Je voudrais vous présenter un livre que je viens de finir et que je trouve absolument fabuleux !
<image>Résumé de l'éditeur:
Le tigre blanc, c'est Balram Halwai, ainsi surnommé par l'un de ses professeurs impressionné par son intelligence aussi rare que ce félin exceptionnel. Contraint d'interrompre ses études pour travailler dans le tea-shop du village, Balram rêve surtout de quitter à jamais les rives noirâtres du Gange. La chance lui sourit enfin à Delhi où il est embauché comme chauffeur. Tout en conduisant ses maîtres au volant de sa Honda City, il est ébloui par la brillante façade de la "Shining India »...et prêt à tout pour quitter à jamais les "Ténèbres" de son Bihar natal. Roman obsédant écrit au scalpel, Le Tigre blanc est la confession d'un ventre creux qui a réussi l'impensable. Mais à quel prix ?Il existe en grand format aux éditions Buchet/Chastel et en poche chez 10/18.
Mon avis: Waow, la claque ! Je devrais trouver un qualificatif au-dessus de coup de coeur pour désigner ce roman. Ce sera sûrement mon livre du mois et peut-être même le livre de l'année !
J'ai tout de suite aimé le ton pertinent et drôle de ces longues lettres (il y en a 8 en tout). Mais on n'a vraiment pas l'impression d'être dans un roman épistolaire. Je me croyais plus dans un café, en train d'écouter Balram me raconter son histoire. C'était génial !
Au début, on s'attache à Balram, un enfant de caste basse. On a envie qu'il s'en sorte, qu'il ait une vie meilleure. Mais ici, ce n'est pas une histoire merveilleuse où tout se passe bien. Alors, oui, Balram va gravir les échelons mais pour ce faire, il va faire des coups bas, de nombreux coups bas. Parce que c'est ça aussi l'Inde, ce n'est pas que Bollywood et ses paillettes...
L'histoire de Balram est palpitante et pourtant, elle parait juste. Ça pourrait être réel, ça le semble tellement !
Aravind Adiga nous offre ici une vision assez complète de l'Inde. A la fois, le côté des ténèbres (les pauvres) et celui des Lumières (les riches). Il nous fait également passer des messages sur notre mode de vie à nous.
Vous le voyez depuis quelques lignes, je prêche en faveur de ce roman fabuleux. Mais avant de le commencer, j'avais une grande appréhension. Passer 400 pages dans les rues sales et le long du Gange dégueulasse, ben ça me tentait pas des masses. Et puis j'ai commencé... 1 page, 2 pages... A la page 19, j'étais déjà ultra fan de l'auteur, de l'histoire et des personnages. Quel talent a ce jeune Adiga !
Pour ce roman, il a d'ailleurs reçu le Man Booker Prize 2008. Dans mon édition, il est noté qu'un nouveau roman de lui est sorti cette année "Les ombres de Kittur". Mais bizarrement, ni l'éditeur ni les sites de vente ne connaissent ce titre ! Il sortira peut-être à la rentrée en août/septembre... Je l'espère vivement !
Voilà, j'ai mis un extrait sur
mon billet si ça intéresse quelqu'un ^^