Poèmes de l'Arbre

 
  • L'Arbre

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    #1 08 Février 2016 19:48:51

    Je vous propose ici quelques poèmes de mon cru.

    MONSIEUR VALDISON

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    Cher Monsieur Valdison, qu'avez-vous fait ?
    Souvenez-vous qu'à tout sort ses effets.
    Est-ce de la haine ou une revanche ?
    Vous risquez la fin des magies blanches.

    La magie est une si belle chose,
    Bâtons de bois et étincelles roses,
    Mais vous vous plongez dans les magies noires,
    Et sortez les morts de leurs déboires.

    La vie ne sera plus jamais la même,
    Vous avez profané ce saint dilemme :
    Pour vraiment vivre heureux, il faut mourir,
    Et pour guérir, il faut d'abord souffrir !

    Cher Monsieur Valdison, abominable
    Est votre créature, ancien semblable.
    De toute blessure elle est dénuée ?
    La Mort est mon amie et vous l'avez tuée !

    Vous prétendez qu'elle est heureuse et libre ?
    Qu'importe sa joie : vous cassez l'équilibre.
    Elle est invulnérable et immortelle ?
    C'est un fléau bien cruel !

    Ainsi cher Valdison, si je vous vois,
    Je vous tuerai par respect de nos lois,
    Et je serai l'ennemi désormais
    De qui vit, vit, vit, vit,
    Et ne mourra jamais !

    Dernière modification par L'Arbre (19 Février 2016 22:47:50)

  • L'Arbre

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    #2 10 Février 2016 17:53:55

    DES GENS HEUREUX

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    Johnny aimait sa vie, c'était l'observateur,
    Ils ouvraient grand les yeux, lui et son preux tuteur,
    Et ils prêtaient l'oreille, en recherchant la vie,
    Car elle existait bien, c'était l'avis.

    Oui ! Oui !

    Toutes les nuits durant, dans son observatoire,
    Il voyait, ébahi, les confins les plus noirs,
    Il entendait leur son, transmis en fort et clair,
    Il pouvait contempler, depuis la Terre,

    L'Univers !

    William était marin, sa vie était éparse,
    Il visita Pluton, Vénus, Jupiter, Mars,
    Mais ce qu'il désirait, c'était aller plus loin,
    Jusqu'à Proxima du Centaure au moins.

    Oui ! Oui !

    Il entendit parler de cette expédition,
    Aussitôt volontaire, il fut de la mission,
    A bord du grand vaisseau, il prit la voir des airs,
    Et il se dirigea droit devant vers

    L'Univers !

    Quand on eut un contact, il a fallu traduire,
    On pensa à Jimmy, qui eut l'âme à instruire,
    Cela lui prit du temps, il y mit tout son coeur,
    Il eut un résultat de son labeur.

    Oui ! Oui !

    Le message parlait de vastes horizons,
    D'un ciel mauve étoilé recouvrant les maisons,
    D'un savoir inconnu transmis par la lumière,
    Le secret d'un trajet pour aller vers

    L'Univers !

    Dernière modification par L'Arbre (17 Février 2016 03:07:42)

  • L'Arbre

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    #3 17 Février 2016 03:06:47

    L'IDIOT

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    La soif de connaissance
    N'a aucune subsistance
    Quand rien ne vient la diriger,

    Et un jeune assoiffé
    Dans ce récit par ce fait
    Mal compris se retrouvera piégé.

    Le professeur offert
    Par la foule attendrie
    Au premier cours comprit
    Ne rien pouvoir en faire.

    Éduquer cet élève
    N'était pas plus qu'un vain rêve,
    Devinez qui ce maître était :

    Le Sage qui montrait la Lune !
    Le Sage qui montrait la Lune !

    L'astronomie ! La science de l'immense !
    N'éveillait nulle présence
    Dans ses yeux d'apprenti.

    Il regardait le doigt
    Quand il s'élevait bien droit
    Et de savoir se trouvait investi :

    Le Sage lui montrait la Lune !
    Le Sage lui montrait la Lune !

    Ce pauvre cancre,
    A l'idiotie que rien n'échancre,
    Ce gâchis d'encre,

    Malgré les paraboles,
    Resta sourd à ces paroles,
    Hermétique à l'astronomie.

    Pétri d'admiration
    Pour les articulations,
    Son grand hobby était l'anatomie :

    Il aurait appris
    Comment soigner les doigts meurtris
    Des Sages qui montraient la Lune !

  • L'Arbre

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    #4 19 Février 2016 22:51:44

    LA FOLIE FUNAMBULE

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    Froussard ou funambule, on voit le vaste gouffre,
    On crache une ou deux fois, jaugeant la profondeur.
    Les neurones remuent et chaque cerveau souffre,
    Cherchant à démontrer qu'un choix est le meilleur.

    Un trop étroit filin est le chemin des uns,
    Quand les autres voudraient tenter le grand retour,
    Et quelque soit la chute, et quelque soit la fin,
    La chaîne menottée se sacrifiera pour.

    Froussard ou funambule, on voit l'autre côté,
    C'est tout un paradis à portée de voyage,
    Et tandis que les uns par la vue sont tentés,
    On chuchote souvent que ce n'est qu'un mirage.

    On sait que nous avons ce qui ici existe,
    Et certes ce n'est pas ce rêve qui nous borde :
    Hélas cette folie dans leurs grands yeux persiste,
    On craint de s'écarter, de perdre ainsi la corde.

    Froussard ou funambule, on voit la nuit qui tombe :
    De part ou d'autre il faut bientôt trouver refuge,
    Sinon l'obscurité, que le devoir incombe,
    Piégera à jamais l'imprudent que l'on juge.

    On veut la décision, qu'importe le désastre,
    Mais chacun bien sûr veut que l'autre soit en pleurs.
    Imminente se fait la venue de ces astres :
    Cesse ainsi le désir, renversé par la peur.

    Froussard ou funambule, on voit le temps qui passe,
    On voudrait assommer avec leur propre prose
    Les uns toujours perdus dans les plans qu'ils ressassent,
    Ne croyant plus pouvoir se passer de la chose.

    C'est dur de détourner des yeux d'un bel espoir,
    De délester un cœur encombré à ce point,
    De voir la joie de l'aube abandonnée au soir,
    De faire ses adieux à l'inconnu au loin.

    Froussard ou funambule, on voit le crépuscule,
    Pour l'un comme pour l'autre, hélas tout est perdu.
    On pourrait croire alors qu'une brave pendule
    Ralentirait un peu en ce moment tendu,

    Mais il n'est nulle loi plus stricte que le temps,
    Il s'écoule toujours, quelque soient les déboires.
    Le périple s'achève, hélas impénitent :
    C'est en rêvant un peu qu'on sombre dans le noir.

  • L'Arbre

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    #5 22 Février 2016 05:11:50

    L'EPOUVANTAIL

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Il en est, des grands champs, pleins de graines, de fruits,
    Qui, malgré ce présent, n'entendront aucun bruit,
    Ne verront jamais battre des ailes.
    Elles prennent racine, et ça s'emplit de sucre,
    Malgré tout, nul oiseau n'y prendra aucun lucre
    Si un épouvantail s'en mêle.

    Regardez ces haillons, qui de toutes se jouent !
    Sur les bêtes ailées, l'osier étend son joug :
    Frêles, fiers, et ballants sont ses bras !
    Qu'un seul d'entre eux suffise, en un si large champ
    Pour garder en lieu sûr des mets si alléchants
    Met un peuple entier dans de beaux draps !

    Où dine le moineau, sinon dans les labours ?
    Alouette, étourneau, avouez : on accourt
    Aussitôt la semence accomplie,
    Mais le voir planté là, surveillant ce repas,
    Transforme le festin en un vulgaire appât
    Face auquel, ensemble, on se replie.

    « Mais que vois-je ? Ô, la sotte ! » Entend-on en reproche :
    La corneille, ingénue, face au danger approche !
    Et le gardien lui parle à présent.
    Il annonce : « oiseau noir, messager de malheur,
    Ne vois-tu, devant toi, s'avancer ce doux pleur
    Qu'on versera pour ton corps gisant ? »

    La corneille, aussitôt, répond : « non, et pourquoi,
    A peine approche-t-on, nous montres-tu le froid
    Qui réside en ton cœur saccagé ?
    Et pourquoi gardes-tu, sans t'être ainsi utile,
    Loin de nous ce menu qui à nos yeux rutile ?
    Et pourquoi t'y es-tu engagé ?

    Je t'ai bien observé, et jamais tu n'en manges,
    Tu les gardes pour l'homme, et cet homme en échange
    T'oubliera en plein froid tout l'hiver.
    Tu lui rend ce service, en y mettant du zèle :
    Pourquoi faire ce choix, bientôt subir le gel ?
    C'est l'énigme, est là tout le mystère. »

    « Mais si je vous fait fuir, répond l'épouvantail,
    Dans le but de vous nuire, affamer ta marmaille
    Qui bientôt éclora dans un nid,
    C'est pour contrer l'affront qu'un jour l'oiseau me fit :
    Quand je voulu l'aimer, je revins déconfit
    Parce qu'il m'opposa le déni.

    Car je ne fais pas peur à l'oiseau ma victime,
    C'est l'oiseau qui a peur de moi dès que s'anime
    Ne serait-ce qu'un peu mes deux bras.
    Je fais de mon talent un modeste métier,
    Il faut gagner sa vie, et je ne peux le nier :
    J'aurais tant préféré des hourras... »

    A ces mots, la corneille, émue par le malheur
    De son vieil ennemi, se dépose en douceur
    Sur un bras honorant le dialogue.
    Ainsi l'épouvantail arrêta d'effrayer,
    Et les oiseaux des champs purent donc festoyer
    Avec ce nouvel ornithologue.

  • L'Arbre

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    #6 27 Février 2016 01:12:12

    LA GIROUETTE
    (en réponse à un défi qui demandait de répéter, répéter, et répéter.)

    Spoiler (Cliquez pour afficher)

    Là, elle tient en équilibre,
    Et elle répète toujours :
    « Ce que je veux c'est être libre ».
    On dit que la girouette court.

    Ce sera son tour, c'est sa fibre,
    Répète que c'est de l'amour,
    Mais elle, elle veut être libre,
    Arrangé pour sa soeur, elle court,

    Fait demi-tour, elle a fait demi-tour,
    Elle tourne et répète qu'elle est libre.
    Au mariage arrangé, elle a fait demi-tour,
    Ce qu'elle veut c'est être libre.

    C'est ainsi son tour, c'est sa fibre,
    Répète que c'est de l'amour,
    Mais elle, elle veut être libre,
    Arrangé pour son coeur, elle est pour,

    Si elle tient en équilibre,
    Mais elle répète toujours :
    « Ce que je veux c'est être libre ».
    C'est là que la girouette court,

    Fait demi-tour. Elle a fait demi-tour,
    Elle tourne et répète qu'elle est libre.
    Au mariage arrangé, elle a fait demi-tour,
    Ce qu'elle veut c'est être libre.

    « Fait demi-tour ! » Elle a fait demi-tour !
    Elle tourne et répète qu'elle est libre.
    Au mariage arrangé, elle a fait demi-tour,
    Ce qu'elle veut c'est être libre.

    Elle a trouvé son équilibre,
    Et elle répète toujours :
    « Ce que je veux c'est être libre »,
    Et ainsi la girouette court.

    C'était son tour, c'était sa fibre,
    Répète que c'est de l'amour,
    Et elle qui veut être libre,
    A rangé son coeur pour qu'il court.

  • Un temps pour relier

    Espoir de la lecture

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    #7 28 Février 2016 12:34:24

    Tes poèmes sont originaux et bien écrits ! Continus ainsi :)
  • L'Arbre

    Livraddictien débutant

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    #8 02 Mars 2016 22:38:32

    Merci petite fée. :)

    LE MAL ET LE BIEN

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    Le monde aujourd'hui est dans l'errance,
    Il ne tiendra jamais la distance
    S'il n'obtient pas sa seconde chance :
    Assez des lois prônant la tolérance.

    Si jamais tu fais ci, si jamais tu es ça,
    Oui tu seras le Mal et je serai le Bien.
    Si jamais tu fais ci, si jamais tu es ça,
    Oui tu seras le Mal et je serai le Bien.

    Tu as déjà trop longtemps vécu,
    Tu souilles mon sol et mes écus,
    Tu en as beaucoup trop convaincu :
    Tu ne sera plus longtemps invaincu.

    Si jamais tu fais ci, si jamais tu es ça,
    Oui tu seras le Mal et je serai le Bien.
    Si jamais tu fais ci, si jamais tu es ça,
    Oui tu seras le Mal et je serai le Bien.

    Notre avenir est dans le passé,
    Quand l'ennemi ne pouvait penser
    Sans ainsi être récompensé
    De cette mort digne des insensés,

    Si jamais tu fais ci, si jamais tu es ça,
    Oui tu seras le Mal et je serai le Bien.
    Si jamais tu fais ci, si jamais tu es ça,
    Oui tu seras le Mal et je serai le Bien.

  • L'Arbre

    Livraddictien débutant

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    #9 09 Mars 2016 15:20:21

    LE FRERE MAUDIT

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    A la longue table
    Du grand godi,
    Une chaise est vacante et reste seule.
    Est-ce plus agréable ?
    Le frère maudit
    Subit sa récompense veule.

    Je prend la défense
    Du grand coupable,
    De celui d'où proviendraient tous les maux.
    Aucune chance,
    Espoir de sable,
    On fait naufrage à demi-mot.

    Enchaîné

    Est le grand loup, son fils hurlant,
    Jeté à l'eau est le serpent.
    Chevauché le cheval filant,
    Au loin la fille en ses arpents.

    Qui est plus haï,
    Même à genoux,
    Que l'ennemi, cet intrus exécrable ?
    Chacun se dit :
    « Il n'est pas de chez nous
    Et pourtant il mange à nos tables. »

    Enchaîné

    A la pierre où le venin coule,
    Il ne dit rien, plus que des râles.
    On trouve à dire, on se défoule,
    Sur le chemin on se décale.

    Loki, Loki, pourquoi cette trahison ?
    « Car ainsi j'ai ma vengeance ! »
    Odin, Odin, n'est-ce pas la déraison ?
    « Je suis le bouc émissaire en sa gouvernance ! »

    Enchaîné,

    Enchaîné,

    Est le dieu de tous les exclus,
    Des bêtises et du mal-être,
    Dieu-racaille du superflu,
    Chair à canon au service du maître :

    Heik et heik Loki !

  • L'Arbre

    Livraddictien débutant

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    #10 15 Mars 2016 22:35:19

    LA LIBERTE DES POUSSIERES

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    Au début, on était le centre, tout.
    Maintenant, sont des planètes partout.
    Au fond, nous ne sommes tous que poussière,
    Poussière.

    Dans l'Histoire, il fallait savoir les lois.
    Maintenant, que pourrais-je faire, moi ?
    Rien de tout ça ne fut prédit,
    Face à cela, je te le dis :

    Rend-moi ma vie.
    Rend-moi mes envies.
    Car c'est la liberté
    Que de n'être rien.

    Rend-moi ma vie.
    Rend-moi mes envies.
    Car la foi a été,
    Je serai le lien.

    Dix milliards de milliards de Galaxie,
    Fais le calcul, toi fais l'acrobatie.
    Au fond, qu'y a t-il dans tout l'Univers ?
    Poussière.

    Une fin, peut-être oui il y aura,
    Malgré tout, tu n'es pas dans l'embarras :
    Un passé et un avenir
    Se joindront pour en finir.

    Donc tu choisis.
    Mais as-tu saisi ?
    Tu deviens, tu es né,
    Donc tu suis ton chemin.

    Rend-moi ma vie.
    Rend-moi mes envies.
    Car c'est la liberté
    Que de n'être rien.

    Rend-moi ma vie.
    Rend-moi mes envies.
    Car la foi a été,
    Je serai le lien.