Une jolie découverte, celle d'un livre, et sans doute d'un auteur, à travers ce roman dévoré en une soirée...
<image>Victor est un adolescent turbulent, le mot est même faible, en rébellion depuis sa naissance, dirait-on, contre l'autorité paternelle. Plus encore depuis le divorce de ses parents. Victor est odieux, avec tout le monde ou presque, et joue les paons au milieu d'une cour conquise, où il distribue bon points et disgrâces. Il traite son père de façon terrible, violemment, tant dans les gestes, les attitudes que les mots.
En face de lui, Christian paraît ne pas réagir. Faiblesse ? Peut-être, mais surtout une reconnaissance du rebelle qu'il fut lui-même, dans les années où le rock'n'roll, celui des voyous, des blousons noirs, a déferlé sur la France. A travers le destin de ces deux hommes, à une génération de distance, et à travers leurs retrouvailles lors d'un séjour au Québec, Christian et Victor vont se découvrir sous nos yeux de lecteurs des points communs évidents qui vont les rapprocher, alors que tout, jusque-là, les avaient éloignés.
Tel père, tel fils, dit l'adage, c'est parfois évident pour tout le monde, sauf pour les intéressés. Cobert raconte cela avec ironie et nostalgie, avec tendresse mais sans concession, le tout sur les rythmes endiablés des Stones, des Who et de tous ces groupes et musiciens qui ont fait l'histoire du rock.