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Résumé :
Depuis que ses parents ont dû fuir la répression d'un gouvernement brutal, Standish vit avec son grand-père dans la « zone 7 », celle des impurs, privés de tout, surveillés en permanence... Dyslexique, il subit à l'école brimades et humiliations jusqu'au jour où il se lie d'amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils rêvent de s'évader sur Juniper, la planète qu'ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace... Ont-ils été supprimés ?
Mon avis :
Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Gallimard Jeunesse pour ce roman jeunesse. "Une planète dans la tête" sortira le 26 septembre prochain dans nos librairies. L'auteure a reçu deux prix littéraires britanniques pour celui-ci : Carnegie Medal, prix Costa ainsi que la Sélection du Prix des Libraires Indépendants. De plus, Sally Gardner est dyslexique, elle réussit à surpasser cette difficulté dans son récit.
"Une planète dans la tête" est une dystopie. Nous rencontrons un adolescent de 15 ans qui se nomme Standish. Celui-ci vit avec son grand-père après que ses parents se soient fait enlevés par les autorités, plus précisément "les Mouches à merde" comme les prénomment notre héros. Ils vivent dans la "zone 7". Standish est dyslexique, à cause de sa maladie il va devenir le souffre-douleur de sa classe et de ses professeurs. Heureusement, il va faire la rencontre d'Hector, un garçon brave, courageux, intelligent qui va protéger notre protagoniste. Tout 2, avec l'aide de leur imagination, ils vont inventer la planète "Juniper" : une planète où ils rouleront en Cadillac bleu ciel, où ils seront libres, où ils pourront boire du Coca-Crolac, regarder la télé ...
Durant ma lecture, je me suis attachée à ce personnage. Malgré qu'il sache ni lire, ni écrire, ni épeler, il reste intelligent, il n'est pas stupide. Il comprend, analyse rapidement les situations. Il sait, également, faire la différence entre le bien et le mal. Doté d'une imagination débordante, c'est cela qui va le sauver, l'aider durant les évènements qui se déroulent au cours du récit. C'est un personnage qui est touchant, sensible, c'est aussi un personnage qu'on a envie de protéger, d'aider.
L'auteure nous offre un protagoniste d'une gentillesse, d'une douceur infini dans une société totalitaire. Une société où il n'y a pas de place pour la liberté, pour les gens intelligents. Un totalitarisme qui fait écho aux régimes d'Hitler, Staline et Mussolini, notamment avec les chambres à gaz. Sally Gardner ne lésine pas sur les mots, les détails de tous les actes de cette société. Celle-ci nous pousse à réfléchir, à nous demander qu'est-ce qu'on ferait si on se retrouvait dans ce cas-là. La dureté, la violence, la haine sont des sentiments bien présents, ancrés dans le récit.
Ensuite, le récit est à la première personne. Nous sommes donc en première place dans les pensées de cet adolescent. L'auteure a une écriture particulière, originale mais qui touche. Quand nous lisons cette histoire, les pensées de Standish, nous avons pas l'impression d'être dans la tête d'un adolescent de 15 ans mais plutôt d'un pré-ado. Il a gardé une certaine fragilité qui n'a pas été touché par les autorités. J'ai aimé l'écriture de Sally Gardner, les métaphores, les phrases poétiques...
En conclusion, ce livre n'a pas été une déception, pas un coup de coeur mais j'ai totalement adhéré à cette histoire qui certes au début ne me faisait pas plus envie que cela. Au final, j'ai adoré ce récit poignant, touchant. La fin je l'ai trouvé vraiment très belle, elle est porteuse d'une grande morale. Ce roman nous laisse pas insensible et nous fait réfléchir ! Un bon roman jeunesse !
