Un essai de quelques lignes... qu'en pensez-vous?

 
    • yb69

      Livraddictien débutant

      Hors ligne

      #1 07 Août 2018 16:08:06

      Bonjour,

      Je me présente, même si je sais qu'une partie du forum est dédié à çà (j'irais dès que je peux). J'ai 36 ans, et j'ai soudain eu l'envie d'écrire sur moi, sur ce que j'ai vécu dans ma vie, toutes ces épreuves... J'ai juste écris quelques lignes pour l'instant, pas formaté car je l'ai fais pendant des pauses très rapides le midi...

      Donc si quelqu'un a le courage de me lire et bien ce serait super :-)

      Je n'ai aucune idée si je j'écris est intéressant ou pas... :angel:

      Merci et bonne journée
      YB


      Introduction


      Un chapitre douloureux se ferme. Comment vouloir en ouvrir un autre? Où trouver cette envie, cette énergie et cette force de se battre à nouveau contre l'inconnu et les défis que nous impose la vie.
      Voilà l'histoire de ma vie... une vie tumultueuse, remplie à la fois de joie et de tristesse mais surtout de peurs. Peurs de ne pas être apte à affronter les défis et l'inconnu de se sentir seul, abandonné face à tous ces démons qui m'entourent…
      Sommes nous réellement maître de nous même et de notre histoire? Le libre arbitre existe-t-il vraiment? Ou est-ce que tout ce que nous vivons est imposé par notre entourage, la société ou même le paraître.
      Le paraître... C'est bien une chose que l'on s'impose depuis notre naissance. Petit, nous mettons tout en œuvre pour plaire à nos parent. Qu'ils soient fiers de leur enfant. Depuis ma naissance ma mère m'a façonné, modelé afin de répondre à son rêve, avoir un enfant parfait, du moins l'image qu’elle s'en faisait. Et je faisais tout pour la combler.
      Quel bonheur immense pour un jeune enfant de voir ses parent fier de lui? Ne surtout pas les décevoir... Un peu comme un animal qui remue la queue quand son maître est fier de lui juste parce qu'il s'est mis debout pour obtenir une récompense. Voilà le début de ma vie, tout faire pour obtenir la joie de mes parents, de ma mère essentiellement, afin de réussir à décrocher cette récompense... une récompense que je n'obtiendrais jamais.




      Chapitre 1

      Mardi 19... me voici assis confortablement dans un grand canapé noir en cuir à surfer sur internet avec mon téléphone. Je navigue de site en site sans porter de réel intérêt aux informations qui s’affichent sur l’écran. J’essai juste de combler le temps. Autour de moi, une déco plutôt sympa... apaisante... je lève le regard, un regard un peu vide et examine la pièce. Une peinture est fixée au mur. Un couple, jeune, nue, sur un lit enlacés dans les bras l'un de l’autre. Cette peinture m’obsède. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai beaucoup de mal à décrocher mon regard. Ce couple dégage tant de beautés, de quoi ressentir un peu de jalousie.
      Mon psychiatre surgit dans la pièce et m'invite à le suivre dans son cabinet. Un homme d'une cinquantaine d'année, grand, élégant, imposant et sûr de lui. une personne que l'on souhaiterait pas contrarié. Je me met donc à marcher derrière lui, d’un pas assez lent et tête baissée. Il me conduisis dans son bureau et du m’attendre à la porte d’entrée tellement je trainais dans le couloir. Une fois assis en face de lui, il me dit :
      - Bonjour, comment vous sentez vous aujourd'hui?
      Ma tête était comme un gros sac de coton, ou de chamallow plutôt. J'adore ces bonbons, surtout une fois passé au dessus du barbecue.
      - C’est compliqué, lui répondis-je à mi-voix... J'ai appris hier que ma femme a une liaison, elle me trompe avec un homme... un homme qu'elle a rencontré sur un de ces fameux sites de rencontre dont on en entends parler toujours partout. Je suis anéantis. 16 ans de vie commune qui s'envolent, je n'ai rien vu venir. Elle me tourne le dos alors que je viens tout juste de sortir d'une thérapie, une thérapie qui porte enfin ses fruits. Et elle s'en va... comme çà... sans me laisser la moindre chance de me racheter, de montrer mon vrai moi. Je ne lui demandais qu'une chose, une nouvelle chance pour notre couple.
      Le psychiatre ne montra aucune émotion, son regard resta figé et sérieux. Quand on voit le nombre de couples qui se séparent en France, qui divorcent au bout de seulement quelques années de vie commune et le nombre de personnes qui finissent par consulter un psychologue ou un psychiatre, pour lui ce n’est que banalité et habitude. Et il me sortit donc un discours qu’il a dû mainte fois déjà répété. Comme s’il me récitait une leçon apprise par coeur.
      - Vous avez toute la vie devant vous, vous êtes jeune... profitez en pour de faire de nouvelles rencontres, d'avoir de nouvelles activités, de nouvelles passions…
      - Ah quoi bon…? Je ne suis plus rien sans elle…
      Il changea de sujet
      - Et ce nouveau médicament, les choses s'améliorent?
      - Oui docteur, j’avoue que depuis quelques semaines ça se bagarre moins dans ma tête. Les émotions que je ressens sont bien moins intenses et s’enchaine moins frénétiquement dans ma tête.  J'ai l'impression de reprendre un peu le contrôle sur tout ça et de revivre…
      - Non, vous ne revivez pas... vous vivez désormais…

      On entends parfois des phrases chocs qui vous font tout remettre en question. ce fut le cas ce jours là... Cette dernière phrase m'a complètement subjugué... vivre et non revivre... ais-je réellement vécu ces 35 dernières années? Ais-je été réellement maître de ma vie? Ou n'ai-je été qu'un pantin dont les ficelles été tirées par les autres tout en étant la proie à des émotions que je ne contrôlais pas. Je me suis toujours posé des tonnes de questions, mais trouver les réponses c'est autre chose... vivre... un mot simple et pourtant si compliqué à définir...

      Une fois sortie de chez mon psychiatre, je me suis posé sur un banc en pierre à l’ombre et me mis à réfléchir sur comment récupérer la femme de ma vie. Une tâche impossible, un défi que peu de gens arrive à soulever. Mais une partie de moi y croyait. Je me remémore tous ces moments passé ensemble, ces moment heureux et malheureux... car oui, bcp de malheurs ont jonché notre couple. Peut-être même plus que les moments heureux, et c'est certainement en grande partie la cause de cet échec. Mais je ne voulais pas suivre le conseil de mon psy, partir vers une nouvelle vie, vers l'inconnu, tout reconstruire… non... il n'en été pas question. Je mettrais tout en œuvre pour regagner son cœur même si pour elle tout est finis. Mais le chemin pour y arriver été immense, c'est comme subitement vouloir escalader l’Everest sans jamais avoir réussi à grimper le mur d'escalade du collège. C'est être fou ou aveugle, voir les deux à la fois. Un défi encore plus immense quand je vois tous les démons avec lesquels je suis déjà en guerre... la vie n'est pas un long fleuve tranquille on dit, c'est même le titre d'un film si je ne me trompe, et cette phrase est bien vraie…






      “Qu’est ce qu’ils ont encore fait comme conneries
      cette semaine?”


      Ah cette phrase… impossible de compter le nombre de fois qu’elle a retentie. Tous les vendredi soir à l’arrivée de mon père on avait le droit d’assister à la même cérémonie. Une cérémonie qui s'est répétais inlassablement toutes les semaines pendant des années.
      Mon père est un homme qui travaille dur afin de pouvoir faire vivre sa famille. Son métier, maçon. Et pour gagner un peu plus, faire ce que l’on appel des déplacements. On vous envois sur des chantiers à l’autre bout de la France où vous vivrez sur place la semaine et ne reverrais votre famille que le week-end. Son enfance a été compliquée, famille nombreuse, assez pauvre, père absent, porté sur l’alcool et violent. Tout ce qu’il ne voulait pas revivre avec la sienne… et pourtant…
      A chaque retour le vendredi, cette phrase… et comme dans une pièce de théâtre qui a lieu tous les soirs sur scène, le même scénario, répété à l’identique, joué à la perfection, au millimètre près. Et quelle meilleure actrice que ma mère? Aucune autre… S'enchaîne donc un flot de lamentations, de plaintes, de jérémiades et de pleurs… Le moindre petit événement de la semaine était extrapolé à un tel point qu’on aurait pensé que chaque semaine, elle vivait la fin du monde. Des enfants démoniaques, méchant, la source de tous ses problèmes.Voilà ce que nous étions à ce moment là, ma soeur et moi. S’en suivait la punition bien entendu.
      Chez moi, la punition est simple et rapide. Une bonne fessée au martinet. C’était notre cadeau à chaque retrouvaille avec notre père… Bon le martinet, beaucoup de gens l'ont connu, surtout à une certaine époque. Mais c’était peu être un peu différent chez nous. Et çà, il m’a fallu pas mal d’heure chez ma psychologue pour le comprendre. J’imagine qu’en tant normal, et parler de normalité ici risque d’en choquer plus d’un, on frappe quelque coups sur les fesses. Là ma mère, oui c’était elle qui le plus souvent soumettais la punition, se lâcher comme dans une espèce de folie. J’étais donc allongé sur le sol et essayé de me protéger comme je pouvais mon corps. Et surtout mon visage. Je recevais des coups tout le long du corps, mais essentiellement sur les zones les plus nues comme les bras. On avait compris ma soeur et moi que plus le martinet était récent moins il faisait mal. Donc il y avait un peu de simulation de notre côté pour ne pas éveiller les soupçons et donner à l’idée à notre mère de retirer quelques lanières. Oui elle en aurait été capable. Mais quand il n’en restait plus que quelques unes, la douleur était plus violente et intenses. La peau gardait des traces, de longues marques blanches et rouges, gonflées et douloureuses au toucher.
      Après chaque punition, je pleurais à chaudes larmes toujours allongé sur le sol en moquette. La gorge serré et avec une grande difficulté à reprendre ma respiration après chaque cri. Je ne pleurais pas qu’à cause de la douleur, mais aussi d’une façon, comme pour appeler à l’aide. Espérer que quelqu’un m’entende et vienne m’aider. Que ce serait enfin la dernière fois. Mais çà ne se répétait pas que tous les vendredi, ma mère nous avait déjà puni pendant la semaine. Le bouquet finale de toutes les punitions de la semaine.
      J’ai compris bien plus tard, que l’acharnement qu’elle éprouvait à cette époque pour nous faire le plus mal possible était un peu comme une pulsion, une colère intérieure qu’elle ne maîtrisait pas. A l’époque j’étais le bon “garçon à sa maman”, et donc toujours à lui trouver des excuses. Ne jamais rejeter la faute sur elle. Si elle ne va pas bien, c’est ma faute. Et si elle est en colère contre moi, c’est que je le mérite. Mais aujourd'hui c'est terminé. J'ai réussi à en prendre conscience, ou du moins certains événements m'ont aidé à en prendre conscience.
      Le martinet, un outil diaboliquement efficace. Un manche en bois peint de couleur jaune que l’on peut fixer à un crochet grâce à une petite lanière. Le notre était toujours rangé au même endroit, pendu dans le cellier. Puis tout autour du bout du manche sont cloutés plusieurs lanières en cuirs. Ma soeur et moi accompagnais notre mère au supermarché faire les courses de la semaine. Et parfois dans la liste il y avait un martinet. Je ne sais pas combien elle en aura acheté pendant toute notre enfance. Je me souviens d’un jours où la caissière regardait le martinet avancer sur le tapis avec un regard assez interrogateur. Ma mère, gênée, fit semblant de nous parler avec une grosse voix afin d’être sûr que l’employé du magasin l'entendait.
      - Ah ce gros chien.. obligé d’acheter un martinet pour qu’il écoute…
      J’ai été surpris par sa phrase. Encore et toujours une scène de comédie...

      Dernière modification par yb69 (10 Août 2018 13:18:07)

    • Matea

      Commence à sentir l'encre qui colle aux doigts

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      #2 11 Août 2018 12:41:29

      Bonjour, je t'ai lu, en effet, et je suis touchée. Tu as une belle plume, et bien du mérite pour avoir su mettre en mots tout ceci. Quand on te lit, on a le sentiment à la fois de lire ce qu'on peut lire si souvent, parce que cela sert de décor à tant de récits, et en même temps de lire quelque chose de nouveau, parce que ça a un aspect personnel et intime qu'on ne retrouve pas souvent dans un texte. C'est un peu comme si tu nous livrais une page de ton journal intime, et du coup, on le lit à la fois avec intérêt tant c'est bien raconté, et à la fois un peu avec gêne, comme si on espionnait un moment qui ne nous appartient pas, en "voyeur" d'une vie qui n'est pas à nous. =)

      Est-ce que ça t'ai fait du bien d'écrire là-dessus, ou est-ce que ç'a été difficile ?
    • yb69

      Livraddictien débutant

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      #3 20 Août 2018 10:04:17

      Bonjour,

      Merci pour ton message ;)

      Non pour l'instant ce n'est pas trop difficile, j'ai réussi à tourner la page sur tout ce passé et à m'en écarter complètement...

      Je vis un peu comme une nouvelle vie aujourd'hui... je suis heureux, j'ai réussi à combattre tous ces démons et je ressens le besoin d'écrire dessus...

      Voici la suite ;)




      Chapitre 2


      De retour de chez mon psychiatre, je m’installe sur le canapé avec nos 2 chiens. Galak et Ewok. Deux Lhassa Apso, des chiens tibétain, qui ne pense qu’à deux choses, manger et dormir. Ah non, monter la garde aussi... Au moindre bruit suspect à l'extérieur,  ce sont les premiers à rappliquer et à aboyer comme des fous. Le moindre craquement et ils se déchaînent dans tous les sens, comme si la survie de tout le monde en dépendait,  avant de comprendre qu’il n’y a en fait rien. Ce sont deux véritables peluches avec leurs poiles qui &descendent jusqu’au sol et qui vous inondent de léchouilles à chaque fois que vous revenez à la maison. Ah ces animaux, on sait que l’on peut toujours avoir confiance en eux, ils ne nous trahiront jamais. C’est à ce moment là, après 2 minutes de bonheur à caresser mes compagnons poilus, que tout ressurgit. Ma femme et sa relation avec un autre homme…
      C’est la veille en allant nous coucher qu’elle a finit par avouer ce qu’il se passait.
      - J’ai du mal à comprendre, cela fait maintenant 3 semaines que l’on ne se touche plus, que tu me tournes le dos. Lui dis-je allongé à côté d’elle
      - C’est pas vrai ! J’ai pourtant été claire l’autre jour. J’ai l’impression de ne plus rien ressentir pour toi. Je suis perdue en ce moment, j’ai besoin de m’écarter de toi, de faire une pause et de réfléchir.
      - Oui je me souviens bien de çà, mais ce n’est pas parce que je suis partis 1 mois dans une clinique pour me faire soigner que tout doit s’arrêter comme ça, du jour au lendemain.
      - Ecoute, c’est la première fois en 15 ans que nous avons été séparé aussi longtemps. Ca m’a fait réfléchir. D’habitude, on se quittes 2 jours et j’en suis malade. Ca a été le cas au début de ton séjour à l'hôpital. Mais après quelques jours, je me suis sentis mieux, apaisée.Tu ne sais pas ce que c’est de vivre à tes côtés, de ressentir tout le temps de la peur, de devoir tout anticipé pour que tu ailles bien. J’en suis fatigué, je ne peux plus continuer, je n’ai plus de force pour çà. Plus de forces pour toi.
      De mon côté, j’étais complètement perdu, en panique intérieurement. Je n’arrivais pas à entendre, à comprendre ce qu’elle me disait. C'était pour moi presque surréaliste, de la science fiction. Comment après tant d’années ensemble, après avoir vécu tant de choses, pouvez-t-on tenir ce genre de discours? Pour moi, j’étais sur qu’elle allait revenir à la réalité, ouvrir les yeux, et se rendre compte que tout cela n’était qu’une fausse idée, un mauvais jugement. Que le problème venait d’ailleurs. Et que nous continuons à vivre paisiblement ensemble.

      Je lui ajouta :
      - Avec ce nouveau traitement, je vais pouvoir prendre soin de toi.  Tu n’aura plus aucun effort à fournir, tu va pouvoir te reposer. J’ai enfin aujourd’hui l'énergie de prendre les choses en main. je te demande juste de nous laisser un peu de temps. De voir comment les choses évoluent. Et après nous prendrons une décision mûrement réfléchie tous les deux ensemble. Tu serais d’accord?
      - C’est terminé, tu m’a fait trop de mal. Je ne veux ni te laisser une chance, ni attendre comme une sotte que les choses aille mieux toute seule, comme je l’ai toujours fait avec toi. Je sais très bien que je suis du genre à laisser passer les choses. Aujourd’hui j’ai la force et le courage de dire que c’est terminé, alors je veux que ce le soit et le plus tôt possible.
      - Tu me trompes?
      Je ne sais pas pourquoi j’ai sortis cette phrase. Ma femme m’a toujours dit que parfois j’avais un côté un peu parano.. A toujours imaginer des choses, que tout le monde est contre moi… Des choses farfelues pour la plupart du temps.
      - Je suis fatiguée, je veux dormir !
      - Réponds moi, tu me trompes?
      - Arrête avec ton côté parano ! Cà m’a toujours énervé !
      - Alors, dis moi ! tu me trompe ou pas?
      J’ai toujours étais du genre à insister quand je n'obtiens pas de réponse à mes questions…
      - Et alors ? me dit-elle. Si c’est oui, çà change quoi? Rien !
      - Dans ce cas, dis le moi.
      - Oui j’ai quelqu’un, voilà, tu es content? Maintenant tu sais ! On dort !
      Après une telle révélation, comment dormir? Et surtout comment savoir si c’est vrai? Ne dis-t-elle pas çà juste par méchanceté vis à vis de mon comportement? Voir même juste dire oui pour enfin être tranquille et pouvoir dormir?
      C’est à ce moment là que j’ai eu une attitude que j’ai toujours du mal à comprendre aujourd’hui. Au lieu d’une explosion de colère, j’ai ressentis comme un grand soulagement. Un soulagement pour elle. Ma femme a vécu des évènements difficiles tout le long sa vie. A 9 ans, l’AVC de sa mère qui l’a rendue tétraplégique. Le décès de son père à 10 lors d’un accident cardiaque. La disparition de sa mère à 21 ans. Et enfin moi. Je ne me suis jamais sentie comme quelque chose de bon pour elle. Au début oui peut-être. Mais tout s’est assombris assez rapidement sur les 10 dernières années. Et maintes fois je me disais, pourquoi? Pourquoi n’est-elle pas déjà partie? Que trouve-t-elle encore de bon chez moi? Ce fut peut-être pour cette raison que j’ai pris ça comme une bonne nouvelle. L’imaginer être enfin épanouie
      - C’est quelqu’un de bien?
      - Pourquoi cette question? C’est ma vie, elle ne concerne que moi.
      - Je veux juste savoir si il est gentil avec toi.
      - Oui, il l’est.
      - Et ça a démarré quand, où et comment?
      - Oh c’est pas vrai ! C’est toujours pareil avec toi… tu veux toujours tout savoir… et tu me laissera pas dormir tant que tu ne saura pas… Je l’ai rencontré lors de la révision de la voiture semaine dernière. J’ai attendue des heures que le garage la fasse, il était là. Il attendait aussi et on a parlé. Puis il m’a laissé son numéro de téléphone. Il est partis et on a continué à se parler par SMS. On s’est revu par la suite, on a diné ensemble, puis les choses se sont faites naturellement. Rien de plus à dire.
      - Et il t’a donné son tel comme çà? Fais attention, beaucoup de mecs ne s'intéresse aux filles que pour le cul… Elle me fait un peu peur ton histoire…
      - Bon on peux dormir maintenant ?!
      - D’accord… hé bien passe une bonne nuit alors… je t’aime
      - Bonne nuit
      Le lendemain matin, l’ambiance était assez calme. Plus que calme. On ne se parlait pas. J’avais notre discussion de la veille qui tourner en boucle dans ma tête. A me répéter chaque micro détail de ce qu’elle m’avait dis. Comme essayer d’identifier une faille dans ses propos, car quelque chose ne collait pas. Ou alors c’était encore cet esprit parano qui carburait à plein régime…
      En voiture pas mieux. Toujours pas un mot. On se rapprochait de son bureau. Et je fus d’un coup envahie par une sensation de panique. J’avais complètement oublié que le soir même, elle passerait la nuit chez une amie. Elle m’avait prévenu quelques jours plus tôt. Mais je viens de comprendre… elle ne va pas chez une amie… elle va chez lui… ils vont passer la nuit ensemble ! Je suis mis d’un seul coup à pleurer à chaudes larmes et à lui dire que je ne voulais pas qu’elle parte. Qu’elle ne passe pas la nuit avec lui. Que je l’aime et j’ai piqué une véritable crise comme un enfant de 6 ans. Le type de comportement qui font fuir les femmes, c’est ce que j’ai compris plus tard. La majorités des femmes ressentent une envie, un besoin intérieure d’être aux côtés d’un homme qui lui apportera de la sécurité, qui as la tête sur les épaules, qui soit responsable et mature. Et non d’un enfant, comme moi. Mon comportement l’a plus fait fuir qu’autre chose. L’a poussé dans les bras de cet homme. Sans m’en rendre compte, je la convainquit encore plus de me quitter.

    • KatnissPhosphore

      Apprenti Lecteur

      Hors ligne

      #4 20 Août 2018 12:37:53

      Bonjour. J'espère que tu vas bien. Les propos de @Matea sont exactement comme mes pensées. C'est très touchant et l'écriture est fluide, structurée. Je pense que, d'écrire tes problèmes, ton histoire, ça peut aider. Et justement tu as tourné la page et tu nous conte ton histoire.
      C'est assez difficile de dire " Oh, c'était vraiment bien, j'ai hâte de voir la suite, kiss" parce que, tous ce que tu as traversé est bien réel même si j'ai envie de savoir la suite.
      En fait, c'est assez gênant, d'entrer comme ça, dans la vie de quelqu'un et je partage le sentiment de 'voyeur' qu'à éprouver @Matea.
      Mais c'est tellement vrai qu'on ne peut qu'approuver. Vraiment. :pouceleve:

      Bon courage et à bientôt ! :clapi:
    • yb69

      Livraddictien débutant

      Hors ligne

      #5 20 Août 2018 15:01:05

      Bonjour, merci ;)

      Je comprend ce coté un peu voyeurisme que vous éprouvez.. après je pense que beaucoup de romans font ressentir cette sensation... des auteurs qui livrent leur passé...

      Le blocage que je ressens est plus dans le nommage des gens... Ne pas leur donner de nom c'est comme si ils étaient plus invisible, des pantins, ce qui me permet d'avoir une impression que tout ceci est moins réelle... (oui j'ai un peu de mal à m'expliquer..., ce que vous avez surement du voir dans mon texte...)

      Seule mes ptits chiens ont un nom dans ce texte, et encore je les ai modifié pour respecter leur intimité ;)

      Après, je trouve ma vie intéressante dans le fait que beaucoup de gens peuvent peut être se sentir concerné et trouver un peu de réconfort, voir même d'aide... Il reste beaucoup d'autres choses à évoquer que j'ai vécu, et que je vis toujours d'ailleurs...

      Je ne sais pas si un jour ce serait possible que ces gens puissent y avoir accès via une publication... on peut toujours avoir des rêves =D