Hello par ici !
@Truculent oui le résumé me plaisait bien, c'est un livre qu'on m'a offert, il ira tout droit dans une boîte à livres =D
@Cendre du coup ce n'est pas vraiment un feel good effectivement. Je n'avais pas aimé Duras non plus, j'ai lu Hiroshima mon amour et j'ai vu beaucoup d'adaptations de ses textes au théâtre, pfff quel ennui.
@ Grominou merci :heart:
@Aealo il n'y a pas de club de lecture par chez moi, mais heureusement qu'il y a LA
Si tu veux te lancer dans des défis d'écriture avec moi, fais moi signe ;)
@LittleGuizmo Coucou
comme tu vas pouvoir le voir j'ai un avis mitigé sur ma dernière lecture... mais heureusement nous allons bientôt démarrer un nouveau bouquin ensemble :)
Ce week-end j'ai tenu mon objectif et j'ai terminé L'amour aux temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez, lu grâce au challenge Choisi la prochaine lecture de ma pàl.
Comment dire... c'est un livre très beau mais que je ne recommanderais pas forcément... vous allez comprendre.
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L'amour aux temps du choléra de Gabriel García Márquez
Résumé
Nous sommes au XIXe siècle dans une petite ville portuaire des Caraïbes colombiennes. Nous suivons le destin et les amours de trois personnages : Fermina Daza, une femme dont le père tient à tout prix à ce qu'elle accède aux plus hautes sphères de la société, Juvenal Urbino de la Calle, médecin réputé de la ville et Florentino Ariza, télégraphiste. On suit le triangle amoureux de ces trois personnages (Fermina et Juvenal sont mariés, Florentino est amoureux d'elle et lui jure une fidélité éternelle) et de nombreux personnages gravitent autour, croisent leurs orbites, entrent en collision, épaississent la soupe cosmique du roman, bref j'arrête avec cette métaphore douteuse :lol:
Maintenant, ce que j'en ai pensé. Beau ?
Pour ce qu'il s'agit de l'écriture, oui, vraiment. Gabriel García Márquez est un virtuose des mots. Son écriture est dense, imprégnée de poésie jusqu'à la moelle. Il décrit des villes aux rues marchandes multicolores et tumultueuses, des fleuves autrefois entourés de forêts luxuriantes peuplées de mille animaux (inutile de préciser que des humains ont détruit tout cela il y a plus d'un siècle), des lagons aux galions enfouis, des marécages fétides et des charniers avec la même poésie puissante.
C'est dense, il faut vraiment se plonger dedans, sans réfléchir, sans essayer d'entamer une lecture en parallèle, de cuisiner en même temps ou que sais-je, ça demande une attention et une imprégnation totales.
Ensuite ce roman est une grande fresque sur trois personnages mais aussi sur une époque, assez descriptive, comme en a écrit Zola.
Et pourquoi certaines choses m'ont déplu, ce qui fait que je ne le recommanderais pas forcément ?
Trois choses :
Premièrement : c'est long.Les chapitres font 80 pages minimum (et j'aime avoir des chapitres régulièrement, toutes les 30 pages environ, pour faire des pauses dans ma lecture.). L'histoire s'attarde bien trop souvent sur des détails, il y a de nombreuses digressions. Ça rend la lecture vraiment laborieuse parfois.
Deuxièmement : Je n'ai presque pas accroché avec les personnages.
Je dis presque parce que sur la fin je suis parvenue à ressentir de l'empathie pour Fermina Daza, cette femme qui toute sa vie a vu son destin enchaîné à celui d'autres hommes, sans que cela ne la rende malheureuse, et qui, me semble-t-il, essaie de s'en libérer.
Mais parlons des autres hommes justement... ni le médecin beau gosse qui drague ses patientes, l'amant obsédé (certaines choses m'ont attendrie, rarement, d'autres pas du tout, j'y reviendrai dans un très gros point), le père colérique qui prend sa fille pour un objet dont il peur disposer à sa guise pour ses petites ambitions personnelles, la cohorte de la bonne société et du clergé, les nombreuses "oiselles" en fleur qui traversent le paysage... je ne me suis attachée à personne, j'ai neanmoins eu de la compassion pour les personnages féminins mais certains m'ont débectée.
Ce qui m'amène à mon troisièmement : les amours écoeurantes
Florentino, amant malheureux, obsédé par une seule femme toute sa vie, multiplie les amourettes. Ç'aurait pu être intéressant mais ces récit d'amours physiques sont tous répugnants et dépassent mes limites. Mais jugez par vous-même avec ces quelques extraits (comme ça je vous raconte un peu, mais pas tout) :
Spoiler (Cliquez pour afficher)
"elle frissonna comme une petite fille consentante, sans cesser de pleurer."
"Lorsqu'elle était très jeune, un homme adroit et fort dont elle ne vit jamais le visage l'avait culbutée par surprise sur la jetée, l'avait dénudée avec fureur et lui avait fait l'amour en un bref instant de frénésie. Renversée sur les pierres, le corps lacéré, elle aurait voulu que cet homme restât là pour toujours avant de mourir d'amour dans ses bras."
Et je m'apprêtais à vous recopier les passages décrivant les effeuillages et coucheries entre un vieillard de 76 ans et une petite fille de 14 mais je vous les épargne, j'arrive à peine à les relire :vomi:
À ces apologies du viol et de la pédophilie s'ajoutent les descriptions récurrentes des bordels, lieux où les "filles de joie" se pomponnent joyeusement, vivant nues comme en Éden, attendant impatiemment leurs clients du soir. Ah la prostitution, cette chose glamour et magnifique, qui rend tout le monde heureux depuis l'aube de l'humanité.
Ces critiques n'incitent peut-être pas à lire ce livre, j'en ai conscience... Ie livre a pour lui que l'action se passe à la mer et qu'il parle d'amour (et j'aime les histoires d'amour, j'adore quand les gens s'embrassent dans les films, pleurer en lisant un livre avec des amoureux, voilà :heart:)
D'ailleurs je garde quand même dans ma poche une des nombreuses réflexions sur l'amour qu'offre ce livre :
"L'amour s'il existait, était chose à part : une autre vie"
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De cet auteur j'ai lu Cent ans de solitude qui m'avait plu pour les mêmes raisons : grande fresque (familiale cette fois) bien écrite, mais que je relirais bien pour voir si elle a les mêmes travers que L'amour aux temps du choléra... et le recueil de nouvelles, Douze contes vagabonds, est très bien aussi, de la poésie plus condensée !
Je ne m'attendais pas à écrire quelque chose d'aussi long, j'espère que je ne vous ai pas assommé.e.s :ptdr: (mais cous noterez que j'ai fait un petit effort pour vous rendre la lecture agréable avec une petite image de carte postale de Caraïbes colombiennes)
Allez on se réveille, bientôt on aura plus le devoir de brandir nos papiers pour sortir owi owi
J'entame bientôt une LC avec @LittleGuizmo pour le Book Club de mai : Dans la forêt de Jean Hegland
J'espère que vous lisez de belles choses, j'vous fais des bécots.