[Suivi lecture] Minidou II

 
  • Mypianocanta

    Livraddictien de l'espace

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    #491 18 Janvier 2018 12:23:19

    C'est vrai que le tome 2 du Joyau est intéressant et met en avant d'autres facettes de l'histoire. J'espère que le 3 te plaira … je reviendrai en parler quand tu le liras.
    Ravage, ce fut une grande claque de ma classe de 3e (ce qui remonte à plus de 30 ans) et à l'époque quand on lisait un bouquin de ce genre-là on se fichait complètement de savoir si l'auteur était misogyne ou pas. La vraie question était : et comment ferait-on si ça arrivait ? (d'ailleurs c'est pire maintenant :( ) Je pense qu'il ne faut pas non plus tout le temps voir les choses avec un seul angle de vue et savoir prendre un peu de recul car l'intrigue comme l'écriture sont excellents.
    Bonne lecture :)
  • Minidou

    Petit chimiste des mots

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    #492 18 Janvier 2018 13:18:14

    Je n'ai pas encore le tome 2 du Joyau dans ma PAL, mais je vais essayer de me le procurer dès que possible, j'ai vraiment bien accroché au premier tome (vu la vitesse à laquelle je l'ai lu, je crois que ça se voit :lol:) et je suis très curieuse de connaître la suite! D'ailleurs, j'en ai fait une chronique :D

    Quant à Barjavel, que l'auteur soit misogyne ou pas, c'est son problème à vrai dire, mais quand ça transparaît aussi clairement dans le livre, ça me dérange. D'ailleurs, j'ai également souligné que j'aimais beaucoup l'écriture, et l'intrigue commence vraiment à prendre un tournant intéressant (sans compter que certaines idées de Barjavel sont novatrices, pour cette époque, on ne peut pas le nier) je pense juste qu'on ne peut pas non plus fermer les yeux sur les aspects dérangeants du roman, les deux ne sont pas incompatibles ^^. Je ne pense pas que prendre en compte les deux aspects de la question enlève quoi que ce soit à la qualité du roman ;)
  • Mypianocanta

    Livraddictien de l'espace

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    #493 18 Janvier 2018 18:28:29

    oops au temps pour moi ! j'ai du mal lire ton message précédent.
    Et pour Ravage je répondais par rapport à ce qu'on se disait en 1986 (oui c'est précis :p ) les temps ont beaucoup changé (pas toujours en bien). Mais c'est vrai que je vois beaucoup ressortir cette idée-là à propos de Barjavel et du coup, j'ai la sensation que certains (pas toi donc) se focalisent uniquement là-dessus sans regarder le reste.
    Figure-toi que je n'avais même pas vu que c'était toi juste au-dessus : tu as changé ton avatar :aouh:
  • Minidou

    Petit chimiste des mots

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    #494 18 Janvier 2018 20:52:17

    Je comprends ce que tu veux dire ^^. Et pour être honnête, je déplore d'autant plus les soucis évoqués plus hauts que, pour le reste, le roman est plutôt bien fichu (je trouve d'ailleurs assez génial de la part de Barjavel d'avoir imaginé une société futuriste qui fasse aussi bien écho, sur de nombreux points, à notre société actuelle, toujours plus rapide, toujours plus connectée... et qui se trouverait aussi totalement démunie si tout cela disparaissait du jour au lendemain! Moi qui n'imagine pas ma vie sans Internet, je serais bien malheureuse :lol:) Du coup, je suis d'autant plus dépitée d'y trouver aussi autant de choses qui me font grincer des dents. Mon plaisir de lecture s'en ressent alors que par ailleurs, le roman a des qualités indéniables!

    Et oui, j'ai changé d'avatar il y a quelques jours =D, j'avais envie de mettre un peu de Hamilton sur ce forum, je trouvais que ça manquait :P (étant donné que je suis plongée dedans jusqu'aux yeux pour mon mémoire, autant en faire profiter tout le monde xD)
  • Minidou

    Petit chimiste des mots

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    #495 19 Janvier 2018 18:30:56

    J'ai terminé Ravage et, bon sang, je n'en suis pas fâchée !
    Sans avoir passé le meilleur moment de ma vie avec ce roman, j'en ai tout de même lu la plus grande partie avec intérêt, en râlant régulièrement, mais en appréciant malgré tout l'imagination de l'auteur, l'écriture, et la richesse du sous-texte. Mais la dernière partie est à vomir. J'ai failli abandonner à 15 pages de la fin, tant la société décrite dans ces dernières pages me soulevait le cœur. J'ai eu l'impression de commencer le roman dans un univers, certes avec ses failles, mais qui fonctionnait relativement bien, et de le terminer sur une société dystopique de la pire espèce (je suis encore énervée rien que d'y penser.)

    Bref, je vais tâcher d'oublier cette déception avec un autre roman de SF, jeunesse cette fois : 0.4 de Mike Lancaster. Je n'en ai lu que quelques pages, donc je ne peux pas encore en dire grand chose, mais je pense que ça va me plaire ^^.
  • Mypianocanta

    Livraddictien de l'espace

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    #496 19 Janvier 2018 19:40:24

    Décidément nous ne serons pas d'accord sur ce roman :lol: . J'avais trouvé génial cette fin qui laissait penser qu'on ne pouvait que refaire les mêmes erreurs et reprendre le même chemin (même si c'est d'un pessimisme horrible d'un bout à l'autre finalement
  • Minidou

    Petit chimiste des mots

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    #497 20 Janvier 2018 20:43:05

    Non, c'est clair qu'on ne sera pas d'accord :lol: (mais c'est bien aussi :P). Pour moi, cette fin, c'est juste un rejet absurde et dénué d'esprit critique de toute forme de progrès (technique, intellectuel et social) et du coup je ne vois pas en quoi c'est censé être préférable à la société futuriste du début du roman (qui malgré ses aspects dérangeants était un million de fois moins nauséabonde) ni quel message on est censé comprendre (à part "ouin ouin, c'était mieux avant et la technologie c'est mal m'voyez"...)
    Bref, je n'écrirai pas de chronique de ce roman, parce que je n'ai pas envie d'y penser plus longtemps que nécessaire, et je vais certainement m'en débarrasser dès que possible.

    Sur une note un peu plus positive (façon de parler vu le sujet du livre xD), j'ai terminé assez rapidement 0.4 de Mike Lancaster, et j'ai vraiment beaucoup aimé, par contre. Le récit en lui-même est assez linéaire, mais sa forme rend le roman terriblement addictif. il se présente comme une retranscription sous forme écrite de cassettes audio et l'objet livre lui-même fait partie intégrante de l'histoire, puisqu'il se présente comme un ouvrage futuriste, publié sous la forme archaïque que nous tenons entre les mains pour des raisons que l'on ignore jusqu'à la fin. La pseudo-retranscription permet à l'auteur de laisser des blancs, créer des ellipses qui génèrent un suspense (parfaitement artificiel, certes, mais diablement efficace, même si je regrette que l'auteur n'ait pas plus exploité cette opportunité de laisser des points obscurs dans le récit) et les diverses notes de l'éditeur (souvent hilarantes de cynisme) qui parsèment le roman et qui apparaissent un peu comme des reconstitutions archéologiques de la vie des humains au début du XXIe siècle, apportent un double niveau de lecture : non seulement celui de l'intrigue elle-même (assez linéaire, donc) mais aussi celui du contexte de publication fictif qui nous invite dès le début à nous interroger sur la fin du récit. C'est assez court, et ça ne va pas forcément au bout des possibilités offertes par ce postulat de départ, mais cela tient efficacement le lecteur en haleine, et la fin douce-amère m'a assez plu.

    Je ne sais pas encore ce que je vais lire ensuite, donc je vais aller butiner dans ma PAL pour trouver ma prochaine lecture ^^.
  • Mypianocanta

    Livraddictien de l'espace

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    #498 21 Janvier 2018 19:21:02

    En fait, je ne suis pas certaine qu'il faille chercher une morale dans ce roman. J'ai plutôt l'impression qu'il fait exprès de tomber de Charybde en Scylla pour montrer les mauvais côtés de l'humanité. Pour Barjavel est profondément pessimiste (mais je peux me tromper et je n'ai pas relu de commentaires universitaires sur son œuvre depuis longtemps)
    Bon choix :D

    Dernière modification par Mypianocanta (21 Janvier 2018 19:24:00)

  • Minidou

    Petit chimiste des mots

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    #499 21 Janvier 2018 23:39:13

    C'est effectivement une interprétation intéressante, envisagé sous cet angle, le fait de passer d'un extrême à l'autre, sans réussir à trouver de juste milieu. Même si j'ai eu l'impression que Barjavel avait beaucoup trop d'indulgence pour François et sa dictature patriarcale, comme s'il essayait de nous faire ressentir de l'empathie pour ce personnage profondément détestable (c'est peut-être pour ça que j'étais si énervée, d'ailleurs, mais j'ai peut-être surinterprété sous le coup de l'indignation xD.) En tout cas, Ravage a au moins eu le mérite de me faire réagir et réfléchir, et même si ça ne l'a pas fait avec moi pour cette fois, ça ne m'empêchera pas de poursuivre ma découverte des romans de Barjavel ^^ (il me reste La Nuit des Temps, dans ma PAL !)

    En attendant, mon choix s'est porté sur Bitter Greens de Kate Forsyth, un roman mi-historique mi-fantasy qui est visiblement une sorte de réécriture du conte de Raiponce à travers trois destins de femmes entrecroisés (en tout cas c'est ce que laisse entendre le résumé. J'avoue qu'à l'époque je ne l'avais acheté que pour sa couverture xD.) Je n'en suis encore qu'au début, mais j'aime déjà beaucoup l'écriture de Kate Forsyth, et les premiers chapitres sont très immersifs !
  • Minidou

    Petit chimiste des mots

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    #500 25 Janvier 2018 19:59:39

    J'ai avancé un peu dans Bitter Greens, et ma bonne impression se confirme. l'écriture est très agréable, et je trouve passionnante cette réécriture du conte de Raiponce (le récit tente visiblement d'imaginer d'où est venue l'inspiration de Charlotte-Rose de Caumont La Force pour l'écriture de Persinette, que je ne connaissais pas, mais qui est apparemment une variante française du conte de Raiponce. Du coup, j'ai très envie d'en apprendre un peu plus à ce sujet.)

    J'ai également lu entre temps Ubik de Philip K. Dick, que j'ai littéralement dévoré. Pour être honnête, je ne suis pas sûre d'avoir tout suivi :lol: mais c'est un roman qui pose plein de questions, dans lequel on ne sait jamais vraiment ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, mais qui n'en demeure pas moins passionnant. Il mériterait une relecture (en VO cette fois par contre) et je serais ravie de m'y replonger !

    On ne peut pas vraiment en dire autant d'Arcadia de Fabrice Colin, que j'ai commencé il y a deux jours. L'écriture de Fabrice Colin est très belle, très poétique et son univers est onirique et intrigant, mais l'intrigue part un peu dans tous les sens, l'ensemble est très fouillis, avec des tas de références culturelles à la peinture ou à la poésie balancées un peu en vrac, presque gratuitement... il me donne l'impression d'un livre assez bavard, qui s'écoute parler, mais qui n'a pas vraiment de but (d'un autre côté, on sait plus ou moins à quoi s'attendre dès la préface.) C'est dommage parce que j'ai l'impression de rester complètement extérieure à un univers qui, traité différemment, pourrait être complètement immersif... Bref, j'apprécie la plume de Fabrice Colin (plus que dans ses autres romans) mais à part ça, j'avoue que je m'ennuie un peu :(.