[Ferguson, Craig] Dernière sortie avant l’autoroute

 
    • Marc

      Néophyte de la lecture

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      #1 22 Novembre 2011 12:12:49

      Craig Ferguson : « Dernière sortie avant l’autoroute », Sonatine éditions.

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      Impressions de lecture assez contrastées. C’est un bon livre, intelligent et bien fait, mais j’ai eu quelque mal à pénétrer son imaginaire. Il faut dire qu’il est assez particulier. La narration est centrée sur la destinée de plusieurs personnages assez singuliers, et notamment sur celle de George, un avocat atteint du cancer et qui part vivre une dernière histoire d’amour à Paris, et de son ami d’enfance, Frazer, un célèbre télévangéliste écossais qui doit fuir aux USA après un scandale sexuel, et dont la route croisera celle du fils de Franck Sinatra, une star de sitcoms et son frère jumeau obèse et pervers.


      Il s’agit du premier roman de Craig Ferguson qui est également acteur, metteur en scène et scénariste. Il signe là un ouvrage assez sarcastique qui n’hésite pas à dénoncer les travers de la culture contemporaine en nous plongeant dans le monde trouble des télévangélistes millionnaires, des escort girls, des producteurs particulièrement vicieux et des scientologues illuminés. On y retrouve l’influence évidente de John Fante et de Bukowski. Une influence sans doute trop présente car il m’a semblé que de nombreuses scènes de sexe venaient un peu, pardonnez-moi l’expression, comme des poils de pubis sur la soupe… Il y a aussi le côté « road movie » dont ne peuvent décidément pas se passer les générations d’écrivains américains post-beatnik :

      « Ainsi le saint homme écossais en robe à fleurs jaune avec ses lésions cérébrales et ses dents cassées, le Tutsi homo chef de gang, le junkie en cavale et le strip-teaseuse de quarante kilos quittèrent-ils Delray dans une Chevrolet Caprice décapotable violette, direction l’autoroute ».

      En gros, un livre à conseiller pour les amateurs de Jack Kerouac à la sauce Quentin Tarantino. Mais ce n’est pas forcément avec les vieilles sauces réchauffées qu’on fait les meilleurs plats…



      Ps : A la fin du livre, dans sa note au lecteur, il y a cette interrogation qu’il pose et qui est aussi souvent la mienne : « J’avais le cœur brisé quand j’ai écrit ce livre. Ce genre d’état est-il nécessaire pour stimuler la créativité ? Peut-on être heureux et créatif ? »

    • Mypianocanta

      Livraddictien de l'espace

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      #2 24 Novembre 2011 10:55:28

      Modo ON : merci de respecter la mise en page du titre. OFF

      Ce livre a vraiment l'air bizarre :S
      Quand à la dernière question, elle me rappelle mes cours d'esthétique musicale à la fac. Perso j'écris plus facilement quand ça va bien mais plus joliment quand ça va mal (une véritable réponse normande :lol: )