[La servante écarlate - Novembre 2017] Style et auteure

J'ai beaucoup aimé le style.
Je ne connaissais pas l'auteur.
J'ai trouvé l'écriture très fluide, et le style juste, précis, on ressentait avec Defred les sentiments décrits, haine, amour, dégoût, lassitude... et même les petits gestes de révolte (vol d'une fleur,...)

Pour ma part je n’ai pas trop accroché au style, le roman se lit assez rapidement et facilement mais je n’ai pas aimé les retours dans le passé mélangé au récit, je trouve que ça rendait un peu flou. Je n’ai pas aimé non’ plus l’idée de mettre la « fin » à part dans les notes, pour tout avouer c’est en lisant des critiques que je me suis rendue compte qu’il y avait une sorte d’épilogue où on apprenait ce qui arrive plus ou moins à Defred.

C’était mon premier Margaret Atwood.
J'ai trouvé la lecture très rapide. Cependant j'ai eu peu de mal au début du roman avec les flash-bac inséré un peu aléatoirement et sans avertissement.
Mais on en prend rapidement l'habitude et pour ma part, je ne faisais plus attention aux insertions subites dans la suite du récit.
Encore une fois, le style est tellement fluide que tout passait très vite.

Apparemment le style divise  :)  Moi je suis dans le clan de ceux qui ont adoré. D'habitude je ne suis pas à l'aise avec cette méthode du "stream of consciousness", où on découvre les pensées du narrateur dans l'ordre où elles lui viennent, mais ici ça marche impeccablement. Ca aide aussi que j'ai découvert ce roman sous forme audiolivre et la narratrice (l'actrice Claire Danes) est juste parfaite dans ce "rôle". Mais je n'ai jamais été perdue à me demander si on était dans le présent ou le passé, comme c'est arrivé à certain.e.s d'entre vous apparemment, moi j'ai trouvé que c'était toujours assez clair.  Par contre si on avait eu son histoire dans l'ordre chronologique, elle n'aurait pas eu le recul suffisant pour nous permettre de nous rendre compte des techniques d'endoctrinement et de leurs effets en même temps. Et puis il y a une sorte de suspense : d'abord on découvre à quel point elle vit une vie où elle est une esclave, alors qu'elle a connu une vie normale, et on se demande comment on a pu en arriver là... et puis plus tard on l'apprend au fil des flash-backs. C'est d'autant plus choquant car le récit en devient de plus en plus réaliste à mesure qu'on apprend comment c'est arrivé et qu'on se rend compte qu'il n'y a pas eu de magie, de guerre nucléaire ou quoi que ce soit, quasiment toutes les conditions pour que ça arrive sont présentes à notre époque.

Personnellement je n'ai été gênée par les flash back, au contraire cela correspondait bien à l'histoire, et instaurait une ambiance particulière.

Par contre le style était un peu lourd parfois (ce qui ne m'a pas empêchée d'adorer le livre).
Cela m'a surtout marquée sur les premières pages, après, je m'y suis faite.