[Gazzola, Alessia] La mauvaise élève

Un roman policier tel que je les aime
Je ne suis absolument pas fan des romans policiers qui sont le plus souvent publiés en à l’heure actuelle, en règle générale et à de très rares exceptions près. En revanche, j’ai plus de facilités avec ceux qui se passent dans le passé tels que les Sherlock Holmes, par exemple. Dans La mauvaise élève, il y a un seul meurtre et pas beaucoup d’effusion de sang. Ce premier point est très appréciable. Ensuite, un autre aspect que j’ai totalement adoré, c’est le fait que le personnage principal utilise beaucoup plus sa capacité de raisonnement et d’observation. Elle va parler à la famille de la victime, observer les comportements… Elle est certes médecin légiste mais elle va surtout faire des tests ADN et toxicologiques que pour appuyer ses thèses. Il n’y a absolument de tests incroyables, ce sont des choses plutôt banales avec des explications simples.

Même s’il n’y a qu’un meurtre et pas de tests intéressants, j’ai été totalement tenue en haleine par l’enquête parallèle menée par Alice. Elle avance petit à petit, en observant la famille et les amis de la victime, en les rencontrant, en discutant avec eux. Tout comme elle, j’essayais d’échafauder des hypothèses sur la possibilité d’un meurtre, de savoir qui est le coupable… Tout cela m’a vraiment captivé du début à la fin. D’ailleurs, je trouve que cette dernière laisse présager une suite, et s’il doit y en avoir une, je la lirai sans hésiter car La mauvaise élève fut vraiment une excellente découverte.

Une enquête policière avec une touche de chick-lit
L’action se déroule à Rome et j’ai adoré que, pour une fois, ce ne soit pas une ville américaine. Avoir visité la ville l’été dernier m’a permis de restituer quelques lieux, de mieux m’imaginer certains endroits où Alice se rend tels que la via del Corso, une grande rue marchande, le magnifique quartier du Trastevere. J’avais l’agréable impression de me balader en compagnie d’Alice dans les rues romaines et, autant dire, c’est un gros plus !

L’enquête est aussi parsemée d’éléments de la vie personnelle et privée d’Alice. Ses déboires amoureux, les difficultés de sa vie d’étudiante en médecine légale en font un personnage attachant et profondément humain. Elle essaie de faire du mieux qu’elle peut avec ce qu’elle a, tout en essayant de garder son sens de l’humour, sa bonne humeur. Il lui arrive aussi de craquer. Je me suis souvent retrouvée en elle. Les personnages secondaires sont un peu plus caricaturés que ne l’est Alice, notamment sa meilleure amie, Sylvia. De plus, il y a une petite histoire d’amour sympathique, qui ne prend pas trop le pas sur ce qui est véritablement essentiel, à savoir l’enquête sur le meurtre de Giulia Valenti.

Qui dit chick-lit dit aussi, souvent, mode. Il en est également question mais il n’y a pas de description à rallonge de qui porte quoi et de chez qui. Il est fait mention de certaines grandes marques de luxe, de haute couture. Cependant, ce n’est pas non plus quelque chose qui prend de l’ampleur. En tout et pour tout, elles ont dû être citées pas plus d’une dizaine de fois dans tout le roman.

Conclusion
La mauvaise élève est un roman qui m’a énormément plu, je dois dire. Il m’a de nombreuses fois surprise. Le personnage principal est attachant et le fait qu’il n’y ait pas d’effusion de sang mais surtout de descriptions assez horribles est plus qu’appréciable. Je ne suis pas sûre qu’il puisse plaire aux véritables amateurs de romans policiers car il peut paraître un tant soit peu trop lisse. Pour les personnes comme moi, c’est un parfait compromis. J’ai également apprécié les nombreuses références à la culture populaire telle que Doctor House, Urgences…

Sur ce point, j'ai trouvé que ça allait. C'est tout de même l'enquête sur la mort de Giulia qui est centrale.