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  • #0 19 Janvier 2012 09:21:10

    unchocolatdansmonroman a écrit

    - Je reviens sur les pommes ( pardon mais ...hihi!). L'apocalypse a eu lieu voilà plusieurs années. Or, ce verger est bien vivant. c'est donc que la vie a retrouvé le chemin, comme les plantes qui repoussent sur un volcan, voyez. Pourquoi décrire cela si ce n'est pour montrer que la nature, elle, reprend ses droits et lutte.


    D'ailleurs, dans la dernière partie du roman (quand ils sont près de la mer), l'auteur évoque de la végétation vivante quand partout avant, il n'a parlé que d'arbres morts...

  • #0 19 Janvier 2012 08:50:22

    nanapomme a écrit

    C'est vraiment ce que j'ai préféré dans ce livre: la vision de l'apocalypse. Je vois tout à fait la fin du monde comme ça pour ma part. Le père et le fils ont de l'espoir et heureusement d'ailleurs sinon ils peuvent directement se tirer une balle. D'ailleurs on comprend que la mère avait elle perdu tout espoir puisqu'elle les abandonne.

    Par contre je ne suis pas d'accord, je suis peut-être optimiste et naïve mais si un petit groupe peut survivre, il peut s'agrandir et n'est pas forcément voué à la mort.


    Je le pense aussi et, du coup, ce matin mes arguments me semblent plus organisés ! hihi ! Alors voilà :
    - Pourquoi l'auteur a-t-il placé ce personnage de vagabond (Elie) et l'a-t-il nommé (alors que personne d'autre n'est nommé) si ce n'est pas un signe qu'il y a un espoir. Là je vois une référence biblique: Elie perçoit dans l'enfant un guide ( l'ange).
    - Alors que l'enfant a failli mourir ( et personnellement je pensais que cela allait se produire tellement j'étais dedans !) il revient à la vie.Je le dis ainsi car la guérison me parait quasi miraculeuse ! est-ce que ce n'est pas un signe que la vie est plus forte ?
    - Alors que le petit interroge sans cesse son père pour savoir s'il y a d'autres gentils et que ce dernier lui répond "oui" tout en n'y croyant pas, ils rencontrent à la fin du roman de vrais gentils ! Jusqu'alors ( à part Elie) on n'avait sous les yeux que des mercenaires ou quasi, des vagabonds désespérés. Pourquoi finir sur cette note heureuse si l'auteur pense qu'il n'y a plus d'espoir ?
    - Je reviens sur les pommes ( pardon mais ...hihi!). L'apocalypse a eu lieu voilà plusieurs années. Or, ce verger est bien vivant. c'est donc que la vie a retrouvé le chemin, comme les plantes qui repoussent sur un volcan, voyez. Pourquoi décrire cela si ce n'est pour montrer que la nature, elle, reprend ses droits et lutte.
    - A la toute fin du roman, le narrateur évoque la continuité, la suite, l'idée que les choses étaient là avant les hommes et que cela va continuer mais d'une manière différente. Je vois là un espoir pour la vie, quelle qu'elle soit.

    Je vois ce roman comme une lutte ou plutôt l'idée qu'il faut lutter coûte que coûte.Peut-être aussi que l'apocalypse a un sens et permet de reconstruire de façon différente...

  • #0 18 Janvier 2012 22:43:19

    Gentiane a écrit

    Pour moi c'est une vision assez réaliste de ce qu'il risquerait d'arriver, si nous continuons dans cette voie de surconsommation de la planète. Un jour les dominos tomberont mais j'espère que cela ne sera pas aussi terrible que la vision de CMcC.


    J'ose l'espérer moi aussi !

    Bien d'accord avec toi aussi, Salsera15, il aurait été intéressant que l'auteur élabore plus sur le thème du cannibalisme.

  • #0 18 Janvier 2012 22:40:51

    Pour moi c'est une vision assez réaliste de ce qu'il risquerait d'arriver, si nous continuions dans cette voie de surconsommation de la planète. Un jour les dominos tomberont mais j'espère que cela ne sera pas aussi terrible que la vision de CMcC.

  • #0 18 Janvier 2012 22:24:07

    Il s'agit d'un monde post-apocalyptique, car tout le feu a déjà terminé de flamber et il ne reste que des cendres. L'apocalypse est très bien décrite, cependant, l'idée de cannibales m'a laissée quelque peu perplexe. Si j'avais été l'auteur, j'aurais peut-être plus élaboré dans cette direction!
  • #0 18 Janvier 2012 21:57:03

    Nelfe a écrit

    Même si l'auteur laisse entrevoir un espoir, personnellement je n'en vois pas: le froid, la faim, la fatigue, les prédateurs... Le monde est bien plus dévasté dans "La Route" que dans "Je suis une légende".


    Je suis tout à fait d'accord avec cela. Par conséquent, je trouve qu'il s'agit d'une oeuvre profondément pessimiste. On nous laisse sur ce qui se veut une lueur d'espoir, mais quel espoir peut-il y avoir dans le monde décrit par McCarthy ?


    Je ne crois pas que l'oeuvre soit prophétique, mais elle décrit néanmoins une situation assez réaliste. Je pense qu'effectivement, la fin du monde pourrait se réaliser à peu près comme cela.

    Comme il a aussi été mentionné, j'ai beaucoup aimé le fait qu'on ne nous dise pas qu'est-ce qui s'est passé pour que le monde en arrive là. Les personnages n'ont pas de nom, on ne sait pas où ils se trouvent ni en quelle année. Cela laisse libre cours à l'imagination des lecteurs.

  • #0 18 Janvier 2012 20:32:01

    J'étaye pour réponse à cette question de manière générale : Cette vision de la fin de civilisation est t'elle juste ? possible ? ou totalement irréelle ?

    Pour y répondre je pense que j'ai besoin de plus d'éléments maintenant si la question était la vision du point de vue simplement des personnages est t'elle juste? Là je réponds Oui .
  • #0 18 Janvier 2012 20:20:58

    Josh a écrit

    Je sais qu'on nous jette après l'apocalypse mais le manque de certains détails m'a dérangé pour le réalisme de l'univers , sans un contexte on ne peut pas juger du "réalisme" de cette vision car elle est biaisée parce qu'on a qu'un seul point de vue . Je souhaite simplement des faits ou un autre point de vue pour étayer.


    Mais est-ce vraiment important, le réalisme de la situation ?  Pour moi l'apocalypse n'est qu'un décor, une hypothèse de travail.  Même si une catastrophe telle qu'elle est présentée ici ne peut pas exister (d'ailleurs comment les humains pourraient-ils survivre si tous les animaux sont morts ?), ce n'est pas grave, le but c'est d'avoir une situation où deux Êtres qui s'aiment sont obligés de tout affronter ensemble presque sans espoir. S'il y avait eu un moment illogique dans la relation entre le père et le fils ou dans leurs réactions alors oui, ça aurait tout gâché, parce que c'est là l'important.

  • #0 18 Janvier 2012 20:20:22

    C'est vraiment ce que j'ai préféré dans ce livre: la vision de l'apocalypse. Je vois tout à fait la fin du monde comme ça pour ma part. Le père et le fils ont de l'espoir et heureusement d'ailleurs sinon ils peuvent directement se tirer une balle. D'ailleurs on comprend que la mère avait elle perdu tout espoir puisqu'elle les abandonne.

    Par contre je ne suis pas d'accord, je suis peut-être optimiste et naïve mais si un petit groupe peut survivre, il peut s'agrandir et n'est pas forcément voué à la mort.
  • #0 18 Janvier 2012 20:12:14

    Oui, tu as raison Nathalie. D'ailleurs je pense que le père et son fils ont de l'espoir. C'est pour cela qu'ils marchent afin de rejoindre le Sud. Ils espèrent peut-être voir la situation s'améliorer.
    Mais le lecteur (en tout cas moi) n'est pas dupe. On sait très bien que la situation ne peut pas s'améliorer. Vu le délabrement des paysages, les humains restant ne sont destinés qu'a la mort...
  • #0 18 Janvier 2012 20:11:26

    Je sais qu'on nous jette après l'apocalypse mais le manque de certains détails m'a dérangé pour le réalisme de l'univers , sans un contexte on ne peut pas juger du "réalisme" de cette vision car elle est biaisée parce qu'on a qu'un seul point de vue . Je souhaite simplement des faits ou un autre point de vue pour étayer.
  • #0 18 Janvier 2012 20:06:35

    Mais justement, c'est tout l'intérêt de cette histoire : quand il reste de l'espoir, on a une raison de vivre, mais quand il n'y en a plus, comment réagirions-nous ?  C'est dans ce contexte-là que l'exemple du père et de son fils sont intéressants.
  • #0 18 Janvier 2012 20:01:07

    mimigogotte a écrit

    Nelfe a écrit

    Même si l'auteur laisse entrevoir un espoir, personnellement je n'en vois pas: le froid, la faim, la fatigue, les prédateurs... Le monde est bien plus dévasté dans "La Route" que dans "Je suis une légende".


    Je suis tout à fait de cet avis. Je ne vois pas ce qui peut s'améliorer dans ce monde où tout n'est que cendres...


    Je suis d'accord moi aussi. L'auteur insiste bien sur le fait que toute forme de vie a disparu et la quasi totalité des hommes survivants n'ont plus rien d'humain ....

  • #0 18 Janvier 2012 19:59:25

    Nelfe a écrit

    Même si l'auteur laisse entrevoir un espoir, personnellement je n'en vois pas: le froid, la faim, la fatigue, les prédateurs... Le monde est bien plus dévasté dans "La Route" que dans "Je suis une légende".


    Je suis tout à fait de cet avis. Je ne vois pas ce qui peut s'améliorer dans ce monde où tout n'est que cendres...

  • #0 18 Janvier 2012 19:55:04

    unchocolatdansmonroman a écrit

    Je pense que le livre s'ouvre après cette vie là Josh, après que les groupes se soient formés puis qu'ils aient éclaté. c'est à dire qu'on nous donne vraiment la vision du bout du bout. c'est ce qui est intéressant je crois. Sinon, oui, cela aurait donné un énième roman sur l'apocalypse. Mais là on nous laisse penser que tout a été tenté. Alors que reste-t-il ? La foi ? mais peut-être pas en Dieu, qui a déserté ce monde.


    Très bien dit !