Coucou, ça fait depuis longtemps que j'écris (au bas mot, depuis que je sais tenir un stylo et former des lettres ^^), mais j'ai toujours l'impression que ce que j'écris est nul/mal écrit/mal exprimé/sans intérêt/[à compléter avec un défaut]. Des fois je montre mes textes à mes amis/famille/etc, mais bon, ils ne me disant jamais vraiment ce qu'ils trouvent de mauvais dedans.
Si vous lisez, (et que ça vaut la peine de passer deux minutes dessus) pouvez vous me laisser un petit commentaire, ce que vous appréciez et/ou n'appréciez pas ? Merci :)
Pour la petite histoire, je'ai écrit ceci avec la musique "Darcy's Letter", qui vient de Pride and Prejudice, dans les oreilles. J'aime bien ce texte, parce que... Bah,
il ne m'a jamais envoyé de lettre, (il faudrait déjà qu'il soit au courant de mon... inclinaison) mais j'ai l'imagination très fertile ^^. Bref, enjoy :)
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La Lettre
La musique du vent qui souffle l'enveloppe tout entière. L'herbe se ploie, se courbe, les branches gémissent, les nuages volent de plus en plus vite, la pluie arrive, mais elle n'en a cure.
Les gouttes martèlent son visage qu'elle a levé vers les étoiles, comme des milliers de doigts qui caressent ses paupières et dégoulinent le long de ses joues.
Elle a vu le messager un peu plus tôt, penché sur son cheval, sa cape flottant derrière lui. Elle sait qu'il apporte une de ses lettres, alors elle est sortie, rien que pour le voir arriver. Pour sentir l'excitation qui croît dans son coeur et qui se répand dans tout son corps, pour voir les éléments qui se joignent à ses sentiments, pour tourbillonner dans le vent en jetant sa joie au ciel.
Elle voit son visage partout, ses yeux brun sombre dans l'écorce des chênes. Ces chênes majestueux, surmontés de leur couronne de feuille rouges et dorées mêlées ensemble. Elle voit son sourire dans les courbes des herbes, elle entend son rire jusqu'à ce que les oiseaux cessent de chanter. Elle voit ses boucles sombres dans les nuages noirs et gorgés de pluie qui s'approchent. Elle entend ses pas dans chacune des gouttes qui tombent.
Qu'ils soient séparés, seulement par quelques kilomètres, ou par des océans entiers, elle le voit partout autour d'elle, elle entend sa présence et goûte sa bonne humeur. Elle sait qu'il est toujours là, quelque part. Sur la même planète qu'elle, et cela lui suffit.
Le messager est proche, à présent. Il ralentit lorsqu'il la voit. Il la connaît. Il sait qu'elle attend. Sans jamais se lasser. Il lui tend le carré de papier, elle lui donne quelques pièces en échange. Elle lui laisse le temps de partir, avant d'approcher l'enveloppe de son nez. La lettre est humide, elle sent la sueur du cheval et la froideur de la nuit, mais elle peut se persuader que son odeur est toujours là.
Sur le devant, il a écrit son nom avec tendresse. Elle le sait, parce que son écriture est normalement illisible, mais là, toutes les lettres sont bien formées, tendrement rondes et ornées.
Elle décolle le sceau, ouvre le rabat, fixe la lettre. Et pour quelques instants, elle entend sa voix, elle lit ses mots, et il est là, plus proche qu'il ne l'est jamais.
Quand elle a finit de lire ses mots d'amour, elle glisse la feuille sous ses vêtements, juste contre son coeur, et rentre chez elle.
Et si l'excitation s'est calmée, elle est toujours heureuse. Et, sans se lasser, elle attend.
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