[Ashton, Brodi] Enfernité - Trilogie

Ce roman, je l’ai choisi à cause de la couverture, et du thème de l’Enfer. C’est une chose qui me fascine, et je voulais voir ce que ce roman allait donner du coup. Si dans l’ensemble ma lecture fut plaisante, il n’empêche que quelques ombres sont également présentes.

D’abord, parlons rapidement de la couverture. A la base, je ne suis pas fan des couvertures qui mettent en scène simplement une belle robe, mais là les effets de fumée donnent l’impression que la demoiselle disparait (ou apparait). Ça donne une dimension particulière à la couverture.
Le thème de l’histoire est original et m’a bien plu. C’est un univers intéressant, peu commun, et la trame mythologique en arrière-plan m’a beaucoup plu, je suis fan de tout ce qui touche aux mythes. Dommage toutefois que cet aspect mythologique et fantastique ne soit pas un peu plus présent. J’aurais aimé en savoir plus, en voir plus. Mais comme Nikki revient dans la réalité au tout début du tome, j’imagine que c’est normal. J’espère que dans la suite il y aura plus d’informations.

Les fréquents sauts dans le temps m’ont perturbée, du fait qu’il m’a été compliqué de comprendre ce qu’il se passait au début. J’ai fini par m’habituer et par comprendre que les deux récits se rejoignaient vers la fin : l’un racontant ce qu’il s’est passé pour Nikki avant le Festin et jusqu’au Festin, et l’autre relatant ce qu’il se passe à son Retour avec le compte à rebours. De plus, les flash-backs permettent de comprendre pourquoi Nikki a décidé d’être Transfuge. Mais je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée de faire ça, ça peut égarer le lecteur je pense.

C’est un roman fort, mais certainement pas en action. En effet, cette dernière est très peu, voire pas du tout présente. C’est d’ailleurs un risque que certains lecteurs s’ennuient pendant la lecture. Le roman est plus axé vers l’émotion, celle des personnages mais aussi celle du lecteur. La tension monte petit à petit, et on finit par redouter ce qu’il pourrait arriver à la fin. Le compte à rebours de Nikki contribue d’ailleurs à faire augmenter la tension. Six mois, c’est court, surtout quand on sait que les options au bout du compte sont limités : mourir sur Terre, ou devenir une Enfernaute. On voit les mois, les jours s’égrener, sans rien pouvoir faire. J’ai préféré le dernier tiers du roman, les deux précédents étant plutôt plats. A l’inverse, le dernier est plus mouvementé, il se passe plus de choses, et Nikki et Jack se lancent à corps perdu dans la recherche d’une solution, alors qu’il ne reste plus que quelques jours à Nikki.

On assiste aussi à la formation d’un triangle amoureux (dont on se doute dès le départ d’ailleurs). Mon cœur a régulièrement balancé entre les deux garçons, ce qui prouve qu’ils sont tous les deux complexes, et que l’un n’est pas forcément complètement mauvais, et l’autre complètement bon. Des papillons m’ont noué le ventre de temps à autre en rapport avec des actions ou paroles de Jack et Cole.

Nikki est assez étrange comme personnage. Je n’ai pas bien réussi à cerner ce qu’elle voulait, ce qu’elle était, mis à part le fait qu’elle voulait réparer ses erreurs, et que c’était pour ça, et pour revoir Jack, qu’elle avait choisi de retourner dans la réalité. Jack et Cole sont bien différents dans leur caractère et leur façon de faire, mais au final ils ont le même but : être avec Nikki. Assez classique me direz-vous, sauf que Jack oublier la douleur qu’il a ressenti quand elle a disparu, et veut qu’elle ne disparaisse plus jamais, et Cole veut faire d’elle sa reine, et celle de l’Enfernité.

La fin est très émouvante, même si on s’attendait, inconsciemment ou non, à ce genre de fin. Mon cœur s’est serré, et je n’ai plus qu’une envie, lire la suite. Il me faut juste patienter, le temps qu’elle paraisse.