[Chanson douce - Mars 2017] Général

Aventurier des manuscrits perdus

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#41 29 Mars 2017 19:10:18

La garde au domicile des parents, ça se fait beaucoup dans les grandes villes, surtout à Paris. Ce mode de garde ne m'a pas choqué, ayant des amis qui procèdent ainsi.

Riz-Deux-Zzz : Ah oui tu crois pour Myriam ? C'est rigolo, je ne l'ai pas du tout vu comme cela. J'ai plus l'impression que c'est parce que c'était plus facile ainsi, que tout le monde profiterait à fond des vacances. Je ne crois pas que Myriam soit "m'as-tu vu".

Psychée Délik

Amant des romans

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#42 29 Mars 2017 19:18:47

Nelfe a écrit

Riz-Deux-Zzz : Ah oui tu crois pour Myriam ? C'est rigolo, je ne l'ai pas du tout vu comme cela. J'ai plus l'impression que c'est parce que c'était plus facile ainsi, que tout le monde profiterait à fond des vacances. Je ne crois pas que Myriam soit "m'as-tu vu".

Je suis du même avis. Je ne l'ai ressenti comme une mise en avant de sa position sociale. De mon avis, cela partait d'un bon fond mais elle avait du mal à mettre des limites dans cette relation employeur/employé.

EliseM

Chercheur de mots

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#43 29 Mars 2017 19:19:14

Riz-Deux-ZzZ a écrit

Justement, est-ce que Myriam n'invite pas Louise en vacances pour "faire comme" et avoir une sorte de position sociale visible ?

Tu as raison! Il doit y avoir quelque chose comme ça derrière!

Par chez moi aussi les nounous gardent leurs enfants à leur domicile.
Du coup, pour mes enfants, c'était crèche collective (parce que oui j'étais archi inquiète et même là, je ne suis pas rassurée tellement j'ai été marquée). :P
Et d'ailleurs, les parents ne pensent pas du mauvais de Louise, tout comme les miens n'ont rien vu et ne savent toujours rien. Enfin le coup du poulet... ils le voient et décident de ne pas agir sur le tas. Ce n'est pas crédible.

Nonorelie07

Livraddictien débutant

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#44 29 Mars 2017 19:23:27

Je suis d'accord avec Nelfe ce mode de garde revient surtout dans les grandes villes ou familles ( c'est plus facile de déplacer une personne que 4/5).
Le coup des vacances moi cela m'a dérangé, perso passer des vacances avec mon employée bof bof, mais le coté "mas-tu vu" vient de Paul au départ, j'ai pas le livre sous les yeux mais je crois qu'il dit que ça se fait de partir avec sa nounou une phrase de ce genre.
Clairement le manque de frontière entre employeur/employée les a conduit au drame.

Vinushka

Bookworm

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#45 29 Mars 2017 19:24:46

Pour les vacances, ce n'est pas Paul qui balance ça comme ça lors d'un diner ? parce qu'il a un peu bu ou un truc du genre ? (j'ai plus le livre ><)
Du coup, je ne vois pas Myriam m'as-tu vu non plus. Le souvenir que j'en ai, c'est qu'ils ne pouvaient plus se défiler après ce que Paul a dit et qu'elle a fini par voir le bon côté des choses...

Kkrolyn

Restaurateur de livres

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#46 29 Mars 2017 19:25:23

Effectivement c'est Paul qui lance l'idée d'emmener la nounou

Nelfe

Aventurier des manuscrits perdus

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#47 29 Mars 2017 19:27:54

Après ce n'est pas évident non plus ce rapport employeur / employé. Il y a des gens que ça met très mal à l'aise de devoir agir quand quelque chose ne convient pas. Là, ils prennent une nounou par besoin mais ce ne sont pas des patrons dans l'âme. C'est plutôt elle qui impose petit à petit son mode de fonctionnement. Ils sont spectateurs aussi parce que je pense qu'ils ne sont pas à l'aise avec le fait d'avoir une employée et le gèrent très mal.

Vinushka

Bookworm

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#48 29 Mars 2017 19:32:52

Nelfe a écrit

Après ce n'est pas évident non plus ce rapport employeur / employé. Il y a des gens que ça met très mal à l'aise de devoir agir quand quelque chose ne convient pas. Là, ils prennent une nounou par besoin mais ce ne sont pas des patrons dans l'âme. C'est plutôt elle qui impose petit à petit son mode de fonctionnement. Ils sont spectateurs aussi parce que je pense qu'ils ne sont pas à l'aise avec le fait d'avoir une employée et le gèrent très mal.

Tout à fait, ça fait un peu nouveau "bourgeois" et il me semble que c'est un peu ça. Ils ne viennent pas d'un milieu social où ils ont l'habitude d'avoir des employés, on sent bien qu'ils n'ont pas tous les codes et qu'ils sont un peu dépassés. Myriam avait l'air de le sentir en tout cas. (Paul, faut que j'arrête d'en parler^^). Myriam a souvent mis le doigt sur des situations qui n'allaient pas, que Paul a vite balayé d'un revers car il semble à la fois égoïste et inconséquent.

Vous aviez dit tout à l'heure qu'ils semblaient avoir peu de vie social. Ils ont des amis visiblement, mais c'est vrai qu'à part un repas, ils n'ont pas l'air d'avoir des amis confidents... et donc, ils n'ont aucun point de vue extérieur sur leur situation. Pris dans l'engrenage, ça peut leur paraître presque normal. Puis c'est facile de faire l'autruche, car c'est une sacré contrainte de mettre les points sur les "i", faut gérer... car si la nounou finit par partir, faut un plan B et ils n'en avaient pas.

Riz-Deux-ZzZ

Modératrice

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#49 29 Mars 2017 19:34:32

Vinushka a écrit

Pour les vacances, ce n'est pas Paul qui balance ça comme ça lors d'un diner ? parce qu'il a un peu bu ou un truc du genre ? (j'ai plus le livre ><)
Du coup, je ne vois pas Myriam m'as-tu vu non plus. Le souvenir que j'en ai, c'est qu'ils ne pouvaient plus se défiler après ce que Paul a dit et qu'elle a fini par voir le bon côté des choses...

Ah ben j'ai inversé alors mais oui, je parlais de cette scène-là. Il y a également un passage où l'on parle des parents qui vantent leurs nounous qui font çi, qui font ça. C'est de là que vient ma réflexion.
Ce qui m'a choqué le plus chez Myriam, c'est lorsqu'elle voit Louise dans la rue et qu'elle se demande ce qu'elle peut bien faire là, comme si elle n'avait pas le droit d'avoir une vie à côté : Louise s'impose dans la vie de famille mais Myriam a une certaine possessivité envers elle aussi.

Itenarasa

Maître de conférence des étagères

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#50 29 Mars 2017 19:43:07

Bonsoir,

Discussion intéressante. J'attendais depuis ma lecture de voir de tels échanges sur ce roman qui a des avis assez controversés : on aime ou pas du tout ^^

Pour ma part, je fais partie de celleux qui ont vraiment aimé (je lui ai collé un 17...). Le parti pris de Leila Slimani de nous livrer une histoire sur un ton quasi journalistique assez distancié qui impose une certaine neutralité de jugement (de Louise notamment) a contribué à mon appréciation. Mais pour autant, je ne dirai pas que c'est un roman dénué d'émotions. Grâce au personnage de Louise et pour ce que l'on apprend de sa vie passée et présente. Cela peut paraître bizarre en regard des faits survenus mais elle m'a plus émue qu'autre chose et ce malgré ses problèmes psychologiques. Et je trouve ça quand même assez fort de susciter ce type de réaction chez le lecteur malgré ce qu'elle a fait.

Leila Slimani donne la parole aux nounous dans son roman, elle fait aussi passer un message au-delà du fait divers dont elle s'est inspirée.

La fin sur le coup m'a déstabilisée parce que je m'attendais à ce que ce moment terrible (qui débute le roman) soit raconté et que l'on connaisse enfin les raisons d'un tel acte. Passée la frustration, je me suis dit que c'était au final très bien comme ça parce que pour moi les raisons sont déjà là tout au long du roman et aussi entre les lignes.

Très bon roman à mon humble avis (je me fiche qu'il est reçu le Goncourt, je ne le savais même pas avant qu'on me le prête. Tant mieux pour l'auteure si elle a eu cette reconnaissance)

(et j'ai été nounou quand j'étais étudiante, nounou au domicile des parents pour 2 garçons. Je ne les ai pas tués! ahahahah)