#1 28 Janvier 2011 10:10:38
Voilà un livre qui nous change, et c'est bien pour ça que je voulais vous en parler - même si ce petit bijou n'est plus dans la confidence - j'étais étonnée de ne pas le voir dans un topic en fait !! :)
<image>La première des qualités que je pourrais lui conférer, c’est la pudeur !! Il faut bien reconnaître que cela insuffle au lecteur comme un bon bol l’air frais.
Et pourtant, l’histoire qui nous est narrée ici pourrait porter à croire que le texte sera lourd, triste ou glauque. La première partie de ce roman salué par la critique se déroule comme un road movie : le jeune Arnljotur ( à vos souhaits !)– 22 ans- décide de quitter sa maison familiale, afin de se consacrer à sa passion, l’horticulture – transmise par sa défunte mère- en particulier celle des roseraies. Il doit se séparer de son frère jumeau, souffrant d’un handicap mental l’empêchant toute communication, et de son père, âgé de 77 ans. Le narrateur prend donc l’avion, avec pour seuls bagages un sac à dos et quelques boutures d’une rose rare à huit pétales, et se retrouve à l’étranger – sans que la destination ne soit précisée – et va traverser plusieurs pays dans une vieille guimbarde. Il se confie plus ou moins aux personnes qu’il a l’occasion de rencontrer dans ce périple, et étonne ses interlocuteurs par son caractère, et la description qu’il fait de la naissance imprévue de sa fille, Flora Sol. Il arrive à destination, dans un village de 700 habitants tout au plus (lesquels ne manquent pas de remarquer l’arrivée de ce jeune étranger), où s’érige un monastère qui renferme un roseraie renommée, laissée à l’abandon. Il va s’attacher à la remettre d’aplomb, à bien traiter tous ces rosiers qu’il aime tant, et nouera avec l’abbé Thomas des liens sincères et profonds. Étonnamment, il y découvrira aussi le lien paternel qui l’unit à sa petite Flora, dont il ne cessera de mesurer et d’admirer les progrès au quotidien. Les descriptions de ce bébé sont d’ailleurs particulièrement réussies.
Cette écriture s’avère très délicate, limpide, voire poétique, et fait même montre d’un certain humour doux par moment. Ce texte se lit très facilement : les chapitres, courts, s’enchaînent très vite. Le narrateur est empli de candeur, et sa découverte de l’amour au fil des pages se révèle d’une fraîcheur étonnante ! Ce roman est franchement une petite pépite : le ton tranche (c’est un livre positif, sans pour autant que l’on puisse l’accuser de mièvrerie), et ne renvoie à aucun cliché suranné. Il lance au lecteur d’intéressantes pistes de réflexion : d’où vient-on ? peut-on se détacher de sa famille sans rompre les liens qui nous unissent à elle ? que peut-on transmettre ?
Ma chronique complète ici pour les curieux :
http://lapublivore.wordpress.com/2011/0 … 333-pages/