[LC] La plus secrète mémoire des hommes de M.M. Sarr (14 juillet)

 
  • domi_troizarsouilles

    Propriétaire d une PAL boulimique

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    #31 18 Juillet 2025 19:49:53

    Hello,

    Je l'ai enfin! J'ai aussitôt commencé, je suis actuellement au début du chapitre V de la 1re partie (page 39 en GF)
    Du coup je n'ai encore quasi rien dé-spoilé de vos commentaires, juste les tout premiers de Elilith ;)

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    J'ai aussitôt été prise dans l'histoire, tellement que j'ai commencé à chercher sur Internet moi aussi le livre "Le Labyrinthe de l'inhumain", puis l'écrivaine Siga D. - heureusement que l'IA de Google m'a aussitôt ramenée à ce livre!

    Comme Elilith, j'ai été surprise par le chapitre de la "rencontre" entre le jeune Diégane et Siga justement, mais contrairement à toi, ça ne m'a pas fait penser à un ado en chaleur, mais bien pire: dans cette image qu'il donne de son personnage principal, il rassemble les pires préjugés que l'on peut avoir sur "l'homme africain", et qu'on retrouve ailleurs aussi - notamment dans Esclave de la liberté de Ildefonso Falcones - dont l'histoire n'a absolument rien à voir avec celle-ci, mais qui parle de "l'homme africain" dans des termes très similaires.
    Difficile de dire à ce stade si c'est un choix tout à fait assumé (et garder à l'esprit que "l'homme blanc" est capable de pareil, en mode ado en chaleur qui en touche tant même à l'âge adulte!), ou si l'auteur a lâché sa bombe potentiellement incendiaire sans s'en rendre trop compte...

    Bon, en parlant d'homme noir... j'ai aussi recherché le Précis des littératures nègres, qui n'existe vraisemblablement pas (ou plus?) sous ce titre, mais il y a bel et bien plusieurs livres qui parlent de "littérature nègre" d'une façon ou d'une autre. Tout ça fait tellement "colonial"! ça m'a dérangée au moins autant que la fameuse rencontre entre Diégane et Siga.

    Mais tout cela, certes ça bouscule, sans oublier un style plutôt soutenu mais émaillé çà et là de mots ou expressions plus crues, pour l'instant ça passe tout à fait bien, et je suis réellement curieuse d'aller plus loin!!

  • Grominou

    Administratrice

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    #32 18 Juillet 2025 20:10:34

    Terry: donc 250 sur 457 pages.  Pour ceux qui sont sur liseuse: 55%.
    Aussi, comme j'avais mentionné ci-dessus, il serait préférable de ne pas nommer les titres des parties, potentiellement divulgâcheurs, juste donner les chiffres est suffisant (ou les dates dans la partie Journal).;)

    Domi:

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    C'est le mot nègre en tant que tel qui t'a surtout perturbée, ou le concept de «littérature nègre»?



    Aussi je mets mon chapeau de modo un instant pour faire un avertissement: comme le mot en N... est employé abondamment dans ce livre, on ne pourra pas s'empêcher de l'utiliser dans nos commentaires lorsque c'est justifié.  Pour les Livraddictiens qui peuvent être blessés par ce mot, il sera préférable de ne pas suivre notre discussion.
  • Julie27

    Administratrice

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    #33 18 Juillet 2025 22:00:02

    Grominou a écrit

    Livre premier, deuxième partie, jusqu'au 15 juillet inclus:

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    Hum bon gros coup de mou pour ma part dans cette partie, il parle de ce roman et de la littérature en général de façon abstraite et en plus le narrateur n'est toujours pas très sympathique...

    C'est peut-être que je suis un peu fatiguée ces jours-ci?  Je le mets de côté jusqu'à demain, je suis en congé quelques jours donc peut-être que j'accrocherai plus.


    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Je comprends complètement.

    J'aimais bien initialement cette idée de journal, pour voir l'évolution au fil des jours.
    Et il y a quelques réflexions intéressantes sur la littérature et les écrivains, mais c'est très inégal et effectivement bien trop abstrait (parfois ça donne juste l'impression qu'il "s'écoute parler").



    ------
    Et globalement sur : Livre premier - Partie 2 (jusqu'à la fin du livre premier - p. 120 en grand format - 26%)

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    C'est un peu les montagnes russes avec ce livre.
    Déjà pour l'écriture, parfois ampoulée, parfois plus crue sans raison. Mais surtout pour mon intérêt : j'aime beaucoup certains passages et je suis curieuse de la suite, quand d'autres passages m'ennuient complètement ou me font tiquer...
    L'ensemble reste encore très/trop flou...

    Il y a des bribes sur des sujets intéressants pourtant (la pression suite à un premier livre réussi, les dérives du milieu littéraire, ...) mais qui sont laissées en friche et n'apportent finalement pas encore grand-chose.

    L'épisode imaginé avec le Christ pendant que les deux autres font leur affaire m'a aussi semblé complètement à côté et trop étrange :ohlecon: Il m'a un peu sortie de la lecture et franchement ça ne donne pas tellement envie de poursuivre... :chaispas:
    Son histoire avec Aïda ne m'intéresse pas beaucoup non plus...

    J'espère qu'on va vite se reconcentrer sur Le Labyrinthe de l'inhumain...

  • Grominou

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    #34 18 Juillet 2025 22:51:43

    Julie27 a écrit
    Grominou a écrit

    Livre premier, deuxième partie, jusqu'au 15 juillet inclus:

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    Hum bon gros coup de mou pour ma part dans cette partie, il parle de ce roman et de la littérature en général de façon abstraite et en plus le narrateur n'est toujours pas très sympathique...

    C'est peut-être que je suis un peu fatiguée ces jours-ci?  Je le mets de côté jusqu'à demain, je suis en congé quelques jours donc peut-être que j'accrocherai plus.


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    Je comprends complètement.

    J'aimais bien initialement cette idée de journal, pour voir l'évolution au fil des jours.
    Et il y a quelques réflexions intéressantes sur la littérature et les écrivains, mais c'est très inégal et effectivement bien trop abstrait (parfois ça donne juste l'impression qu'il "s'écoute parler").


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    «Il s'écoute parler» je me fais cette réflexion exacte depuis le début!  Et dès qu'il nous met un de ces termes archi-pointus dont j'ai parlé dans mon premier commentaire il me semble, je lève les yeux au ciel. 

    Pourtant j'adore les «livres qui parlent de livres», mais là c'est trop abstrait pour mon petit coco!



    Jusqu'au 18 août inclus:

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    Autant vous le dire, hier j'ai failli abandonner...  :tim:  Et c'est pas gagné encore!  Le Christ qui débarque de la croix m'a fait rigoler, et ensuite le chapitre avec Aïda, au moins il se passe quelque chose, ça a un peu relancé mon intérêt.

  • domi_troizarsouilles

    Propriétaire d une PAL boulimique

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    #35 Hier 16:03:30

    Hello,

    Grominou a écrit

    Domi:

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    C'est le mot nègre en tant que tel qui t'a surtout perturbée, ou le concept de «littérature nègre»?



    Aussi je mets mon chapeau de modo un instant pour faire un avertissement: comme le mot en N... est employé abondamment dans ce livre, on ne pourra pas s'empêcher de l'utiliser dans nos commentaires lorsque c'est justifié.  Pour les Livraddictiens qui peuvent être blessés par ce mot, il sera préférable de ne pas suivre notre discussion.


    Pour répondre à ta question Grominou (et dans la foulée à ton avertissement, car l'un rejoint l'autre):

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    Ce n'est ni l'un ni l'autre qui m'a choquée, rassure-toi, ou alors j'ai mal choisi le mot, car je n'ai pas été perturbée; mon "choc" relevait davantage d'une grande surprise que d'un dérangement, d'une atteinte à mes convictions ou que sais-je...
    En effet, j'ai été profondément surprise de découvrir le mot "nègre" employé aussi librement, à notre époque où, depuis quelques années quand même, c'est devenu très politiquement incorrect: on ne peut l'utiliser sans 1.001 justificatifs... ou le risque de se faire lyncher, comme si on était le pire des racistes par le simple emploi d'un mot qui n'est pas forcément péjoratif, mais à l'ère des influencereuses à l'esprit (trop souvent) étroit, le politiquement correct obligé dépasse tellement souvent la réflexion! ou même la simple littérature.
    Par exemple, j'ai lu assez récemment un livre traduit de l'anglais, qui utilisait assez abondamment le mot "Negro" en vo (pour le bref extrait que j'en ai pu trouver) et clairement c'était délibéré, avec un brin de provocation; or, dans la traduction française, pas une seule fois l'équivalent "Nègre" n'était utilisé, c'était traduit systématiquement par... "le Black" (si, si, en français!). Je trouve ça tellement absurde! (Faudrait que je retrouve le titre du livre en question, parmi mes lectures plus ou moins récentes, mais là tout de suite ça m'échappe...)

    Quant au concept de "littérature nègre" (ou musique, parfois aussi, en parlant notamment du jazz), oui je connais - enfin, je veux dire: ça ne m'est pas inconnu, mais sans plus. Et à nouveau: en notre ère de bienséance obligée, on préférera "littérature africaine" (excluant de fait les auteurs noirs américains, qui auront leur propre dénomination en "littérature afro-amércaine" il me semble), même si en fait on parle de la même chose.
    Cela dit, dans la phrase que je relevais, c'était d'autant plus frappant que c'était dit par un Africain, ce "Précis de littérature nègre" m'a fait penser à toute cette éducation très française qu'ont reçue tant de petits écoliers africains, à travers cette légende devenue célèbre, selon laquelle les enfants apprenaient parmi leurs premières leçons d'histoire, où que ce soit dans les colonies françaises "Nos ancêtres les Gaulois...".

    Hum, je ne sais pas si je suis très claire! j'espère que tu comprends ce que je veux dire, et donc non, en fait je ne suis pas choquée du tout! bien davantage grandement surprise, mais avec un bout de sourire, de voir qu'un Africain se fout lui-même ainsi des formulations bien-pensantes...



    Sinon, je suis arrivée à la page 62 du GF, quelques part au milieu du 23 juillet, soit 14% du livre selon LA:

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    Le texte est prenant, et j'ai envie de m'arrêter au moins une fois par page pour recopier l'une ou l'autre phrase qui me touche particulièrement, soit parce que ça fait écho à mes propres pensées, soit parce que je trouve que c'est tellement bien formulé (ou les deux à la fois!). Mais je ne note rien, sinon je m'interromprais trop souvent...
    Je me prends au jeu malgré moi des nombreux auteurs ou livres cités, qui ne sortent que de l'imagination de l'auteur pour la plupart, mais il a cette force de conviction qu'on y croit! et puis on est presque déçu de ne pas les trouver sur Internet... si ce n'est, dans le meilleur des cas, un renvoi à ce livre qu'on tient entre les mains!

    Pour le reste, j'ai tellement plus l'habitude (et la préférence pour) des livres qui racontent une histoire... (Rappelez-vous: je suis surtout lectrice de policiers! et imaginaire dans une moindre mesure, mais bien davantage que du contemporain à réflexion comme ici). Ainsi, avec ce livre-ci, je ne peux m'empêcher de faire des pauses pour retourner à mes autres lectures plus entraînantes en ce sens! Certes, "La plus secrète mémoire des hommes" raconte aussi une histoire, celle de ce fameux Diégane dans son périple littéraire à Paris au milieu d'autres jeunes représentants africains de sa génération, mais ça s'étire, ça part dans tous les sens en digressions qui certes se tiennent, mais qui s'éloignent d'une simple histoire. Ce n'est pas dérangeant, c'est juste que j'ai besoin de ces pauses pour "souffler", "digérer" aussi, sans perdre un certain enchantement malgré tout!

    Je viens de dévoiler vos spoiler, et je vous rejoins à 100% sur ce point: l'auteur s'écoute parler à travers tout cela!
    Mais donc ça me plaît... par petites doses à la fois...

    Et une autre petite réserve, un autre étonnement plus exactement: l'auteur lui-même semble considérer la littérature africaine comme un tout, alors qu'il y a au moins autant de disparités entre le Sénégal ou la RD Congo par exemple (citée à travers l'auteur avec qui il va manger dans un boui-boui... africain évidemment!), qu'il y a entre le France et l'Allemagne par exemple, ou entre la Belgique et la Croatie... Il se moque d'une certaine façon des éditeurs français qui attendant des jeunes auteurs de sa génération et de son continent d'être "africains mais pas trop", mais il joue le même jeu à travers sa propre façon de considérer - à ce stade du livre en tout cas - la littérature africaine comme si elle était unie d'un pays à l'autre... Je ne sais trop qu'en penser, mais vraiment je suis surprise!

    Dernière modification par domi_troizarsouilles (Hier 16:08:32)

  • Grominou

    Administratrice

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    #36 Aujourd'hui 05:29:57

    Book_Ouioui: Excuse-moi, j'avais zappé ton post hier!  Tu fais très bien de ne pas te forcer si ce n'est pas le bon moment pour toi (et je serais vraiment mal placée pour te blâmer, comme tu vas voir avec la suite de mon post...)

    *************


    Alooooors heeeuuuu les amis, je suis très gênée puisque c'est moi l'organisatrice de cette LC mais je vais lâchement vous abandonner! :tim:

    Je m'arrête à la fin de la deuxième partie du livre 1 (28%).

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    Je m'emm...nuie, je n'adhère pas à l'histoire (si histoire il y a!), je n'aime pas sa façon de parler de littérature...  J'ai aimé quelques passages mais pas assez pour me permettre de passer par dessus tous les défauts, le style pompeux, les personnages peu sympathiques.  Et puis, c'est moi ou il visait carrément un de mes auteurs chouchous lorsqu'il dénigre les écrivains qui écrivent sur l'exil et le retour au pays d'origine? C'est le sujet de L'Énigme du retour, pour lequel Dany Laferrière a reçu le prix Médicis...:x



    Désolée!  Bonne lecture pour la suite!
  • terrystad

    Passionné du papier

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    #37 Aujourd'hui 08:18:11

    Bonjour,

    C’est bizarre, moi ça m’a plutôt donné l’effet contraire: l’auteur en avait beaucoup à dire. Je ne sais pas s’il « s’écoute parler » dans ce roman , mais si j’avais un truc à dire, ce serait plutôt qu’il voulait dire beaucoup (trop à dire?) dans un même volume.

    Il est vrai que j'ai trouvé que  son précédent roman, " De purs hommes",
    était plus aisé à lire.

    Concernant les mots en "N". je ne me souviens plus s'ils avaient été utilisés lors d'un passé dans le roman, pour mettre une emphase sur cette époque coloniale?
    Ce n'est pas comme si l'auteurl s'appropriait ce vécu; D'ailleurs, Il disait dans une entrevue, animée par Tewfik Hakem,qu'il avait souvenance qu'à l'école, pour ridiculiser un élève qui utilisait une langue locale (autre que l'utilisation du français,) on pendait en bout d'os de poulet (de la carcasse de poulet) à son cou... un post-colonialisme violent !

    A+!