[Lawrence, Thomas Edward] Les sept pilliers de la sagesse

 
    • Miko

      Néophyte de la lecture

      Hors ligne

      #1 30 Septembre 2012 18:40:56

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      4ème de couverture

      «... Il est vrai que me guettait toujours ce Vouloir qui attendait anxieusement de faire irruption. Mon cerveau était aussi prompt et silencieux qu'un chat sauvage, mes sens comme de la boue lui entravant les pieds, et mon moi (toujours conscient de lui-même et de sa timidité) disant à la bête qu'il était de mauvais goût de bondir et vulgaire de se repaître de la proie. Ainsi empêtrée dans les nerfs et l'hésitation, ce ne pouvait être une chose dont avoir peur, et pourtant c'était une vraie bête, et ce livre est sa peau galeuse, séchée, empaillée et dressée à la face des hommes...»
      T.E. Lawrence.


      Mon avis

      Depuis que j'aie posé le pied sur cette terre, j'entends mes aïeuls s’extasier devant le célèbre film "Lawrence d'Arabie". Et bien, jusqu'à aujourd'hui, j'ai résisté à leur pression plus qu'insistante de le visionner. Probablement plus à cause de la longueur du film que d'une quelconque aspiration à la rébellion. Du coup, je ne pourrais pas comparer la version cinématographique de la vie de Lawrence à sa version littéraire. Préambule passé, venons en au bouquin !

      L'auteur use d'un style très soutenu, parfois alambiqué et certaines phrases semblent avoir un sens bien difficile à saisir. La traduction de l'anglais au français est-elle en cause ? Probable mais pas uniquement. Lawrence élude quelquefois certains détails de ses aventures qui, à force d'empilement, peuvent créer des incompréhensions. Un chapitre est quasiment entièrement dédié à la stratégie militaire, gare à la noyade pour les non-initiés.
      La situation politique et sociétale de la péninsule arabique et du Moyen-orient de l'époque est, au début, assez bien relatée puis tend à disparaître au fur et à mesure que l'action s'installe. Et c'est bien dommage parce que plus d'explications sur le contexte géopolitique d'alors n'aurait qu'aider à cerner les véritables enjeux de la révolte arabe.
      Malgré les batailles et escarmouches, le récit, dans sa bonne moitié, devient lentement soporifique. On assiste alors à une succession de descriptions de paysages de toutes sortes qui sont, très agréables à imaginer, mais bien rébarbatives. Fort heureusement, l'intensité du bouquin redécolle vers la fin. Les intrigues et les jeux de pouvoir y sont constants entre la Grande Bretagne, la France et les Arabes.
      Ce livre m'a fait penser à Orgueil et préjugés car, comme pour lui, je m'y suis ennuyé pendant la moitié de ma lecture, mais son début et sa fin sont telles qu'il me laisse plus qu'une bonne impression.