[Suivi Lecture] Mirmont

Et voilà ! je lis le post de Widukind et je m'aperçois que je n'ai pas mis de poésie dans ma liste alors qu'il y a au moins deux poètes que je lis et relis et re-relis : Baudelaire avec Les Fleurs du Mal et Verlaine - tout avec une préférence pour Romances sans paroles. Et me voilà à 12 oops
Décidément c'est bien compliqué comme exercice.

Bonne journée par ici !

> MyFloXyBabY

Oui, le distinguo était simplement fiction/non-fiction. Après, si l'on veut sérier, pour moi Pascal relève autant de la philosophie que de la théologie - le tout dans la langue admirable qui est la sienne et celle du XVIIème Siècle français - d'où son grand intérêt littéraire. En ce qui concerne Barthes, c'est un peu de linguistique, pas mal de critique littéraire (enfin, de la méta-critique littéraire - la théorie de la critique) et surtout l'intéressante mais bancale étude des signes (la sémiologie). Mais son intérêt littéraire stricto sensu est aussi très élevé, ce qui à mon sens fait 80% du plaisir de lecture de ses oeuvres (bon, René Pommier ne serait pas d'accord).

Ce serait un long débat, mais tu n'as pas tort.

Nietzsche est encore souvent évoqué, me semble-t-il, ne serait-ce que dans les cours d'histoire de la philosophie (même si sa place y est relativement marginale). En revanche, tu as raison pour Derrida et une grande partie des penseurs continentaux, qui font le miel des départements de littérature (et de sociologie) mais qui sont largement boudés par les départements de philosophie. En revanche, Proust est étudié dans certains cours de philosophie sur l'esthétique (à Harvard notamment) - comme quoi, les frontières entre littérature et philosophie sont toujours poreuses (et heureusement !).

> Mypianocanta

Merci pour l'effort ! Pas mal de "littérature de l'imaginaire" dans ta liste, ce qui apporte un peu de variété aux réponses que nous avions jusqu'ici - bien que Damasio et Rowling aient déjà été cités (et, pour Damasio, re-cité encore par Delphine dans son dernier message - décidément !). Je me demandais par ailleurs quand Jane Austen allait apparaître, voilà qui est fait !

> Widukind

J'espérais vous voir répondre à cette question, merci pour cette liste ! Vous êtes le premier à avoir mélangé sciences, poésie, philosophie et prose - il en résulte une belle liste et le nom de Hedayat que je ne connaissais pas mais dont la biographie et les influences m'intéressent beaucoup. Merci pour la découverte.

> Delphine

Troisième voix pour Damasio qui, si je ne me trompe pas, rejoint Woolf en tête du classement des auteurs cités ! J'ai un peu honte de ne l'avoir jamais lu - mais il est vrai que je ne connais guère la S.-F.

Pour Poe, tu as bien raison d'insister ! Je n'y manquerai pas, en VO (j'ai un petit bouquin de lui de chez Penguin Classics dans ma bibliothèque) ou traduit par Baudelaire.

Bonjour,
je me posais la question: est-ce que tu peux nous faire partager aussi ta liste de tes 10 livres préférés ? Si tu en as envie bien sûr! Cela m'intéresserait de savoir quels sont les livres que tu as le plus aimé...

Je rattrape votre conversation sur les 10 livres préférés et c'est très intéressant. C'est surtout très impressionnant de voir que vous êtes majoritairement capable de faire une liste !

Personnellement, je me considère comme étant en "apprentissage", dans le sens où j'ai eu une longue période sans lecture et que j'ai donc un immense trou dans mes connaissances littéraires. Je suis donc encore en pleine découverte !

Ceci dit, même si je me sens incapable de faire un top de ce genre, je peux citer quelques noms.

L'Étranger d'Albert Camus est indéniablement mon numéro un. D'ailleurs, je considère qu'il est mon auteur préféré, même si je n'ai pas encore tout lu de lui. (je lis d'ailleurs en ce moment L'État de siège, si vous connaissez) La Chute du même auteur ferait sûrement partie du top aussi.

Pour citer d'autres classiques, Germinal de Zola, Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë et Jane Eyre de Charlotte Brontë m'ont bluffé. Et comme je l'ai dit, comme je suis encore en "apprentissage", d'autres se rajouteront aussi.

Concernant les contemporains, il faut que j'y réfléchisse, même si j'admets avoir déjà des noms en tête. =D

Bref, je n'apporte pas grand-chose à votre conversation, et je n'ai pas assez lu de grands noms pour donner mon avis. Mais je note les livres que vous avez cité.

Mirmont > Concernant Goethe, tu conseillerais lequel pour débuter ? On m'a souvent conseillé Faust. (et je regrette tellement de ne pas avoir pris Les Pensées de Pascal quand je l'ai vu en occasion...)

> Ada

Merci pour ton intervention. Parmi les livres cités, je tiens également en très haute estime Les Hauts de Hurlevent qui m'a laissé une très favorable et forte impression. "En apprentissage" : c'est une belle manière de décrire ton rapport à la littérature, que je reprendrais volontiers à mon compte !

Je n'ai pas encore lu le Faust de Goethe (mais c'est en prévision, je voudrais simplement lire la version de Marlowe qui lui est antérieure avant) ; je ne saurais te dire s'il s'agit d'une entrée en matière pertinente pour son oeuvre, mais c'est un gros morceau. De mon côté, mon premier contact avec lui fut par l'intermédiaire des Souffrances du jeune Werther - un roman court et très accessible, précurseur du Romantisme européen, que j'ai par ailleurs beaucoup aimé (nettement moins que ses Affinités électives cependant).

Plus généralement, entre théâtre, poésie, prose, sciences, journaux de voyage, correspondances, Goethe est un auteur prolixe et un génie multiple - je te conseillerais simplement de commencer par le genre qui t'intéresse le plus.

> MyFloXyBabY

Oui, j'ai vu cela. Cela m'a quelque peu étonné puisque la traduction et l'arrangement des textes précédents chez le même éditeur était considérés comme très bons par les spécialistes. Mais il semble s'agir d'une tout nouvel arrangement avec l'ajout de nouveaux fragments provenant des textes de la fameuse malle de Pessoa, et semble-t-il plus conforme à sa volonté intitiale. J'étais également attaché au terme d'intranquillité, néologisme qui rend mieux la notion d'absence de sérénité et d'agitation de l'esprit du terme portuguais "desassossego" que la simple inquétude (mais j'imagine qu'il doit y avoir d'excellentes raisons à ce changement de titre, qui m'échappent à l'instant).

En tous cas, je serais curieux de comparer les deux textes, j'achèterai sans doute cette nouvelle traduction d'ici quelques mois - ce sera l'occasion d'une relecture.