#1 17 Février 2013 20:09:49
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Fiche BBM
Rescapé
Sam Pivnick
Fleuve Noir
336 pages
10/01/13
Quatrième de couverture :
Sam Pivnik est l'un des tout derniers survivants de la Shoah. Un miraculé.
Il a à peine 13 ans lorsque les nazis envahissent la Pologne et sa ville, Bedzin, en 1939. Pour la communauté juive, c'est le début de la vie en ghetto, les privations, les humiliations, les violences arbitraires, la peur, les rafles. Puis en 1943, Sam est déporté avec son père, sa mère, ses deux soeurs et ses trois frères cadets au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Il est le seul àéchapper aux chambres à gaz. Il n'a que 16 ans. Porté par une volonté de vivre hors du commun, il travaille alors successivement au déchargement des trains à leur arrivée au camp, sur la funeste Rampe de la mort, puis dans la mine de Fürstengrube, avant de connaître les Marches de la mort et de survivre au bombardement accidentel du paquebot Cap Arcona par la RAF...
Aujourd'hui âgé de 86 ans, Sam Pivnik raconte son histoire pour la première fois : un témoignage saisissant à destination des générations futures, pour ne jamais oublier que cela a eu lieu, que des millions d'hommes, de femmes et d'enfants n'en sont jamais revenus.
Mon avis :
De nombreux adjectifs peuvent qualifier cette lecture, mais leur énumération de serait pas suffisante pour décrire ce que j'ai pu ressentir au fil des pages.
De plus, il m'apparait compliqué de parler de moi, lectrice, tranquillement installée dans mon fauteuil, alors que le sujet de ce livre est la déportation.
Sam Pivnick, jeune homme de confession juive dont l'adolescence a été chamboulée par son arrivée dans un camp de la mort, l'un des plus connu aujourd'hui, a été le témoin de la perversion des hommes lors de cette triste période de l'Histoire.
Il nous parle de sa vie d'avant l'invasion des nazis en Pologne, de son vécu à Auschwitz, des moments où il a frôlé la mort. Puis vient la libération, le retour à la vie « normale », la vie d'après le camp. Il nous parle de tout cela, et de bien d'autres choses encore, avec beaucoup d'humilité, de retenue et de pudeur.
Il relate son incompréhension et, plus généralement, l'incompréhension du peuple juif face à l'enchainement des événements survenus à l'époque, face à la folie d'un homme.
En tant que lectrice, j'ai été admirative du courage de l'auteur. Il ne doit pas être facile de poser des mots, de raconter son vécu.
Sam Pivnick, grâce à ce témoignage, nous fait partager son expérience, permet aussi de continuer à se souvenir de cette terrible période de l'histoire, et surtout contribue à ce que, jamais, ces événements ne soient déformés et réécrits.
Le devoir de mémoire ce n'est pas se rappeler de l'horreur et des noms des personnes à l'origine de tant de souffrances. C'est se souvenir d'hommes, de femmes, d'enfants, qui ont été persécutés. Alors aujourd'hui je peux dire qu'après les récits d'Anne Franck et de Primo Levi, je me souviendrai pour longtemps du témoignage de Sam Pivnick.