[Nimzowitsch] Tuer le temps

 
    • Avalon

      Super-Livraddictienne

      Hors ligne

      #1 06 Avril 2011 21:25:23

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      Par ennui ou par jeu, Marie, une mère de famille sans histoire, tue des gens au hasard, en signant ses actes par des premières pages de roman.

      Quand ses erreurs la rattrapent, elle décide d’écrire le mode d’emploi de ses crimes, en égrenant froidement des années de meurtres impunis.


      Rien ne m'avait préparé à ce que j'allais découvrir. Dès le prologue, je me suis demandée dans quoi je m'étais aventurée. Nous savons déjà à quoi nous attendre pour la suite du roman. En effet, l'auteur utilise un langage assez cru et la vision de la réalité quotidienne et même de la vie en génèral est assez sombre. Pour la narratrice, Marie, l'être humain est totalement insignifiant. Pour continuer sur le style de l'auteur, j'avoue qu'il m'a beaucoup pertubée et même ennuyée. L'auteur use et abuse des adjectifs, des juxtapositions de groupes nominaux, de verbes conjugués, ... Cela donne des phrases qui sont parfois excessivement longues. En temps normal, ce n'est pas spécialement un élément qui me dérange beaucoup, mais dans ce cas-ci, oui.

      Toutefois, ce n'est pas le style de l'auteur qui m'a plus dérangé dans cette lecture. C'est plutôt le fond. En effet, la suite du roman est véritablement glauque pour ne pas dire flippante. Quand vous lisez de telles abominations, vous vous posez des questions sur l'auteur. Je peux vous citer un exemple. Il s'agit d'un extrait parmi tant d'autres mais celui-ci m'a particulièrement révulsé. Je vous laisse le découvrir : "à violer votre voisine, son gosse, son chien ou son cadavre, à enfoncer des lames dans la chair des nouveaux-nés". Ce n'est qu'un bout d'une phrase qui fait environ cinq lignes. Tout ça pour dire que j'avais la très, très désagréable impression de ne lire qu'une succession d'horreurs plus abominables, atroces, cruelles, ... les unes que les autres. J'en étais à peine arrivée à la dixième page que je n'en pouvais déjà plu de cette lecutre. J'avais plutôt envie de me lever, de chanter ma joie de vivre, ...
      Néanmoins, il y a quelques passages qui peuvent être intéressants à lire car un peu plus portés sur la philosophie et notamment sur le thème de la mort. Même si je ne partage pas la même opinion que la narratrice, ils donnent tout de même à réflexion.

      Finalement, je suis arrivée à la moitié du roman quand j'ai décidé d'abandonner la lecture. Je n'en pouvais plus du tout de tout ces crimes, de toute cette noirceur omniprésente et dérangeante. Ce n'est pas du tout, mais alors pas du tout, quelque chose que j'apprécié et ce dont j'ai besoin en ce moment. Avec les examens qui approchent, je cherche plutôt des lectures plus légères, moins sombres et torturées.
      Ce fut une lecture laborieuse et qui sortait de mes lectures habituelles (ce n'est pas une critique, au contraire). Je le déconseille aux âmes sensibles et aux jeunes lecteurs. Je pense tout de même qu'il peut trouver son public auprès de personnes qui aiment ce genre de roman mais, malheureusement, ce n'est pas mon cas. C'est vraiment un livre lugubre et que j'ai hâte d'oublier.



      L'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ? Vous a-t-il aussi beaucoup dérangé ?