[O'Riordan, Kate] Pierres de mémoires

 
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      Petit joueur sur les mots

      Hors ligne

      #1 11 Décembre 2011 12:14:07

      La relation mère-fille vue par la mère...

      Kate O’Riordan m’a épatée avec Le garçon dans la lune; la lecture commune proposée par Canel et partagée avec Céline était l’occasion rêvée de renouer avec cet écrivain. Pierres de mémoires est un roman tendre et bienveillant, mais sans sentimentalisme outrancier, sur les relations qu’une femme entretient avec sa fille et sa petite-fille. Une lecture en demi-teinte…

      RÉSUMÉ :

      Trois générations de femmes se retrouvent en Irlande, dans la maison de leur aïeule, prêtes, cette fois, à en découdre pour démêler les relations compliquées qui les unissent. Nell, la mère d’Ali et grand-mère de Grace, revient sur les pas de son enfance et affronte enfin son histoire familiale.

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      MON AVIS : un livre émouvant mais un dénouement trop prévisible

      L’originalité du roman réside dans le choix du personnage principal : c’est Nell qui nous invite à partager son univers dans lequel sa fille Ali tient si peu de place. Nell ne se cache pas derrière les faux-semblants et la bienséance pour nous confier ses difficultés à être mère.

      Nell a fui son passé et habite à Paris, Ali est revenue habiter dans la maison familiale et tient le pub du village. Ali se débat dans les affres de la drogue et de l’alcool, sa vie quotidienne se résume à une lutte contre les démons qui la rongent; elle s’applique sans grand succès à mener une vie normale et élever à son tour sa fille tout en soignant son mari malade. Quelle est la responsabilité de Nell dans la souffrance de sa fille? Comment gérer la révolte et la colère qu’Ali nourrit à son égard?

      Kate O’Riordan réussit, grâce à une écriture simple, pleine de retenue, à nous faire pénétrer l’intimité d’une mère qui se sait défaillante face aux exigences inextricables de sa fille, tout en évitant l’écueil du parti-pris. On est ému par Nell, on partage le désespoir d’Ali, et on a envie de protéger Grace.

      Mais l’auteur semble céder à la facilité : une mère et sa fille peuvent-elles vraiment résoudre leurs différends si rapidement? Se parler, s’écouter, s’entendre, se raconter? Une fille accepte-t-elle aussi aisément le retour inopiné d’une mère physiquement absente tant d’années, voire depuis toujours? Kate O’Riordan nous dit que c’est possible, mais on a du mal à y croire.

      Et vous... qu'en avez-vous pensé?