#1 11 Mai 2011 21:03:53
Nouvelles sous ecstasy de Frédéric Beigbeder
Editions Folio
4ème page couverture :
Dans les années 1980, une nouvelle drogue fit son apparition dans les milieux noctambules : le MDMA, dit « ecstasy ». Cette pilule de l'amour procurait d'étranges sensations : bouffées de chaleur, envie de danser toute la nuit sur de la techno, besoin de caresser les gens, grincements de dents, déshydratation accélérée, angoisse existentielle, tentatives de suicide, demandes en mariage. C'était une drogue dure avec une montée et une descente, comme dans les montagnes russes ou les nouvelles de certains écrivains américains.
L'auteur de ce livre n'en consomme plus et déconseille au lecteur d'essayer : non seulement l'ecstasy est illégal, mais en plus il abîme le cerveau, comme le prouve ce recueil de textes écrits sous son influence. Et puis, avons-nous besoin d'une pilule pour raconter notre vie à des inconnus ? Alors qu'il y a la littérature pour ça ?
Mon avis :
Une dizaine de nouvelles dans les années 80, une nouvelle façon de se droguer, une centaine de pages, un auteur décalé au moment de la publication de ce recueil en 1999 mais qui passe très bien les années.
Frédéric Beigbeider est un auteur qui ose, qui est un écorché vif de la vie et un révolté. On le ressent en lisant ses nouvelles. Certaines nouvelles sont complètement trash et d'autres sont tout simplement des nouvelles où il se plaint de son existence, voir limite ennuyeuses. Certaines sont totalement décousues et d'autres sont d'une pure merveille.
Différents sujets sont traités, la vie, la mort, la violence, l'argent, l'amour, le sexe. J'ai trouvé que le sexe et la violence sont des sujets auxquels ils portent beaucoup d'importance et souvent ce sont deux choses qu'il accouple (c'est fait exprès le jeu de mots).
Ce drogué people en quête de reconnaissance essaye de se faire remarquer à tout prix et se bats contre ses démons. Là du coup oui en effet on peut croire qu'il est comme d'autres écrivains mais non !
Les conclusions des nouvelles sont parfois étonnantes et remplis de bons sens. Là est la « lumière » de cet écrivain car lorsque l'on commence à lire une nouvelle on ne sait pas où l'on va partir et où l'on va retomber et l'on peut être sacrément étonné !
Après avoir lu les nouvelles on comprendra bien pourquoi il ne faut pas essayer l'ecstasy car tout de même c'est du trash et que cela n'arrange pas son côté écorché mais après tout pourquoi ne pas en sourire en le lisant ?
Juste pour le plaisir un extrait :
"L'homme n'est peut-être pas fait pour rester seul, mais il l'est pourtant, même marié, l'homme demeure seul et abandonné sur une planète qui fonce dans le vide intersidéral à la vitesse de 29,79 kilomètres par seconde. L'homme naît, court, se dépêche de vivre, lit des livres, va au cinéma, souffre, prend son petit déjeuner, meurt."