[Suivi lecture] Miyuki_

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Adhara : Effectivement, je pense que c'est une lecture très intéressante quand on est plus jeune également !

Mes dernières lectures

<image> Apprendre, si par bonheur de Becky Chambers, Ed. L'Atalante

"Quatre personnes, quatre planètes : un groupe d’astronautes part en mission pour explorer des planètes susceptibles d’abriter la vie.

Hommes et femmes, trans, asexuels, fragiles, déterminés, ouverts et humains, ils représentent la Terre dans sa complexité.

Au fil des ans et des atterrissages, ils découvrent des animaux étranges, de « simples » bactéries, et les dilemmes éthiques de l’explorateur bienveillant mais forcément intrusif.

Observer, c’est influencer. Exister, c’est agir.

Il faut savoir jusqu’où aller trop loin ; pour rencontrer l’Autre, il faut le mettre en danger."

La dernière fois, j'avais un peu teasé en disant que j'avais lu plusieurs livres de science-fiction à la suite au mois d'avril et que Félicratie était le livre qui m'avait le plus convaincue. Ici, je vais devoir passer au négatif et je pense sincèrement que ce sont mes plus grosses désillusions littéraires de cette année. On m'avait vraiment vendu du rêve, j'étais certaine d'aimer et bien ... Que du contraire.

Je n'ai pas aimé du tout Apprendre, si par bonheur de Becky Chambers et c'est une véritable opinion impopulaire au vu des notes et des commentaires tous plus positifs les uns que les autres.

L'histoire est simple, il s'agit d'une nouvelle où on va suivre une série de personnages qui vont de planètes en planètes. Ils vont découvrir s'il est possible d'y vivre, quels sont les organismes vivants, les observer et c'est vraiment tout.

J'ai trouvé ça long, sans aucun rebondissements ni même questionnements. Certes, c'est de la SF "positive" mais, il n'empêche qu'on peut y mettre de la nuance, des péripéties, mettre les personnages face à des dilemmes où aucune réponse n'apportera une entière satisfaction. Mais, tout est très gentil, très lisse, limite irréel et pas crédible pour deux sous.

Je ne me suis pas attachée aux personnages que j'ai trouvé plats. Leurs comportements sont parfois très spéciaux, incompréhensibles et par moments inadaptés ?

La plume de l'autrice ne m'a pas emballée plus que ça non plus. Ca se lit mais quand elle s'embarque dans des explications scientifiques alors là, c'est encore plus plombant.

Pour moi, c'est un réel échec et je ne lirai pas ses autres livres. D'autant plus que si L'espace d'un an, qui est un bouquin d'au moins 400 pages, se base sur le même concept, ça va être rédhibitoire. J'ai eu du mal à venir à bout de 137 pages alors, je ne vais pas rajouter quelques 300 pages supplémentaires.

<image> Les Nuages de Magellan de Estelle Faye, Ed. Scrineo

"27ème siècle. L’Humanité s’est étendue à toute la Voie Lactée. La nouvelle frontière, ce sont désormais les Nuages de Magellan, mais les Compagnies ont fini par renoncer à tout projet de colonisation, préférant les affaires aux rêves d’exploration spatiale. Deux siècles auparavant, l’humanité a pourtant maîtrisé l’énergie sombre, une ressource quasi illimitée, mettant ainsi fin aux guerres pour les énergies fossiles. Ont suivi plusieurs siècles de liberté, d’exploration, d’avancées… Puis, insidieusement, de nouveaux jeux de pouvoir et d’influence se sont mis en place, conduisant à la multiplication des hors-la-loi. Depuis, un mythe court la galaxie : des pirates auraient créé sur Carabe, une planète perdue, une république idéale, hors d’atteinte du pouvoir des Compagnies. Dans l’un des derniers postes frontières avant les Nuages, Dan, une jeune serveuse idéaliste, chante du blues dans un bar pseudo texan tout en rêvant d’aventures stellaires. Elle est fascinée par Mary, une cliente taciturne dont on dit qu’elle serait peut-être une ex-pirate… Les Nuages de Magellan n’ont pas dit leur dernier mot !"

J'ai été très déçue par un livre d'Estelle Faye alors que quelques mois auparavant, j'achetais Les seigneurs de Bohen en me disant que, ça n'allait pas me décevoir, etc. Et bien, non !

On suit l'histoire de Dan qui est une jeune fille qui va devoir fuir sa planète parce qu'elle a chanté une chanson en hommage à des personnes qui ont été tuées par les autorités de la galaxie. Dans sa fuite, elle va croiser Mary, une ex-pirate très célèbre qui a exploré la galaxie et donné du fil à retordre aux autorités. Elles vont essayer d'atteindre Carabe qui est une sorte de terre utopiste où vivent des personnes libres et que les autorités n'ont jamais trouvé.

Pour faire court, tout me manque dans ce récit ; des psychologies profondes, des personnages qui sont bien plus attachants (Dan est un boulet et Mary trop caricaturale, les autres personnages sont oubliables et d'ailleurs, je ne me souviens plus du tout d'eux), des détails sur l'univers et surtout de l'intérêt.

Alors, certes, c'est bien écrit mais le destin des personnages m'importait peu. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi. Peut-être parce que je m'attendais à absolument tous les rebondissements, que ça allait bien trop vite et en même temps, c'était tellement long. Que des personnages comme Dan et Mary, j'en ai croisé des tonnes et que là, il n'y avait pas d'alchimie entre elles.

Des livres sur la liberté, la révolte et tous les sujets qui gravitent autour, j'en ai déjà lu des tonnes et j'en ai aussi lus des plus originaux et meilleurs. Donc, je pense que vous pouvez passer votre chemin sur celui-ci. Il n'est pas indispensable ...

(Et accessoirement, j'ai maintenant très peur de lire Les seigneurs de Bohen !)

Hello !
J'espère que tu as passé de belles vacances et que (si tu as repris le chemin du travail) ça se passe mieux côté boulot !


Je te comprends, difficile de s'arrêter quand on a commencé les mangas.
Il y en a tellement qui nous font de l'oeil ! :'S

Pour Narnia, franchement, si tu n'as pas aimé le premier tome, je te conseillerai d'arrêter les frais mais bon... tu fais comme tu veux. XD

21 livres ? Ca va, c'est raisonnable. =D
Tu as eu le temps de tout lire ?

Qu'as-tu pensé de Blackwater ?
Miettes, forcément, connaissant ton amour démesuré pour l'auteur ! Je dois dire qu'il me tente beaucoup aussi. On va certainement l'avoir ici à la bibli donc il sera lu prochainement !

Non clairement pas, d'autant plus que c'est une super série ! :D

Lore avait l'air sympa mais les deux points négatifs que tu mets en avant m'ont quelque peu refroidie. :goutte:

Par contre, j'ai déjà entendu beaucoup de bien de Hate List et ton avis ne fait que conforter mon idée de le lire un jour.
Je note aussi Félicratie parce que la couverture est beaucoup trop mimi et ton avis donne bien envie !

Mince pour Les Nuages de Magellan ! Estelle Faye est une autrice qui ne m'a encore jamais déçue mais ce que tu en dis m'attriste un peu.
Je ne l'ai pas encore lu celui-là, je le tenterai peut-être quand même mais il n'est clairement plus dans mes priorités.
Les Seigneurs de Bohen n'est pas son meilleur (pour moi) mais j'avais tout de même passé un bon moment de lecture. J'espère que tu le tenteras quand même et que tu l'apprécieras davantage que l'autre !

Mes dernières lectures

<image> La bombe de Alcante, Laurent-Fréderic Bollée et Denis Rodier, Ed. Glénat

"L’incroyable histoire vraie de l’arme la plus effroyable jamais créée.

Le 6 août 1945, une bombe atomique ravage Hiroshima. Des dizaines de milliers de personnes sont instantanément pulvérisées. Et le monde entier découvre, horrifié, l’existence de la bombe atomique, première arme de destruction massive. Mais dans quel contexte, comment et par qui cet instrument de mort a-t-il pu être développé ?

Véritable saga de 450 pages, ce roman graphique raconte les coulisses et les personnages-clés de cet événement historique qui, en 2020, commémore son 75e anniversaire. Des mines d’uranium du Katanga jusqu’au Japon, en passant par l’Allemagne, la Norvège, l’URSS et le Nouveau-Mexique, c’est une succession de faits incroyables mais vrais qui se sont ainsi déroulés.

Tous ceux-ci sont ici racontés à hauteur d’hommes : qu’ils soient décideurs politiques (Roosevelt, Truman), scientifiques passés à la postérité (Einstein, Oppenheimer, Fermi...) ou acteurs majeurs demeurés méconnus, tels Leó Szilàrd (le personnage principal de cet album, un scientifique qui remua ciel et terre pour que les USA développent la bombe, puis fit l’impossible pour qu’ils ne l’utilisent jamais), Ebb Cade (un ouvrier afro-américain auquel on injecta à son insu du plutonium pour en étudier l’effet sur la santé) ou Leslie Groves (le général qui dirigea d’une main de fer le Projet Manhattan) – sans oublier, bien sûr, les habitants et la ville d’Hiroshima, reconstituée dans La Bombe de manière authentique."

Même si je suis férue d'histoire, je dois dire que j'évite souvent de m'intéresser aux différentes guerres mondiales du siècle dernier et je préfère également limiter mes lectures sur ce sujet parce que c'est souvent trop dur pour moi.

Or, en écoutant un épisode du podcast Le gaufrier (ai-je vraiment besoin de mentionner ce podcast après tant de recommandation ?) sur les livres sortis quelques jours avant le premier confinement, mon attention a été attiré par La bombe. Qui plus est, ce livre figurait dans la liste des participants pour le prix Livraddict de 2021.

Et après l'avoir trouvé en bibliothèque et remis ma colonne vertébrale en place au vu du poids de ce livre (à ne pas transporter dans votre valise pour vos futures vacances, conseil d'amie), je me suis plongée dans l'histoire de la création de la bombe atomique. A partir du moment où un type s'est dit : Et imaginez ce serait trop bien de pouvoir créer ça. Jusqu'au moment où ce même type s'est dit : Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Et voir son idée s'échapper, les conséquences plus horribles que le pire scénario qui pouvait s'imaginer.

On ne connait pas ou trop peu l'histoire complexe qu'il y a tout autour de cette conception. Et grâce au travail de documentation et de recherche acharné de Alcante, Laurent-Fréderic Bollée et Denis Rodier, on parvient à comprendre les motivations de tous, les enjeux et surtout, au-delà du contexte de guerre mondiale particulier, les réactions des différents scientifiques quand ils ont compris que la bombe allait devenir une sorte de créature de Frankenstein, la création qui échappe à son créateur.

Même si par moments, on s'égare un peu du sujet pour aborder quelques anecdotes de guerre qui sont liées de près ou de loin à la bombe atomique, qu'on parle des expérimentations du radium (si ma mémoire est bonne) faites sur des personnes afro-américaines qui n'ont jamais donné leur consentement, etc. J'ai trouvé ça vraiment passionnant.

Pour ce qui est du dessin, le graphisme ressemble à de la BD franco-belge classique mais tout est en noir et blanc. Et j'aime bien les BD en noir et blanc.

En conclusion, c'est une bonne BD que je recommande. Pédagogique, vraiment bien documentée et absolument pas manichéenne.

<image> Mexican Gothic de Silvia Moreno-Garcia, Ed. Bragelonne

"Après avoir reçu un mystérieux appel à l’aide de sa cousine récemment mariée, Noemí Taboada se rend à High Place, un manoir isolé dans la campagne mexicaine. Elle ignore ce qu’elle va y trouver, ne connaissant ni la région ni le compagnon de sa cousine, un séduisant Anglais.

Avec ses robes chic et son rouge à lèvres, Noemí semble plus à sa place aux soirées mondaines de Mexico que dans une enquête de détective amateur. Elle n’a pourtant peur ni de l’époux de sa cousine, un homme à la fois troublant et hostile, ni du patriarche de la famille, fasciné par son invitée… ni du manoir lui-même, qui projette dans les rêves de Noemí des visions de meurtre et de sang.

Car High Place cache bien des secrets entre ses murs. Autrefois, la fortune colossale de la famille la préservait des regards indiscrets. Aujourd’hui, Noemí découvre peu à peu d’effrayantes histoires de violence et de folie."

Franchement, ça fait des années que j'achète des livres, que je suis avec plus ou moins d'intérêts les trouvailles des maisons d'édition et je connais les rouages de la publicité, je me moque des petits bandeaux rouges et compagnie. Sauf que bon, là, je suis tombée dans le panneau de la publicité la tête la première. Bragelonne me promettait une histoire de fou, croisement entre Lovecraft et les sœurs Brontë au Mexique. Est-ce que ça me vendait du rêve ? Bien oui. Je ne connais pas les œuvres des Brontë, seulement de nom et j'ai beau avoir lu que quelques lignes des Hauts-de-Hurlevent, je ne peux pas nier que ce livre a influencé nombre d'auteurs et autrices. Lovecraft ? Je l'ai découvert il y a pas longtemps mais pareil, ses écrits ont eu tellement d'influence sur la littérature fantastique et d'horreur.

Est-ce que j'ai eu ce que je voulais ? Bah non.

J'aurai dû m'en douter vu que ma bibliothécaire m'a dit qu'elle l'avait abandonné. Au vu de nos goûts communs, j'aurai dû me douter que ça n'allait pas le faire.

On va commencer par le commencement. Lovecraft et les sœurs Brontë au Mexique ... Quel Mexique ? On a trois pages à Mexico et encore, vite fait on y voit rien. L'intrigue principale se déroule dans un manoir où tout le monde a un nom bien anglais du style Smith. C'est limite s'il n'y a pas des posters au mur de la reine d'Angleterre (enfin, durant l'intrigue elle devait être vivante). Donc, non, pour moi l'argument du Mexique n'a aucun sens. Ça aurait pu se passer n'importe où que le résultat aurait été le même.

Le deuxième point, c'est les sœurs Brontë. Hmm ... Comment dire que mettre deux nanas dans un livre, ça ne suffit pas à les faire passer pour Emily et Charlotte. Ah surtout, qu'elles étaient trois sœurs ... Bref. Le personnage principale passe encore. Elle est supportable mais aussi passe-partout et déjà-vu. Par contre, les antagonistes. Pas. Subtil. Du. Tout.

Il est écrit sur leurs fronts : Je suis méchant. Vraiment méchant et horrible. Ils n'ont pas de nuances, de profondeur. Rien du tout.

Et ce qui m'amène au dernier point. Bah ça fait pas peur. Et franchement, je suis loin d'être à l'aise avec tout ce qui est horreur mais si je veux lire un livre d'horreur c'est pour avoir un peu peur quand même. Sinon, je m'en passe, logique. Comme précédemment, mettre un petit élément fantastico-horrifique ne permet pas d'utiliser le nom de Lovecraft ... Sauf en tant qu'élément marketing. Je ne vais pas spoiler outre mesure mais, je me suis ennuyée comme un rat mort. C'est-à-dire que regarder le paysage par la fenêtre du train me semblait plus passionnant que lire ce livre. Malgré tout, je me suis forcée parce que je voulais avoir ce petit frisson que je cherchais. C'est très long à démarrer et quand enfin, il se passe quelque chose, on se rend compte que le livre se termine dans 100 pages. Alors caser toute une intrigue en 100 pages alors qu'il y en avait 350 plus ou moins, ça fait que forcément, il va falloir faire des choix et livrer une fin expéditive et pas originale du tout. Vous savez ce moment où vous dites la fin la moins originale du monde et que vous voyez que l'auteur ne cherche même pas à éviter ça, à modifier quelques éléments. Je ne suis pas très douée pour deviner la fin et souvent, je ne le fais pas mais, là je l'ai deviné très rapidement et je n'ai pas été contente ou surprise que ça se réalise.

Dernier élément assez important : certes, ça ne fait pas peur mais, il y a des moments très malaisants. Pas malaisants dans le sens où on sent une menace poindre. Non, non. Je mets un trigger warning viol et violences sexuelles avec des pensées qui, malheureusement raviraient le patriarcat (je pense qu'aucun acte de violence sexuelle envers les femmes ne sert une intrigue parce que c'est juste un acte horrible ... Mais, je m'attendais à une déconstruction des propos et pensées qui suivent et ce n'est pas le cas. C'est ça qui me met le plus en rogne, d'autant plus que c'est écrit par une femme et que c'est important de continuer à alerter tous et toutes sur le sujet. C'est flou parce que je ne veux vraiment pas spoiler et j'espère que mon propos est plus ou moins clair) et qui m'ont donné envie de balancer mon livre par la fenêtre du train et le laisser s'envoler. C'était un emprunt de la bibliothèque alors je ne l'ai pas fait.

Ce livre fait très clairement partie de mon flop 5. Je ne recommande clairement pas. Autant lire les bouquins de Lovecraft et des sœurs Brontë.