il me faudrait avoir davantage pitié de l'homme qu'il n'a pitié de moi? "

    "Mon cœur était fait pour s’ouvrir à l’amour et à la sympathie, et lorsqu’il a été contraint, par le chagrin et la haine, à ne se délecter que dans la destruction, c’est par des tortures telles que vous ne pourriez les imaginer, qu’il a subi ce changement. "
  • Rhavanielle

    Insomniaque des livres

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    #380 17 Mai 2019 18:21:15

    Celle-ci s'y trouve surement déjà, mais...

    " Quand ils ont anéanti le Congrès, on ne s’est pas réveillés. Quand ils ont tout blâmé sur les terroristes et qu’ils en ont profité pour suspendre la Constitution, on ne s’est pas réveillés non plus. Ils avaient promis que ce ne serait que temporaire. La vérité, c’est que rien ne change instantanément. C’est comme une baignoire où la température augmente progressivement: avant même de s’en être rendu compte, on est mort ébouillanté. "

    La servante écarlate, de Margaret Atwood.