#24 23 Janvier 2015 16:08:56
Je l'ai terminé en décembre dernier, mais je n'ai pas encore écrit ma chronique parce qu'il y a tellement de choses à dire!
Moi ce ne sont pas les noms qui m'ont gênée, ce sont plutôt tous ces symboles à retenir, et du coup, oui, je me suis beaucoup servie du signet aussi ^^
Personnellement, j'ai trouvé ce roman absolument génial! Génial, mais tellement complexe qu'il en devient presque indigeste... J'ai dû m'y prendre par à-coups pour le terminer, même si j'ai un peu speedé sur la fin. De toute façon, j'ai préféré lire lentement pour bien m'imprégner de l'ambiance et de l'écriture de l'auteur. Enfin, disons plutôt les écritures, parce que ce qu'il y a de vraiment génial dans ce roman, c'est le fait que Damasio nous fait passer d'un personnage à l'autre en changeant sa manière d'écrire et de raconter. A la fin du roman, je parvenais presque à distinguer chaque personnage rien qu'à leur façon de s'exprimer et de raconter l'histoire. Golgoth, par exemple, est très reconnaissable, ainsi que Caracole. Mais les autres ont aussi leurs caractéristiques propres, si ténues soient-elles. Non, je ne pense pas que Damasio écrive mal, je crois au contraire que c'est un génie en son genre, car l'exercice de passer d'un style à un autre est extrêmement difficile. Et si parfois il s'exprime "mal", on sent bien qu'il le fait exprès pour mieux coller au caractère du personnage narrateur (Golgoth pour ne pas le citer). Si on lit, par contre, certains dialogues de Caracole, on constate que Damasio emploie un français parfois très soutenu, allant jusqu'à sortir des jeux de mots incroyables (je pense notamment au passage du jeu auquel participe Caracole à Alticcio, où l'on voit clairement que l'auteur maîtrise sa langue maternelle d'une main de maître).
J'ai aussi beaucoup aimé les réflexions métaphysiques proposées par les différents personnages sur l'univers qui les entoure. C'est juste totalement bluffant qu'un auteur parvienne à pousser la réflexion aussi loin sur un univers inventé de toutes pièces, presque jusqu'à nous faire croire en sa réalité. A la fin, j'ai trouvé que ça devenait parfois trop tiré par les cheveux, je commençais à avoir du mal à suivre. Ceci dit, j'ai vraiment été époustouflée par cette approche presque scientifique de l'univers et du vent qui le régit, c'est assez inédit dans un univers fantasy. Tous ces termes que l'auteur a inventés, toutes ces théories qui pourraient paraître plausibles, pour moi cela relève du grand art littéraire. Sans compter la philosophie qui s'y rattache, notamment avec cette notion de vif, qui relève autant du physique que du spirituel.
Une seule chose que j'ai trouvée dommage, c'est que je savais la fin avant même de la lire. C'était juste couru d'avance... Je ne dirai évidemment pas de quoi il s'agit, mais je m'en suis doutée à partir de la moitié du livre, je ne saurais dire comment. Ça paraissait juste être la solution la plus évidente.
Dernière modification par Acherontia (23 Janvier 2015 16:11:22)