[suivi lecture] Exuline

 
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    #21 21 Juin 2023 09:57:25

    <image>
    J'ai enfin terminé la deuxième partie de l'adieu aux abeilles de Diana Gabaldon.

    Après mon grand coup de gueule concernant la première partie qui était inintéressant au possible, d'une longueur démesurée sans action ou presque, je me suis sentie bien plus à l'aise avec cette partie-là.

    DG nous entraine dans le sillage des personnages principaux qui sont bien plus nomades dans cette partie que la précédente, et il se passe enfin beaucoup des choses. Il est aussi très intéressant de retrouver des personnages des romans précédents qui ont toute leur place.
    En particulier, l'arrivée, le retour, bref avec ces voyages dans le temps on ne sait pas trop, d'un vrai méchant !!! Après Randall et Bonnet, on tient le prochain, mais je vous laisse le découvrir sans spoiler si vous ne l'avez pas encore lu et j'ai trouvé ça agréable. Après, je me dis que c'est un peu du réchauffé quand même et que la saga s'essouffle depuis quelques tomes, en fait les trois derniers.

    Vous le savez peut-être DG est en train de plancher sur son suivant qui n'a pas encore de nom. Ce tome était annoncé comme étant le dernier de la saga et bien je vous l'annonce sans guillemet : ce n'est pas impossible que ce ne soit pas le dernier ... :x Non, non, non, je sais que le business est juteux : 18.90 euros le roman mais là il va falloir s'arrêter un moment où un autre.

    Même si j'aime beaucoup, toujours, mais un peu moins quand même Jamie et Claire, ils ont mérité d'être en paix dans ma mémoire. Bon j'avoue quand même avoir tremblé dans cette partie pour Jamie, et je ne peux m'empêcher de me rappeler et de compter le nombre de fois où il aurait du mourir : sept fois avait dit la bohémienne. On en est pas loin du tout maintenant.

    alors me direz-vous, pourquoi j'attends encore la suite ... Et bien ce qui me donne encore envie ce sont les dernières révélations de Mandy, la fille de Roger et Brianna à la fin de ce tome, qui me turlupine, qui me chagrine, me laissant perplexe sur la fin de cette saga. Et vous ?

    Dernière modification par Exuline (21 Juin 2023 10:01:08)

  • Catyladya

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    #22 21 Juin 2023 12:32:05

    j'ai regardé sur pas mal de blogs ils mettent des # et apparemment ça peut ramener des gens ^^
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    #23 22 Juin 2023 10:40:00

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    Reçu dans le cadre de ma collaboration avec BABELIO et le Prix Bête Noire 2023, Le maître des énigmes est un thriller ésotérique où se mêle action et spiritualité.

    Je ressors de ma lecture mitigée plus plutôt que moins, explications ... Dès le début du roman Mike Brink est un personnage attachant, un peu maladroit quelque fois mais son intelligence gomme ce côté mal adapté au monde qui l'entoure. Mike dont la vie se résume à élaborer des énigmes ou à en résoudre dans son petit appartement New Yorkais en présence de son teckel favori, va être bouleversé par une rencontre des plus étrange. Une détenu qui détient un secret, qui a décidé de ne plus parler depuis plus de cinq ans et qui va le piquer au vif.

    Danielle Trussoni tisse une toile captivante en introduisant des flashbacks permettant de mieux comprendre chacun des personnages qu'elle nous livre. Dès le début du roman j'ai été embarqué dans cette histoire de meurtre sous fond de paranormal effrayant jusqu'à ... ce que je m'essouffle dans la lecture. J'ai été beaucoup moins séduite par la seconde partie où la Kabale et la physique quantique s'invite dans les clés du mystère. Vite perdue dans les raisonnements énoncés par les protagonistes, moins séduite par le rythme que prend le roman, plus dubitative sur les explications et le fait qu'on tourne un peu en rond vers les deux tiers, j'ai perdu mon engouement de lecture rapide. Ce n'ai pas que je n'ai pas aimé ou que ce n'est pas bien, c'est juste que c'est un peu trop technique pour moi et que l'autrice n'a pas du verbaliser, ou plutôt, vulgariser la chose pour que mon petit cerveau puisse mieux comprendre les choses.

    Lecture loin d'être déplaisante, j'ai tout de même passé un bon moment avec des personnages complexes où les émotions sont au centre de l'histoire. Chaque personnage est travaillé avec leurs défauts, leur failles mais aussi leur force, ce qui est plutôt agréable à découvrir. Mais il m'a manqué justement un peu de rebondissement, de traitrise, de twist laissant une seconde partie trop lisse à mon gout.

    Je le recommande tout de même aux amateurs du genre qui seront certainement séduits pas ce roman.
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    #24 27 Juin 2023 10:08:22

    <image> Reçu dans le cadre de ma collaboration avec BABELIO et le Prix Bête Noire 2023, La fille renard est un thriller surprenant et désorientant. Explications ...

    Je vais commencer tout d'abord sur le fait que certains lecteurs ont dit qu'ils avaient eu du mal avec le duo d'enquêtrices et que ça les avait gêné de ne pas s'attacher à ces personnages. Personnellement ça ne m'a pas du tout dérangé d'être simple spectatrice de l'enquête menée par Sanna et Eir et de ne pas créer une interaction. J'ai même trouvé ça plaisant cette distance qu'à réussi à mettre Maria Grund dans son écriture et qu'on ne puisse pas juger ces femmes aux passés compliqués. Sans que ça soit mielleux, dégoulinant de tristesse, leur passé est traité de façon objective sans sentiment superfétatoire.

    Comme certain.e.s  le savent, je ne suis pas très portée sur la littérature scandinave quand il s'agit de policiers / Thrillers . J'ai pu explorer les romans de Henning Mankell ou encore Arnaldur Indridason en autres qui ne me reviennent pas forcément en tête, je trouve qu'il y a trop de longueurs, trop de descriptions, et pas assez d'actions. Mais ici, ce n'est pas le cas. L'enquête va nous emmener à s'interroger sur qui va commettre ces horribles crimes. Maria Grund nous ballade, sans donner beaucoup d'indices permettant de laisser le mystère entier. J'ai trouvé certaines clés du mystère mais j'ai été loin de tout comprendre, ce qui est agréable. J'ai trouvé que le style de Maria Grund est assez proche de Mo Hayder et ce roman m'a rappelé le très bon Pig Island que j'avais dévoré et ici dans La fille renard, j'ai eu du mal à décrocher.

    Je pourrais même dire que la fin est assez frustrante puisque je n'ai pas la réponse à toutes mes questions. En particulier que signifie la scène du prologue, que je me suis empressée de relire après avoir lu l'épilogue ? Qui était cette vierge avec une queue (clin d'œil à Pig Island ?) ? Comment "le tueur" a-t-il fait ? Non Maria Grund ne peut pas laisser son lecteur avec toutes ces questions, et La fille renard appelle une suite, forcément et j'ai déjà hâte de la découvrir.

    Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce roman aux personnages bien cadrés, cette distance qui existe entre le texte et le lecteur, cette façon d'écrire sans laisser d'indices trop évidents, ces rebondissements, ces impasses, ces silences et ces interrogations. C'est un très bon premier roman à découvrir et il mérite amplement son prix bête noire des libraires 2023. Vite la suite.

    Dernière modification par Exuline (27 Juin 2023 10:49:02)

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    #25 29 Juin 2023 10:31:24

    <image> La compagnie des glaces a toujours une saveur particulière, je ne saurais l'expliquer, mais en lisant ce roman on rentre dans le rétro et les clichés de l'époque début des années 80 pour un ouvrage d'anticipation. C'est sûr que dans les années 80 il était difficile d'appréhender ce qui allait se passer surtout les développement technologiques. Alors on garde ce que l'on connait de l'époque et on avance pleine balle sur ces rails à perte de vue.

    Lien qui était dans les deux premiers tomes charmé par les Hommes roux a atteint ici le niveau de l'obsession et en particulier pour une femme rousse : Jdrou. L'instinct primal refait surface, le fantasme dévore, l'envie fait loi. Le livre prend une tournure sensiblement différente et je ne sais pas encore si j'apprécie cela.

    Les personnages secondaires m'ont paru éclipsé par le sang brulant de Lien et j'ai été un peu déçu de ce manque d'interaction et pourtant l'histoire continue de se mettre en place et on voit arriver les massacres, les peurs et les cris pour ceux que l'on ne connait pas. L'histoire se répète, exit les erreurs du passé, on prend les mêmes et on recommence : suprématie, volonté de domination. A suivre ...

    Dernière modification par Exuline (29 Juin 2023 10:32:16)

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    #26 06 Juillet 2023 10:35:51

    <image> Les sept sœurs T4 - La sœur à la perle - Lucinda Riley
    Après ma lecture du tome 3 centré sur le personnage de Star, j'appréhendais beaucoup ma lecture du tome 4 sur sa fausse jumelle Cece. En effet, je n'avais pas accroché du tout à ce personnage autoritaire, centrée sur elle même et égoïste. Après avoir lu plusieurs avis sur ce tome 4, il semblait que ce personnage était bien différent. Alors je suis repartie rapidement dans la découverte de cette nouvelle sœur.

    Et quelle fut ma surprise de découvrir un personnage complexe, qui a peur d'être aimée et d'aimer en retour, un personnage qui m'a fait pensé à un petit chaton tout mouillé, qui avance patte après patte avec un manque d'assurance avéré. J'ai particulièrement apprécié dans ce tome d'avoir directement la suite du roman précédent, sans passer par son parcours à l'université des arts de Londres et de retrouver son chasser-croiser avec Cece. Je pense que ce choix délibéré de passer directement à la suite m'a permis de ne pas ressasser ce que j'avais éprouvé pour ce personnage dans mes lectures passées et d'ouvrir une page blanche.

    Et voilà, ce fut encore une fois un coup de cœur pour ce personnage que l'on va découvrir bien différent, une révélation, une naissance dans le bush australien.

    Lucinda Riley a réussi une fois encore à me surprendre, en nous narrant une histoire forte, sur fond de racisme et d'esclavage dans un cadre aux couleurs éblouissantes, où la chaleur pèse sur tous comme la dureté de la vie dans un pays où passé et présent se mêlent.

    Et que dire de Kitty, un personnage au tempérament bien trempé qui va se sacrifier pour le bien de sa communauté. Main de fer dans un gant de velours, sa vie est sans cesse chamboulée par les décisions impétueuses des autres et elle va devoir toujours puiser au fond de son être l'énergie et le courage de se battre. Encore une grande histoire dans le monde de la culture perlière que j'ai découvert. Même si j'aurai aimé avoir plus d'informations sur cette activité qui reste en réalité un décors plus qu'une description précise de l'activité en elle-même, je suis allée creuser de mon côté.

    Et puis, il y a toujours ces questions que l'on se pose sur Pa Salt, ces indices qui ne trouvent pas encore de réponses, ce puzzle gigantesque où les pièces n'arrivent pas encore à s'emboiter correctement , c'est à la fois agaçant et enivrant.

    Encore un excellent tome et une lecture ultra rapide dès les premières pages tournées, on plonge dans l'Australie authentique, la dureté de cette vie quelque soit l'époque à travers des personnages encore une fois entiers où les émotions et les sentiments évoluent tout au long du roman. Des personnages qui grandissent sous nos yeux pour notre plus grand plaisir.

    Dernière modification par Exuline (06 Juillet 2023 10:41:27)

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    #27 07 Juillet 2023 10:13:20

    <image>
    J'avais repéré ce livre sur les réseaux sociaux, fin de l'année dernière.
    Yunjae est un adolescent qui ne ressent rien, non pas le mal qu'on peut lui faire à travers les coups, il peut souffrir, mais dans ses émotions : ni tristesse ni joie ni amour ni colère ...
    C'est un roman facile à lire, rapide et intéressant. Ecrit pour des adolescents pour comprendre le fonctionnement des émotions, surtout à cette période de leur vie qui peut être délicate, où les rencontres faites à cette époque sont décisives dans leur construction.
    Je ne dis pas que je garderai un souvenir impérissable, mais je pourrais le conseiller à mes neveux ou nièces.
    Des chapitres ultra courts, un rythme constant, une évolution des différents personnages intéressants qui en deviennent attachants.
    Une autrice à suivre...
    NOTA BENE : ne connaissant pas du tout la Corée du Sud, j'ai été étonnée de découvrir un pays ouvert sur les différentes religions et sur le modernisme de l'esprit collectif, me donnant envie d'en savoir plus sur ce pays.

    Dernière modification par Exuline (07 Juillet 2023 10:20:03)

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    #28 10 Juillet 2023 10:39:55

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    Est ce que le livre Fahrenheit 451 est un déclencheur qui fait réfléchir son lecteur à ce que représente l'amour ?
    L'amour filial, l'amour charnel, l'amour fraternel, amical, l'amour de son prochain et l'amour inconditionnel ?
    Les personnes qui ne lisent jamais, sont-elles capables d'aimer ?
    Est-ce que le fait de passer des heures à scroller, à regarder les plateformes vidéos conduisent au manque d'amour ?

    Il n'y a plus d'échanges : ni avec ses enfants, son conjoint, ses amis. Pourtant quand on lit on est seul, alors pourquoi la lecture conduirait plus à l'amour que sans ?

    Je n'ai bien évidemment aucune réponse, juste beaucoup de questions qui se sont, au fur et à mesure, accumulées dans mon petit cerveau à la lecture de Fahrenheit 451.

    Ce classique de la SF nous fait nous poser plus de questions sans attendre forcément une réponse précise. Même si je n'ai pas particulièrement apprécié les 2/3 du roman, je le classe pourtant comme une œuvre qui doit être lue.

    L'écriture de Ray Bradbury est difficile, je garde la sensation d'à coup comme une voiture qui avance et freine dans un bouchon accordéon sur l'autoroute des vacances : ça avance vite et d'un coup ça stoppe laissant une impression d'inconfort et d'insécurité.

    Mais au delà de la forme, le fond est également difficile. Montag est un personnage qui va avoir le besoin de tout remettre en question sans se poser de questions alors que moi, en tant que lectrice, je n'ai pas arrêté de le faire ce qui a établit une distance entre ce personnage et moi.

    Un monde aseptisé où les émotions ont été gommées à coup de matraquage télévisuel et dont les individus sont devenus des coquilles vides. Thème qui a été repris depuis dans de nombreux ouvrages. Celui-ci est paru en 1953. Très d'actualité en 2023, 70 ans qui mènent au constat d'une surdose d'informations, de fausses informations mêlées aux vraies, informations importantes cachées parmi celles qui n'ont aucun intérêt. Vous avais-je dit que j'ai arrêté de regarder YouTube ? Trop de temps perdu pour des vidéos sans intérêt. Ce roman m'a confirmé le bon choix que j'avais pris.

    Après avoir terminé ce livre, je me suis posée la question : qu'est-il arrivé en 1953 lors de sa sortie ? Mort de Staline, Emeutes en Allemagne de l'Est, Fin de la guerre en Corée, Premiers hommes à gravir l'Everest. Oui ce sont des événements qui ont marqué l'Histoire. Et puis, je me suis dit que ce roman m'a aidé à comprendre pourquoi je suis depuis quelque temps en train de me recentrer sur mes centres d'intérêts.

    1953, l'année de naissance de ma mère. Pour vous c'est une information sans importance, pour moi c'est une information capitale. Alors je me suis dit que la liberté commence ici. Oui, chacun à le droit de décider qu'elles sont pour lui les informations qui lui sont importantes et de faire ses propres choix et qu'il est parfois nécessaire de voir ces informations pour savoir qu'elles n'apportent rien pour se construire soi-même, du moment que personne ne nous les impose.

    Oui, je suis loin de Fahrenheit 451, mais peu importe, ce roman a le pouvoir de donner à réfléchir et à se sentir libre de nos choix comme Montag a fait ses choix pour gagner sa liberté.

    Dernière modification par Exuline (10 Juillet 2023 10:45:02)

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    #29 13 Juillet 2023 11:15:39

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    Un roman dans la lignée du dernier Grangé.

    Trop à mon goût. On reprend les mêmes ingrédients pour en faire une recette différente mais la construction a la même base et cela m'a agacé pendant je ne sais combien de pages. Oh oui, j'ai dû serrer les dents pour ne pas penser aux Promises où là encore trois personnages dont un "enquêteur" et deux civils enquêtent sur les meurtres commis. J'ai eu dès le départ l'impression que JCG était à cours d'idées pour le squelette de son histoire. Alors j'ai respiré un bon coup et j'ai essayé d'y faire abstraction. Pas tout à fait une réussite, passons au reste ...

    On plonge dans mai 68, et JCG vomit une inextricable tension et personnages à me dégouter de continuer. Mais je tiens bon encore une fois. On ne peut que se rappeler les images ultraviolentes sur les champs Elysées des dernières années, sans compter ce qui s'est passé les derniers jours. Guerre civile sous fond politique mais dans le contexte de l'époque. Mai 68, je n'étais pas née, je n'ai que les échos de mes parents encore fiers de cette époque où "tu comprends c'était pas pareil à l'époque" permettez moi d'en douter. Bref, ici beaucoup de personnages qui ont véritablement existés, dont les noms me parlent et font échos à de très loin cours d'Histoire sans doute pas très passionnée à l'époque, je laisse passer les pages sans m'imprégner vraiment de cette partie. Enfin le premier meurtre arrive : horrible, sanglant, poisseux, tout ce que JCG aime et puis on retrouve ses domaines de prédilection dans l'écriture : Les cordes et la drogue, on change quand son fusil d'épaule ? Pas encore il semblerait.

    Arrivée en Inde. Déjà que ce pays ne m'attire pas du tout, JCG fait ressortir son passé de journaliste et reporter international en décrivant l'Inde comme je l'ai rarement ressenti. J'ai eu l'impression d'écouter JC me raconter sa propre expérience dans ce pays et ça fait froid dans le dos. Oubliez les palais des Maharadjahs flamboyants, ces odeurs de jasmin au crépuscule, ces saris aux couleurs éblouissantes, ici on est loin de l'édulcoré et du fantasmagorique. Et, oui : l'histoire commence à décoller mais pas suffisamment pour créer un lien avec ces personnages : Entre le flic bourru marqué par son expérience lors de la guerre d'Algérie, son demi-frère qui aurait pu se faire trucider dès le début du roman parce que franchement il ne sert pas à grand chose et la bobo bourgeoise qui fait sa crise d'adolescence en retard qui essaye d'apporter un peu de fraicheur sans y parvenir, je n'ai pas vraiment apprécié ces personnages. Sous fond de tantrisme, de gourous, de castes, d'indouisme, d'intouchables auxquels s'ajoutent la boue, la pluie, la drogue, la pauvreté, la saleté,  c'est une cruelle vérité. Oui JCG  écrit enfin ce que j'attendais depuis le début.

    Quant à la fin, le virage que prend JCG est typique et j'aurai du le voir venir mais j'ai surement été moins attentive. Pourtant c'est qui remonte pour moi la note finale que j'ai pu mettre.

    Pas un des meilleurs de Grangé, loin de là mais pas le pire non plus, mais sans conteste un roman à lire par ses inconditionnels.

    Dernière modification par Exuline (13 Juillet 2023 11:21:32)

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    #30 18 Juillet 2023 11:45:01

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    1961 - Ils sont restés en cage lors de la construction du mur de Berlin
    1989 - ils ont repris leur liberté lors de la chute du mur de la honte.
    Deux générations qui se sont succédés. La première soumise, la seconde engagée à défendre leur liberté, à vouloir vivre comme ceux de l'autre côté à ne plus subir la peur de la Stasi et l'oppression du gouvernement.

    "Maudit Mur, je te déteste, toi et tout ce que tu représentes. La peur, la lâcheté, la violence, l'intolérance, la haine, la liste est longue, et non exhaustive. Notre histoire nous a pourtant appris à nous méfier du totalitarisme et ses conséquences dramatiques pour l'humain, mais il faut croire que ça n'avait pas suffi. On a replongé, bien malgré nous, dans une dérive dictatoriale qui était en train de nous broyer, qui a réussi pour certains. Le réveil est douloureux, mais ô combien nécessaire."

    Nina a seize ans et désire un onde libre pour eux, ceux de la République Démocratique allemande. eux qui ne peuvent manger, s'habiller, étudier ce qu'ils désirent.

    "Moi aussi, un jour, j'aurais droit à tout ça, les scooters, la plage, les hamburgers, la folie de Madonna, les parfums luxueux ... en fait, ce ne sont pas tellement les choses matérielles en elles-mêmes qui me font envie, mais plutôt tout ce choix, et le vent de liberté qui va avec. J'en ai marre d'être contrainte à vivre selon un seul et unique modèle, de me contenir tout le temps, de cacher mes vrais goûts..."

    Ce roman est basé sur l'amitié, des rêves d'enfants qui voudraient avoir d'énormes ballons pour sauter dessus et s'envoler au delà du mur...
    Nina, Viktor, Claudia, Jörg et Claudia discutent, fument, boivent, rêvent, partagent, rient, s'embrassent, dansent au fond d'une cave, leur squat pendant le couvre feu pour être ensemble et espérer.

    Victoria Sentenac a une plume magnifique et pose les mots dans l'esprit de Nina avec détermination et subtilité. Ils y a aussi les autres avec leurs passés, leurs présents et cet hypothétique futur. Et ce personnage a part entière qui est le Mur : qui représente la noirceur de leurs vies , personnage a part entière dont l'ombre cache leur volonté de vivre.

    Des rires, des peines, des doutes, des chagrins d'amour, des questions sur les bons choix de vie, l'amour; l'envie d'éccrire sa vie, d'être entouré, d'être soutenu, ce roman est une avalanche de sentiments et un cri à la liberté. Tant d'émotions dans ce livre qui montre ces jeunes gens grandir.

    "Finalement, grandir c'est comme raboter ses ailes, pour voler moins haut, mais plus en sécurité."

    J'ai tellement aimé Nina, par laquelle l'histoire est racontée, les décisions qu'elle prend, sa jeunesse insouciante, les risques pris et surtout la relation tendre qu'elle a avec son père, son point de repère, cet homme qui souffre de la perte de son frère, qui rêve de voir la chute du mur tout en chutant lui-même. que d'émotions jusqu'au bout pour savoir qui va gagner entre le Mur et lui. Et puis, il y a Viktor, le rebelle, le cérébral qui va devenir pour Nina son phare dans l'obscurité, sa patience est tout à son honneur.

    Vous l'aurez compris , c'est un coup de cœur pour ce roman méconnu qui mériterait  d'être mis en avant sur toutes les tables de librairies.

    Dernière modification par Exuline (18 Juillet 2023 11:45:15)