[Livra'News] Atelier d'écriture : les textes

 
  • JuNa62

    Puits de lecture

    Hors ligne

    #21 23 Mai 2011 15:06:10

    Atelier d'écriture n°6 : <image>
    Texte de Revelation ici

    Texte de Laetitiabruxelles

    Quand je rentrai de mon travail ce jour-là, ce jour de mes trente ans en plein hiver, je trouvai mon compagnon derrière les fourneaux. Digne d’un cartoon, mes yeux s’extirpèrent hors de leurs orbites, ma bouche se détacha et ma langue se déroula tel un tapis rouge de la montée des marches du festival de Cannes.

    Il se retourna et me regarda droit dans les yeux tout en dégainant son célèbre sourire ravageur. Telle une glace goût chocolat exposée au soleil, je fondis sur place.

    « Tu en fais une de ces têtes ! Même Bugs Bunny ne pourrait faire mieux ! » me lança-t-il tout en s’esclaffant. « Bien, c’est que je ne t’ai jamais vu cuisiner ! En tout cas, ça sent merveilleusement bon. Qu’est-ce que tu me concoctes ? » lui répondis-je. « Surprise ! Débarrasses-toi et installes-toi confortablement. Je t’amène un verre de vin mousseux. »

    Sur ses ordres, je décidai de faire ma princesse et de me laisser choyer. Au bout de cinq minutes, il m’apporta enfin mon verre et m’invita à table. « Joyeux anniversaire, mon Amour. » m’adressa-t-il. Je le pris dans mes bras et l’embrassai fougueusement. « Que je t’aime ! ». « Oh, mais tu n’as pas encore tout vu… » répliqua-t-il sur un ton mystérieux.

    La table fut magnifique ! Du sable serpenta entre les assiettes aux couleurs et motifs ethniques, des statuettes africaines agrémentèrent le tout. « Que me vaut une décoration digne d’un safari en Afrique ? » m’hasardai-je à demander. « Assieds-toi, tu vas voir ! », « Décidément, tu es bien mystérieux ! ».

    Le repas fut silencieux mais intense en regards. Mon compagnon disparut en cuisine et revint avec deux assiettes débordantes de fruits exotiques. Il déposa mon assiette avec un immense sourire. Sur les fruits s’étala une enveloppe. « C’est ton cadeau, mon Amour. Ouvre-le, je ne peux plus attendre ! » me lança-t-il impatient. « Tu sembles vraiment emballé ! Que m’as-tu offert ? Une liasse de dollars américains ? L’enveloppe n’est pas assez épaisse ! Ou alors tu es vraiment un radin de première catégorie ! » le fis-je languir. « Tu as fini de me torturer ? Je sais que tu es aussi impatiente que moi ! Allez, ouvre, s’il te plait, mon chou débordant de crème ».

    J’ouvris enfin délicatement l’enveloppe, il y eut deux billets d’avion pour la Namibie à l’intérieur. « Mais attends, le départ est dans quatre heures !! » hurlai-je. « Panique pas, mon champignon, les valises sont prêtes et déjà dans le coffre de la voiture. Allez, prends ton manteau et ton sac à main. Tes parents passeront demain s’occuper de la maison. Et puis, on est le 24 décembre et nous sommes une semaine en congés ! Tu as toujours voulu partir à l’improviste faire un beau voyage ! » argumenta-t-il. « Tu es fou ! »

    Je me laissai embarquée. Après plusieurs heures de vol, nous atterrîmes enfin sur le sol africain. Et c’est alors que je me rappelai qu’il m’eut emmenée quelques semaines plutôt chez le médecin faire des vaccins en vue d’un voyage en février en Afrique. Il m’eut eue en traite !

    A peine eûmes-nous débarqués de l’avion que notre chauffeur personnel nous conduisit dans notre campement aux pieds des montages dans le désert. Décidément, il eut tout prévu mon chéri d’Amour. Sauf la crevaison de pneu à quelques kilomètres du campement !


    Texte de Lonewolf

    Afghanistan, 2011. Il y a déjà plusieurs mois que la 5e unité de Delta Force est stationnée du côté de Kandahar. Malgré la mort d'Oussama Ben Laden, les attaques terroristes restent une possibilité à ne pas négliger. Et c'est bien pour ça que je suis là, avec les autres Delta de la 5e. Je m'appelle Mike Torgue, je suis sergent, et j'ai vu pas mal de choses depuis que je me suis engagé. Mais jamais rien de comparable à ce qui s'est passé il y a deux jours...

    Des coups de feu nous avaient été signalés par un hélico de reconnaissance à une dizaine de kilomètres, dans le désert. Un petit groupe de rebelles avait attaqué une jeep de journalistes. On fonçait sur les lieux quand, soudain, une lumière aveuglante explosa dans le ciel. Ça ne dura que deux secondes, mais ce n'était pas un coup de tonnerre. Aucun son n'a été produit, et c'était aussi aveuglant qu'une explosion nucléaire. Quant aux systèmes de détection de l'hélico, ils n'ont rien indiqué.

    Une fois arrivés sur les lieux, c'était pire...
    Si les impacts de balles sur le côté de la voiture indiquaient bien le déroulement d'une fusillade, il n'y avait rien d'autre. Pas une trace humaine. Pas la moindre douille ou arme. Aucune traînée dans le sable. C'était comme si tout le monde s'était volatilisé, comme ça, d'un claquement de doigts.
    On est revenus à la base sans rien. Puis des fouilles ont été lancées, au sol et dans les airs. Le périmètre sur les cinquante kilomètres alentour a été passé au crible, pas une grotte n'y a échappé, pas un centimètre carré de sable. Rien n'a été trouvé, pas même une petite trace.

    Les recherches n'ont pas cessé, mais l'espoir est mince, et personne ne comprend rien. Et la présence exceptionnelle d'un ponte du Pentagone et de plusieurs chercheurs alimente les rumeurs les plus folles... Sans oublier ces étranges messages radio incompréhensibles qui surviennent plus ou moins régulièrement depuis cela.

    Il semble qu'il se passe des choses étranges dans le désert afghan, en ce moment... Et il est difficile de dire si c'est un Projet Noir de plus pour le Pentagone ou... Autre chose...


    Voilà pour les candidats... Maintenant, le texte de Maxoo

    Moi qui voulait...
    Moi qui voulait partie en voyage
    J'ai rencontré cet homme d'un certain âge
    Qui m'a parlé de ces mirages
    Traversant les paysages

    Moi qui voulait de l'aventure
    J'ai sauté dans ma voiture
    J'ai bien mis ma ceinture
    Mais, là c'est la batterie qui sature

    Moi qui voulait de la beauté
    Me voilà comblé
    Par ce désert, qui je l'admets
    Arrive à m'impressionner

    Moi qui voulait de la paix
    Je laisse le temps passer
    S'écouler dans ce sablier
    Comme mon âme égarée


    Voilà pour la semaine! N'hésitez pas à réagir ;)

    Dernière modification par JuNa62 (06 Juin 2011 15:24:21)

  • Julii

    Marin sur les mers du savoir

    Hors ligne

    #22 23 Mai 2011 17:24:26

    Cette fois mon préféré est celui de Lone :)
    J'avais une idée que je n'ai pas eu le temps d'exploiter et je me rend compte qu'à partir d'une photo ou d'un thème on peut vraiment faire de tout :)
  • MarionJB

    Passionné du papier

    Hors ligne

    #23 25 Mai 2011 15:27:28

    De supers textes !! Semaine très productive ! J'aurais moi aussi le texte de Rev, très émouvant, mais j'aime aussi beaucoup les autres ! Félicitations à tous :)
  • Max Hell

    Lecteur professionnel

    Hors ligne

    #24 30 Mai 2011 18:34:40

    Laetitiabruxelles

    Marchant tête haute sur le chemin de sa destinée,
    Une créature séduisante est venue à sa rencontre.
    Empli de naïveté, il se laissa emporter par ses idées.
    Et la hache s’abattit marquant l’arrêt de sa montre.

    Sous les aspects d’un Ange au regard doux,
    Se cachait le plus laid des mirages.
    L’hypocrisie venait d’offrir son vrai visage.
    Et hébété, il tomba sur ses deux genoux.

    La morale à retenir de cette histoire
    Est bien de se méfier des apparences,
    Car la jalousie des autres signe votre décadence.


    InfoComète

    Un soir d’hiver en janvier.

    Capitole, dix-neuf heure trente.
    Elle est prête pour la rencontre.
    Ses yeux reviennent vers sa montre,
    C’est l’angoisse de l’attente.

    Soudain, le temps semble figé.
    Est-ce trop tôt, vingt ans
    Pour trouver le prince charmant ?
    Leurs regards se sont trouvés.

    Ils s’observent face à face,
    Sur les pavés de cette place,
    Leur histoire nait sous le clair de lune.

    Si la nature l’a fait blond,
    Si la nature l’a faite brune,
    C’est pour avoir de jolis enfants châtains.

    Quatrain épilogue:
    Devant le cinéma,
    Leurs regards se sont croisés.
    A l’église de Cedeira,
    Leurs vies se sont mêlées.


    et le mien :)

    Il y a deux chemins devant moi.
    À droite ?
    ou
    À gauche ?

    Je pars à droite
    Je pars à gauche

    Je m'assois sur ma chaise
    Je marche dans ces bois

    Je me connecte
    J'écoute

    Je parle avec des gens, derrière mon écran
    Je rencontre de nouveaux amis, avec qui je ris.

    Je lui parle
    Je la vois

    On rigole bien
    On se promène

    On se dit bonne nuit
    Je la raccompagne chez elle

    J'éteins mon ordinateur
    Je l'embrasse sur le perron.

    Comme quoi le virtuel est vraiment lent
    Comme quoi le naturel nous rapproche vraiment.

    Le chemin le plus court est d'oser
    Mais pas de se cacher.

  • JuNa62

    Puits de lecture

    Hors ligne

    #25 06 Juin 2011 15:29:13

    Atelier d'écriture n°6 : Les contraires s'attirent
    Texte de Julii ici

    Texte de Laetitiabruxelles

    Son regard fixe un point dans le vide. Je ne saurais avec certitude déterminer ce qu?elle regarde. Je crains pour sa vie. Elle est immobile sur le balcon, un léger vent soulève par intermittences sa jupe couleur crème, celle qu?elle préfère. Elle a toujours eu des tendances suicidaires, c?est lors d?une de ses quatre tentatives que je l?ai rencontrée.

    C?était au mois de janvier, il y a deux ans, il faisait particulièrement froid ce jour-là. J?attendais en grelottant à l?arrêt de bus quand je la vis arriver dans sa robe blanche ! Une robe de mariée bustier en plein hiver. J?ai cru que je délirais et au moment où le bus arriva, je la vis se jeter sous les roues. Sans réfléchir, je me suis jetée sur elle et je l?ai écartée des roues qui ressemblaient à des tentacules géantes voulant nous attirer à elles.

    Nous n?avons rien en commun. Moi, j?aime la vie, elle, elle l?a hait. Surtout depuis le jour où son fiancé a été tué dans un accident de voiture. Il se rendait à la répétition de leur mariage quand un camion a grillé un feu rouge et a percuté de plein fouet sa voiture. Il n?a eu aucune chance.

    Depuis que je l?ai écartée du bus, elle ne m?a plus quitté. Elle avait repris espoir et m?appelait son Sauveur. Mais aujourd?hui, je crains pour sa vie. Son frère aîné, dont elle était proche a disparu lors d?un safari dans le désert du Sahara, cela fait deux semaines. Elle est convaincue qu?il est mort. Elle dit qu?elle le sent au plus profond d?elle-même. Ma nature optimiste lui dit de garder espoir, sa nature pessimiste me dit que tout est perdu.

    Je l?observe, elle se tient toujours immobile sur le balcon. Elle pose lentement ses deux mains sur la rambarde. D?un geste brusque, elle se soulève. Je cours, elle m?entraîne avec elle dans sa chute. Le sol se rapproche, la fin est inévitable.


    Texte de InfoComète

    Destructions Et créations.
     
                  Soudain, la mer s?agite, les voiles claquent, le vent redouble, le bateau tangue,  les vagues gonflent,  elles dépassent la coque de trois mètres !
    « - Un homme à la mer ! »
    Le Capitaine regarde son équipage s?affoler, courir dans tous les sens, tandis que son vaisseau rugit, le bois craque et les hommes crient.
    « -Vos ordres Capitaine, vos ordres ! lui hurle son Second. »
    Mais le Capitaine est dépassé, la pluie lui cingle le visage mais il ne réagit pas. Tout à coup les yeux de son Second s?agrandissent d?horreur et de frayeur.
    « - Le krakeeeen ! s?écrit le Second ! Le kra »
    Trop tard, les gigantesques tentacules ont brisé le mat. Les voilent s?effondrent sur les hommes qui s?agitent sous les draps, piégés comme des rats. Les plus chanceux s?étoufferont peut-être avant que le monstre n?en n?ait fini avec le bâtiment.
    ArticlesQuatre autres tentacules surgissent du néant des eaux noires et empoisonnées pas son encre vénéneuse. Elles montent haut dans le ciel à une vitesse fulgurante, projetant d?immenses gerbes d?eau salée au passage. Puis, elles d?effondrent lentement sur sa proie.
    Mais avant l?impact, juste quelques secondes avant le déchaînement de violence qui broiera le navire, une musique douce résonne? un marin écoute pour la dernière fois la mélodie de la boîte à musique que sa fille aînée lui a offert.


                 La bête se réveille, tout est calme.
    Elle a encore rêvé de carnage, ou plutôt de son dernier carnage, passé depuis quelques mois déjà. Toutes les nuits pourtant, il revient.
    La créature est fatiguée.
    Fatiguée de cette lutte, fatiguée de donner la mort. C?est toujours la même chose, toujours le même fourmillement, la même panique, toujours les mêmes cris.
    Malgré ses efforts les hommes ne quitteront jamais la mer. Et qui pourrait leur en vouloir ? Elle-même connaît le plaisir des embruns sur sa peau lisse, le doux cri sous-marin des orques et des dauphins, le léger clapotis de l?eau sur elle-même, toutes ces odeurs, toutes ces sensations, tous ces sons si apaisants.
    Lentement, quelques notes lui reviennent, de la musique. Qu?est-ce donc ? Les humains seraient-ils capables d?autres choses que le commerce ou la piraterie ?
    La mélodie se fait plus présente, plus forte. Un bateau est ici.
    Le kraken se lève avec réticence, encore des imbéciles sur sa baie, les humains n?ont pas bonne mémoire.
    Le poulpe géant s?élance mollement à l?attaque. La mélodie s?amplifie.
    A quelques mètres du navire, la créature s?arrête. Cette musique... décidément elle est très? belle. La bête risque un ?il hors de l?eau, il ne faut pas les avertir de sa présence, sinon la surprise est gâchée? et la musique s?arrête.
    Une foultitude d?hommes et de femmes colorés bougent et se tortillent sur le pont. Un mariage.
    Voilà qui explique ces nouveaux sons.
    La bête s?installe sur le dos et fait le tour du bâtiment à distance, suivant le rythme des notes au fur et à mesure, sans s?en rendre compte. Elle n?avait jamais connue plus grande détente. La mélodie lui plait de plus en plus, elle se laisse aller à quelques brasses inutiles, à droite, à gauche, une boucle ; un, deux, trois ;  un, deux, trois ; à gauche, à droite, une boucle ; un, deux, trois ; un, deux, trois ; UN, DEUX ; à droite, à gauche, une boucle, VAGUE, VAGUE. Aux notes plus fortes, la bête fait claquer ses tentacules sur l?eau. Et la mélodie reprend, un, deux, trois, un, deux, trois? Elle danse.
    Subjugué par ces sons, le kraken s?est laissé aller. La créature danse.

                  Lentement le marin, chef des musiciens, s?éloigne de la proue, la boîte à musique de sa fille dans les mains. Il a réussi. Le kraken ne viendra plus jamais le terrifier.

    Ainsi est née la plus belle histoire d?amour jamais racontée en mer. Celle d?un bateau de fête et d?un kraken apprivoisé.

    La création l?emporte sur la destruction.


    Texte de Revelation

    Elle, Marie-Gladys, 35 ans, bourgeoise endimanchée, toujours tirée à quatre épingles.
    Lui, Kevin, 22 ans, surfeur né, la mèche rebelle et le t-shirt mouillé.
    Rien ne pouvait présager leur rencontre.

    Ce dimanche matin,  une envie folle de lecture en plein air pris Gladys. Elle enfourcha donc son vélo, emporta livre et couverture fleurie et longea la plage jusqu?à sa crique favorite.

    Ô malheur, un groupe de jeunes gens y avait déjà élu domicile. Qu?à cela ne tienne, elle ne rebroussa pas chemin.  Elle installa sa couverture, retira précautionneusement son vêtement dominical et s?allongea sur le dos, le livre à la main, se laissant caresser la peau par les doux rayons du soleil.

    Contre toute attente, son regard fut attiré par ce jeune homme, visiblement l?aîné du groupe, qui prenait un plaisir fou à chevaucher sa planche sur les vagues. Elle essaya bien de chasser son trouble, mais les mouvements amples de Kevin l?obsédait, capturait ses pensées. Son corps ondulant, affrontant le ressac, la subjuguait. Ses bras, bronzés, souples, tels les tentacules d?une pieuvre dansant dans les eaux, l?enchantait.

    Après une nuée infinie de plaisirs aquatiques, Kevin décida qu?il était temps de faire connaissance avec cette femme immobile qui l?observait depuis la plage. C?est comme électrisé qu?il s?avançait vers elle.

    Lorsqu?il arriva à sa hauteur, il un frisson intense hérissa son épiderme,  son c?ur se mit à battre la chamade. Dans son esprit, une seule phrase résonnait : Et si c?était ça, le coup de foudre.

    Gladys, de son côté, ne cacha pas son émoi. Après avoir accepté un repas sur la plage le soir même, elle pensa : Les contraires s?attirent.

    A suivre?


    Voilà pour les candidats... Maintenant, le texte de Maxoo

    Dans l'histoire beaucoup de choses différent
    Le temps déploie ses tentacules à travers les ères.

    STOP
    Le temps s'arrête à quatre heures.
    Fixé
    Le monde respire doucement

    Noir & Blanc
    Comme sur une ancienne télé
    Comme un couple mixte.
    Comme deux couleurs complémentaires.

    Aîné & Benjamin
    Comme un grand-père et son petit-fils
    Comme deux frères inséparables.

    Amour & Haine
    Comme dans un téléfilm du dimanche soir

    Antonyme & Synonyme

    Le temps reprend ses droits.
    Le film défile.
    En couleur.

    L'Histoire continue
    Jamais elle ne se terminera


    N'hésitez pas à réagir ;)

    Dernière modification par JuNa62 (20 Juin 2011 14:57:25)

  • Max Hell

    Lecteur professionnel

    Hors ligne

    #26 13 Juin 2011 15:47:14

    Beaucoup de participations cette semaine !! :D Il n'y aucun classement par préférence, ils sont tous bien ! ;)

    Le texte de Liz est sur l'article ! :D

    Rose Lazare

    « Si vous prenez ce modèle, je peux vous garantir que vous ne le regretterez pas. Tous les clients à qui je l'ai vendu en sont... »
    Adrien n'eût pas le temps de terminer sa phrase, sa collègue l'avait soudainement interrompu en lui tendant le téléphone. Visiblement affolée, elle s'était mise à baragouiner et il n'avait réussi à saisir que les mots « urgence » et « hôpital » et s'était alors emparé du combiné en une fraction de seconde.
    La conversation qui suivit, il ne s'en souvint pas très bien. Tout était allé si vite qu'il s'était simplement contenté de répondre aux questions les unes après les autres, comme une machine : Oui, il était bien Adrien Cabalery; oui, il connaissait bien Juliette Abric et oui, il viendrait aussi vite que possible. Assourdi par le bruit de son cœur qui s'était mis à battre de plus en plus fort, il prit ses clés et quitta son lieu de travail sans dire un mot. Il s'installa dans sa voiture, ferma les yeux et s'agrippa  au volant. Après quelques instants, il se ressaisit, il devait se rendre à l'hôpital sans plus attendre, Juliette avait besoin de lui, ce n'était pas le moment de faillir. Il mit les clés sur le contact et démarra.

    Toudoum toudoum toudoum, il venait d'arriver à l'hôpital et son cœur battait toujours à tout rompre si bien qu'il en avait des vertiges. Il se dirigea tant bien que mal jusqu'à l'accueil, se présenta et demanda s'il pouvait voir Mlle Juliette Abric. La secrétaire, un petite femme blonde dont le regard exprimait la compassion, lui répondit que malheureusement c'était impossible. Juliette avait été percutée par une voiture et était actuellement en train de subir une intervention. Elle était vraiment désolée, mais elle ne pouvait pas lui en dire plus pour le moment. Puis, elle l'invita à aller s'assoir dans la salle d'attente en attendant qu'un médecin vienne lui parler.

    Il ne sut pas combien de temps il resta là, assis. Le temps, il en avait perdu la notion depuis qu'il avait reçu le coup de téléphone. Il remarqua simplement que son cœur battait désormais en rythme avec le tic tac de l'horloge et cela le rassurait. Il se raccrocha alors à l'espoir que le cœur de Juliette  battait lui aussi la même mesure et qu'il pourrait vite chasser de sa mémoire le souvenir de leur dernière rencontre qui s'était soldée par une violente dispute. Pour la deuxième fois de la journée, il fut interrompu dans son cheminement, mais cette fois-ci ce fut par une voix d'homme :
    «Mr Cabalery? Bonjour,je suis le docteur Chase, c'est moi qui ai pratiqué l'opération de Juliette, si vous voulez bien me suivre. »

    Il se leva et suivit le chirurgien, il savait son avenir dépendrait de ce qu'il trouverait derrière cette porte.


    BlackWolf

    Le soleil sourdait des nuages par de fins rayons qui venaient caresser mon visage. Je profitais pleinement de cette chaleur bienfaisante sur ma peau, de cette lumière vive qui traversait mes paupières, m’offrant une sensation de bien être et d’apaisement.
    J’ouvris les yeux pour découvrir l’azur couleur lavande et, en son centre, cette boule lumineuse, éclatante et fascinante. J’avais l’impression de voir tout cela clairement pour la première fois, comme si je venais de me réveiller d’un long sommeil et qu’un filtre avait été retiré de mes pupilles pour me permettre de découvrir ce spectacle enchanteur.
    J’étais assis dans un petit parc entouré de pins, de chênes et d’autres arbres dont je ne connaissais pas le nom, tous plus verdoyant les uns que les autres. Les couleurs me paraissaient des plus chatoyantes et sublimes et un sourire se dessina sur mon visage. Je me sentais bien. Vraiment bien. Dans une sorte d’extase que je n’avais jamais connue.

    Mon regard se dirigea vers les grilles et au delà, cette rue piétonne couverte de monde qui courait à tout rompre comme si leurs vies en dépendaient et que le monde allait s’écrouler devant eux s’ils s’arrêtaient. Ils donnaient l’impression de vouloir rattraper le temps pour s’offrir, enfin, la chance d’en profiter.
    Tic Tac Tic Tac ; cette femme qui court, en retard, pour rejoindre un patron qui la considère interchangeable et qui ne fera que la rabaisser régulièrement. Tic Tac Tic Tac ; ce petit garçon qui se dépêche de rentrer chez lui, par ce temps estival, pour tester le dernier jeu vidéo qui va le déconnecter pendant plusieurs heures. Tic Tac Tic Tac ; cette grand-mère qui passe ses journée à chercher un contact, une parole quelque chose qui lui rappelle qu’elle existe. Tic Tac Tic Tac ; ce SDF qui cherche à oublier le temps en espérant que sa vie va s’améliorer. Tic Tac Tic Tac ; cet automobiliste qui s’acharne sur son volant en espérant que la circulation va s’ouvrir, tel moïse devant la mer rouge, pour le laisser rejoindre son rendez-vous qu’il considère comme capital.

    Je regardais toutes ces personnes qui fuyaient, qui couraient, qui tentaient de grappiller des secondes pour pouvoir, peut être, en bénéficier plus tard. Je les regardais et j’aurais aimé leur dire d’arrêter, de se poser et de jouir du moment présent, de ce qui nous est offert par la nature.
    J’aimerai tant pouvoir leur dire de savourer chaque instant. D’embrasser comme si c’était le dernier baiser, de danser comme si c’était la dernière danse, de chanter comme s’ils n’allaient plus jamais pouvoir le faire….. Mais je ne peux pas. Je lève mes mains devant mes yeux, pales, trop pales, limite éthérées, seul deux crevasses roses transparaissent sur mes poignets.

    Si seulement je n’avais pas fais le con devant l’horloge de ma vie.
    Tic Tac Tic Tac.


    Lonewolf

    Tic tac tic tac... La pièce était rythmée uniquement par le bruit de cette horloge, en rythme avec des battements de cœur. La nuit commençait à tomber, accompagnée de la pluie, mais il faisait encore plus sombre et froid à l'intérieur. A l'image de son propriétaire, la pièce ne laissait voir que tristesse, mélancolie, et regrets.

    Un homme, seul, feuilletait un album, et repartait dans son passé, remontait le temps pour imaginer une autre vie. Il voulait échapper à sa vie pauvre et solitaire, changeant chacune de ses décisions, chaque élément qu'il pouvait changer.

    Tic tac tic tac... Mais le temps est assassin et très joueur, il garde toujours ses atouts dans sa manche, prêt à vous faire jouer et perdre votre tapis sur une seule main. A force de changements, l'homme réussit à s'imaginer une vie heureuse, voire à la vivre.

    Mais la fin fut brutale. Tant de changements et de détours l'amenèrent à vivre entouré et non seul, mais le temps réclamait son dû. La fin le prit dans un accident.

    Tic tac tic tac... L'horloge continuait son bruit incessant, mais le cœur ne résonnait plus avec elle. Une pièce vide et fermée semblait ne pas avoir vécu depuis bien des années. Parfois, on parlait à voix basse d'un homme qui y aurait vécu en ermite, voire d'un fantôme.
    Où est le vrai, où est l'illusion ? Qui a rêvé de quoi ? Une pierre tombale dans le jardin attenant n'apprend rien, ni nom ni dates.

    Le temps passe, assassin, joueur, et seul gardien de la vérité. Tic tac tic tac...


    Astyala

    "Une vaste plaine herbeuse. Au loin, des arbres. Aulnes, chênes, frênes laissent entendre le son mélodieux de leurs feuilles agitées par la brise froide. Le rouge, le jaune, le vert se mêlent aux teintes brunes comme sur les aquarelles des grands peintres. Frissonnante, je m’avance, remontant le col de ma veste. Soudain, un corbeau s’envole, tout en laissant éclater son mécontentement. Les pieds glacés dans mes bottes trempées de rosée, je laisse mes pensées me ramener vers mes souvenirs. La première fois où mes pas m’ont emmené ici. La première fois où je suis restée sans voix face à ce paysage. La première fois où j’entrais dans ce monde. Dans son monde. La première fois … Machinalement, j’allais m’appuyer contre la barrière en bois. Un inconnu aurait pu penser que j’observais les bêtes paître, mais il n’en était rien. Devant mes yeux, une toute autre scène défilait. Devant mes yeux je revivais mes deux dernières années.

    Mon arrivée à la ferme. Mon arrivée parmi eux. Comment d’un regard il m’avait charmé. Attentionné, il m’avait tout appris. A chacune de mes hésitations, un regard. A chaque regard, un sourire. Son assurance. Comment oublier ma première leçon de conduite ? Il m’avait pris sur ses genoux. Lui, un parfait inconnu. Le rouge aux joues, je m’étais exécutée. Comment dire non à son patron ? Après une heure de conduite, j’en étais ressortie fourbue, tellement la tension avait été grande. Et … Ses appels réguliers pour me montrer tout ce qu’il pouvait. Son sourire toujours qui m’encourageait. Ses plaisanteries qui faisaient briller ses yeux.
    Et puis … La première fois qu’il m’avait touché. Juste une seconde, pour me faire sursauter. Ses mains qui s’attardaient maintenant sur mes hanches, lorsque je conduisais. Ce nœud qui se formait en mon sein, quand nous étions trop proches. La raison qui toujours me criait de m’éloigner. Mon cœur qui tonnait plus fort encore dans ma poitrine. Le premier baiser. Long et passionné. Le deuxième qui vient vite, moins pressant. Cette impression que tout chavire, tandis qu’on perd pied avec la réalité, les responsabilités. La culpabilité. Mais le besoin de s’accrocher à lui, plus puissant. Les secrets qui se mettent en place… La première nuit. Le temps qui passe trop vite…

    Mais … Les secrets qui prennent trop d’ampleurs. Les appels trop rares. Son ignorance lorsque nous travaillons. Ses sourires qui se sont éteints. La noirceur de son regard lorsqu’il cri. La douleur de mon cœur … Toutes ces choses qu’il ne m’apprend plus. Le repos que je ne trouve plus. Tous ces instants à l’attendre. Les faux espoirs quand il vient vers moi. Les faux espoirs quand il profite de moi. Encore et encore. Les sentiments qui s’accrochent à moi. Les abysses dans lesquels il me plonge à force de médisances. Ses yeux qui ne brillent plus. Ses mains qui ne me touchent plus.  La culpabilité qui pèse lourd sur mes épaules. Les larmes qui coulent.
    Et puis … La raison qui maintenant accuse. Mon souhait de ne plus le revoir. Le devoir d’y aller encore. Devoir de supporter son regard, chaque jour. Mon amour qui se transforme en haine. Haine, aussi noire que les yeux qu’il pose sur moi. La peur quand sa voix raisonne, trop fort. Les maux de ventre chaque matin. La gorge serrée chaque soir. Et le repos que je ne trouve pas.
    Et encore … Le calme entre deux tempêtes. Ses sourires qui refont surface. Ses mains qui se font trop pressantes. La peur qu’il profite de moi. La peur qu’il vienne chez moi. Les soirées passées dans le noir. Le temps qui ne s’écoule plus.

    Et enfin … Ses cris devenus trop forts, et ses injustices trop nombreuses. Mes cris qui finalement raisonnent. Mon départ. Trop tôt. Trop tard. Mes yeux qui pleurent à torrent. Le soulagement qui arrive, enfin.

    Je sortais de mes pensées, une grimace sur les lèvres. Tant de souvenirs. Tant de choses qui m’avaient changé en deux ans passés avec lui. Seulement deux ans … Il m’avait enfermé dans son monde, et j’en avais souffert. Mais c’était fini. Oui, c’était fini, essayais-je de me convaincre, en pensant au lundi précédent. Lundi j’avais démissionné, c’était il y a cinq jours. Lundi, j’avais refermé la porte de ce monde qui ne me valait rien. Deux ans de doutes, de peurs et de pleures. Deux ans sans dormir convenablement. A m’éloigner de tout le monde. Deux ans … Et pour la première fois j’avais dormi sereinement. Je souris. Et, embrassant le paysage une dernière fois, je me détournais et m’en allais. C’était fini. Le temps reprenait sa course régulière."


    PetiteMarie

    Le temps

    Il y a ceux qui regardent vers l’avenir
    Et qui vivent sans jamais se retourner.
    Il y a ceux qui pensent qu’au passé
    Et qui ne voudraient jamais en sortir.
    Mais rares sont ceux qui pensent au jour le jour
    Qui vivent chaque minute en oubliant les toujours.
    On pense à ce qu’on voudrait, à ce qu’on a eu
    Mais on oublie ce qu’on a à portée de main !
    On pense à ce qu’on va vivre, ce qu’on a vécu
    Et on oublie aujourd’hui pour hier et demain !


    Laetitiabruxelles

    En 1965, j’ai hérité de la montre de gousset de mon grand-père. « Cette montre… » me disait-il quand je n’étais encore qu’un petit enfant de 10 ans, « …est dans la famille depuis 1914. » Mon grand-père William l’avait trouvée dans la neige lors de la Trêve de Noël près de Ypres, en Belgique. Il me prétendait qu’elle était magique. Enfant, je le croyais volontiers, je m’imaginais voyager dans le temps grâce à elle.

    Aujourd’hui, âgé de 60 ans, je ne crois plus en ces histoires de montre magique. Mon fils l’ayant trouvée par hasard dans un des tiroirs de la cuisine me demande ce que je compte en faire, qu’elle vaut probablement son pesant d’or. « Arrête ton char, mon fils, cette montre ne vaut pas un clou » lui répondis-je. Toutefois, je décidai d’aller la faire estimer chez le bijoutier se situant à Hatton Garden au bas de ma rue à Londres.

    Après un examen minutieux, le bijoutier me dit qu’il ne pouvait rien n’en faire mais il me proposa de la réparer si je le souhaitais. Ce que je fis. Je n’avais jamais vu cette montre fonctionner. Une semaine plus tard, je la récupérais. Le 25 décembre, comme un cadeau de Noël. L’enfant de 10 ans qui sommeillait en moi était fier comme lorsque mon grand-père me l’avait montrée pour la première fois.

    De retour chez moi, je m’assis à ma table de cuisine et écoutai attentivement le « tic tac tic tac » merveilleux de la montre tout en l’observant avec émerveillement. C’est au bout de dix minutes que je m’aperçu que le temps autour de moi s’était arrêté alors que les aiguilles de la montre tournaient.

    Je ressortis montre en main et observai les gens immobiles dans la position qu’ils avaient prise dix minutes plus tôt. La neige continua à tomber. J’entendis des champs de noël provenir de nulle part. Comme sortis d’une autre époque, émergeaient devant moi des soldats allemands et anglais en uniformes de la Première guerre mondiale. Ils chantaient, mangeaient et jouaient au foot ensemble.

    Au bout d’une heure, je fis tomber la montre de ma main et elle se brisa. Les soldats disparurent et les gens immobilisés reprenaient vie. Mon grand-père William avait raison, sa montre était magique. Je ramassai ce qu’il en restait et la remis dans le tiroir de la cuisine. Et je ne racontai à personne ce que je venais de vivre. C’était mon secret que je partageais avec mon grand-père.


    E.R Man

    Tic tac,
    Tic tac,
    faisait l'horloge

    Tic tac,
    Tic tac,
    au fond de la maison

    Tic tac,
    Tic tac,
    au milieu de la nuit

    Tic tac,
    Tic tac;
    faisiat le temps

    Tic tac,
    Tic tac,
    au moment où tout le monde dort

    Tic tac,
    Tic tac,
    en solitaire

    Tic tac,
    Tic tac,
    dans le noir

    Tic tac,
    Tic tac,
    dans le silence

    Tic tac,
    Tic tac,
    jouaient comme air, les aiguilles

    Tic tac,
    Tic tac,
    c'est la seule mélodie

    Tic tac,
    Tic tac,
    sonnaient les heures

    Tic tac,
    Tic tac,
    sans effort

    Tic tac,
    Tic tac,
    volià l'heure magique
    celle où
    s'ouvre le chemin
    vers
    le pays féérique...


    Bykiss

    Tic Tac Tic Tac

    Une brise d’air frais s’engouffre dans la pièce. Mmh, quel délice ! Le mois de juillet est enfin là, et avec lui la chaleur suffocante des nuits d’été.
    Becca n’arrive pas à s’endormir. Il fait chaud, trop chaud. Elle se noie dans ses couvertures qui s’emmêlent autour d’elle, la rafraîchissant quelques secondes, pour ensuite lui donner l’étouffer.

    Tic Tac Tic Tac

    Maudite horloge ! Comme si elle avait besoin d’un rappel que le temps n’en finit pas de passer. Un mouton… deux moutons… trois moutons… Quel ennui ! C’est toujours pareil, dès que l’été pointe le bout de son nez, Becca passe des heures et des heures à rêvasser sans trouver le sommeil.

    Bzzzz Bzzz

    Ah bin il ne manquait plus que ça ! Hé oui, l’été, la chaleur… et les moustiques.

    Tic Tac Tic Tac

    Becca donne un grand coup dans les couvertures, qui s’effondrent au pied du lit. Elle se tourne, se retourne, se couche en travers du lit. Rien n’y fait, le marchand de sable a zappé sa maison, une fois de plus ! Il ne lui reste plus qu’à ruminer ses pensées, comme toujours.

    Tic Tac Tic Tac

    Si seulement Max ne l’avait pas plantée là, à la sortie de l’école, sous prétexte que « Mâââdame ne sait pas ce qu’elle veut ! » Bon c’est vrai qu’en ce moment, elle était assez chiante. Mais bon, y avait pas de quoi en faire tout un plat. Ce n’est pas comme si elle avait dit à tout le monde in-ten-tion-nellement qu’elle irait voir ailleurs s’il continuait à se comporter comme un gosse. C’est cette peste de Camille qui avait tout balancé !
    Et puis avec le divorce de ses parents, elle n’avait pas que ça à faire que de se soucier du petit confort perso de Môônsieur.

    Tic Tac Tic Tac

    Et puis, s’il veut râler, il n’a qu’à râler. Après tout, c’est vrai qu’il passe tout son temps sur sa Playstation ! Elle voulait un homme, un vrai.

    Tic Tac Tic Tac

    Oui mais quand même, là, s’ils étaient au lit tous les deux, ils ne seraient pas en train de compter les moutons…
    Pfff, quelle idée aussi d’avoir blessé son amour propre. On sait bien comment ils sont les garçons.

    Tic Tac Tic Tac

    Bon allais, demain, elle irait s’excuser, et elle lui proposerait même peut-être une petite partie de Street Fighter en gage de paix. À tous les coups, ça marchait.

    Tic Tac Tic Tac

    Aaah les mecs… Ils nous en font voir de toutes les couleurs ! Et puis c’est vrai que demain, c’était… c’était un jour important… important parce que… Z z z… parce qu’il avait dit… Z z z… dit que…

    Zzz Zzz Zzz

  • Max Hell

    Lecteur professionnel

    Hors ligne

    #27 13 Juin 2011 15:49:32

    J'ai oublié nos textes à nous le jury =D

    Julii

    Aujourd’hui c’était le dernier jour de cours avant les grandes vacances. Comme avant chaque vacance, la tradition qui se transmet d’élève en élève veut que chaque jour de ces dernières semaines soit un jour particulier.
    Au programme cette semaine :
        -LUNDI : Fixage du prof pendant toute l’heure
        -MARDI : Mâchage de chewing-gum
        -MERCREDI : Grève de la parole
        -JEUDI : Fête du bavardage !
        -VENDREDI (aujourd’hui) : TIC ET TAC ! Vive les stylos qui font TIC TAC !

    Ce matin à 8 heures distribution de stylos usés devant la grille pour ceux qui n’en ont pas. Je récupère 5 stylos pour ne pas faire d’histoire et m’empresse de retrouver mes amies, hystérique à l’idée d’âtre en vacances le soir même.
    La journée commençait bien, la prof de sport, Mme Gynomé nous a annoncé après dix minutes de retard que le match de foot profs/élèves n’était en aucun cas annulé. Jusque là j’étais plutôt contente, tout le monde, je croyais, allait être trop captivé par le match pour penser à faire TIC TAC avec les stylos. Il faut dire que je m’étais vraiment trompée, ils avaient trouvé une solution pour faire TIC TAC tout en jouant au foot !

    Bon il va falloir que je vous explique pourquoi je déteste tant les TIC TAC, c’est tout simplement parce que j’ai hérité de la sensibilité des oreilles de ma mère. Ces son répétés à longueur de journée me donnent très vite la migraine. Je n’ai qu’à rentrer chez moi vous me direz, sauf que je préfère encore souffrir de migraine plutôt que de me retrouver avec la ‘fabuleuse’ fille au pair que mes parents m’on attribués pendant leu absence. Si je vous dis qu’elle n’est pas du tout fabuleuse c’est pour plusieurs raisons. De un elle sent les brocolis, de deux elle n’a jamais de bons sujet de conversation et de trois elle ne sait même pas que la moustache ça s’épile… une vrai catastrophe…

    A la suite de ce fameux cours de sport ou les élèves on finalement gagné 6/2 tout le monde se rend en étude car M Tronet de prof de math a oublié que les vacances ne commençaient que demain et non pas le moi dernier.
    On c’est donc retrouvés avec les 6°C et les 3°A dans la grande salle de perm’. Autant vous dire que je n’étais pas la seule à souffrir dans ce bouquant. Amandine la surveillante à dû faire beaucoup d’effort pour nous supporter en ce dernier jour d’école.
    Pas la peine de vous préciser je pense qu’en à peine dix minutes c’était la compétition entre les trois classes… à celle qui ferait le plus de bruit…
    Bon voilà, ça c’est juste la matinée.
    Il ne s’est pas passé grande chose pendant la pause du midi car c’est un programme qui s’applique uniquement pendant les cours.
    Nous avons eu deux cours durant l’après midi, d’un histoire (ennuyant à mourir ce prof qui nous confisque les stylos à l’entrée en classe et qui nous fait cours jusqu’à la dernière seconde…) et un de SVT.
    Un vrai désastre ce cour de SVT. Le prof assez sympa nous ramène toujours des animaux bizarres à disséquer les derniers jours. Cette fois ce sont 4 mérou qui sont passé sur la paillasse (ne me demandez pas d’où ils venait le prof est assez bizarre donc c’est sûrement d’un endroit pas très légal…enfin je dis ça je dis rien…) et qui se sont fait éventrer pas très proprement par les garçons. Et tout ça bien sûr avec ce fabuleux bruit de fond qu’est le TIC TAC permanent !


    Moi (maxo0 :P)

    La vie

    Le temps passe trop vite
    Les gens l'évite
    Mais il est plus fort
    Même avec tous nos efforts

    On ne peut le battre
    Encore moins l'abattre
    C'est la chose invisible
    Et surtout invincible

    Il attaque seul.
    Il fait fâner le glaïeul,
    Et notre peau aussi
    Consummant nos vies

    A petit feu
    Il nous en prends un peu
    On vieillit
    C'est la vie

    Mais c'est le temps
    qui fait
    Tic Tac


    & JuNa

    Tic
    Un pas
    Tac
    Un souffle

    J'avance vers ma destinée,
    J'erre.
    Regardant le temps passer,
    Ici, point de retour en arrière.

    Sur cette terre j'attends

    Le moment où mon temps sera passé
    Oui, chaque seconde est comptée.

    Alors, sans relâche je marche
    Toujours droit devant
    Poussée par le vent de la destinée.

  • JuNa62

    Puits de lecture

    Hors ligne

    #28 20 Juin 2011 15:01:25

    Atelier d'écriture n°10 : Que la lumière soit
    Texte de Rose Lazare ici

    Texte de Révérence Sateenkari

    Je déambule.
    Je déambule et mon c?ur funambule bascule. Petite fée happée dans ce temps suspendu dans le Temps, plus rien d'autre ne compte. Ferme, ferme les yeux et laisse toi chavirer jusqu'à s'épanouir toutes corolles dépliées dans un monde où les couleurs sont faites de larmes secrètes et de sourires sacrés.
    Les écouteurs directement soudés à mes oreilles envoient via tout un réseau de câbles électriques et de tubes synthétiques une quantité de décibels que je n'entends plus. La pile à cesser de battre sans doute mais cela n'a plus d'importance. Ici tout à cesser de battre. Ici plus rien n'a d'importance. Entre ombre et lumière, il n'y a pas de demi mesure. Pas de place pour le gris. Pas de grâce pour le cri. Le Silence est de mise, aussi éternel que la Ville et les anges en sont les garants immobiles. Son voile de douleur revêt une sereine mousseline aussi légère que la brise délicate, oh que ne puis-je me fondre à cette éternité et rester en paix l'éternité d'une seconde...
    Sur le marbre blanchi de soleil, une morsure en belles lettres presque effacées. Elle est cachée par un bouton de rose tout desséché. La pierre est sale des feuilles malades sont venues pourrir ici mais la pierre est belle car son nom est gravé dessus. Du bout des doigts je voudrais effleurer ce tracé que je n'ose approcher. Tant d'années déjà ont passés. Des années et des siècles et son nom est encore sur toutes les lèvres. Moi on m'a déjà presque oublié. A peine éclose la rose se met à faner.

    J'ai ouvert les yeux, une lumière nouvelle en mon sein. Je ne suis qu'un fantôme qui hante le monde. Un fantôme parmi les fantômes. Que la lumière soit, il n'y a que les morts qui sont vivants. Et la lumière fut. À eux de rêver. À eux de nous faire rêver. Me faire rêver. Juste pour une seconde d'éternité.


    Texte de Joyeux Drille

    Il faisait noir, très noir. Une obscurité profonde, presque surnaturelle, effrayante. A cet instant, il aurait aimé avoir à porter de la main un bouton sur lequel appuyer afin de dissiper ces ténèbres d'un simple clic.
    Bizarrement, alors qu'il se sentait comme plongé dans une bouteille d'encre, il aurait préféré qu'un silence aussi profond que l'ombre l'enveloppe. Mais non, dans ses oreilles, un bourdonnement continu, agaçant, comme des feuilles mortes qu'on froisse entre ses mains, un crissement qui commençait à le rendre cinglé.
    "Privé de vue, privé d'ouïe, me voilà bien", songea-t-il. Malgré tout, il continuait sa progression contre vents et marées. "Ou plutôt, contre nuit et grésillement", pensa-t-il sans aucune trace d'ironie.
    A quel espoir pouvait-il bien se raccrocher ? Il n'en était pas bien sûr... Peut-être cette étrange tête d'épingle qu'il apercevait au loin, seul point brillant flottant sur un océan sombre. Grossissait-elle ou son imagination, la traîtresse, lui jouait-elle des tours ? Non, il ne rêvait pas, n'était pas la proie d'hallucinations, ça se rapprochait, et assez vite, même.
    L'envie d'y arriver se faisait encore plus forte. Il se croyait plongeur privé d'oxygène et ce halo, c'était le surface qu'il devait crever pour enfin avaler la goulée d'air salvatrice. "Ne t'arrête pas, ne t'arrête pas", grommelait-il sans cesse, tel un mantra adressé aux divinités pouvant le sortir de là.
    Il ne s'arrêtait pas. C'est même à 118 km/h, soit un peu au-dessus de la limite autorisée, qu'il quitta enfin le noir pour la lumière. Il jaillit de la bouche du tunnel tel un obus sortant d'un canon. A ce moment, il dit tout haut : "que la lumière soit !" Simultanément, le bruit cessa dans ses écouteurs. Sorti du tunnel, il avait retrouvé aussi soudainement qu'il avait disparu, le réseau téléphonique sur son mobile.
    Mais, mieux encore, il avait surtout repris contact avec la bienveillante luminosité du soleil qui commençait à réchauffer son visage que l'inquiétude avait rendu pâle.
    Instinctivement, il leva le pied, repris une vitesse de croisière et, comme il laissait définitivement derrière lui la route souterraine, le sourire lui revint. Un sourire lui aussi lumineux.


    N'hésitez pas à réagir ;)

    Dernière modification par JuNa62 (20 Juin 2011 15:02:48)

  • JuNa62

    Puits de lecture

    Hors ligne

    #29 27 Juin 2011 18:36:17

    Pour cette semaine, le texte d'Hanaelle est ici

    Voici le texte de Reveline

    Vous avez reçu un e-mail me dit la voix pré-enregistrée de mon ordinateur

    Je jette illico un œil mais, comme c’est bizarre, je ne connais pas l’expéditeur

    Je n’ai pas pour habitude de m’intéresser aux spams ni aux hoaxs

    Ce n’est pas coutumier je le jure sur mon âme et Sainte-syntaxe !

    Mais je ne sais pourquoi, de toute prudence faisant fi !

    Et ignorant les avertissements répétés de mon anti-virus affolé, je l’ouvris

    C’était un e-mail envoyé en multidestinataires, traitant d’une bien étrange affaire

    Le message était écrit de fort belle manière, bien que dans un style un peu lapidaire

    Mais le sujet n’était pas des plus clairs, on m’invitait,  figurez-vous !

    On m’invitait, oui, dimanche en huit, à un bien curieux rendez-vous

    Le comité des moustiques de la région  me conviait à une collecte

    Sous la forme d’un pique-nique où entre deux rafraichissements

    Un camion réfrigérant m’attendra à l’heure dite dans une rue discrète

    Pour que j’effectue un don de sang, comme c’est charmant !

  • JuNa62

    Puits de lecture

    Hors ligne

    #30 12 Septembre 2011 20:06:50

    Atelier d'écriture n°13 :  La rentrée
    Le texte de Lamarie84 ici

    Le texte d'Arcaalea

    Les rentrées scolaires
    - A 7 ans : Chouette ! La rentrée ! Des fournitures scolaires toutes jolies, de nouveaux copains, de nouvelles copines, une nouvelle maîtresse et des tas de trucs intéressants à apprendre. Vite maman, j’ai hâte d’y être !

    - A 9 ans : Dis maman, pourquoi ils étaient méchants avec moi mes camarades ? Cette année, une nouvelle rentrée. C’est sûr, je vais me faire de vrais amis ! En plus, je suis habillée à la mode, maintenant. C’est sûr, ils vont m’aimer !

    - A 11 ans : Maman, j’ai peur, tu crois que je vais enfin avoir des amis ? Le collège, normalement, il y aura beaucoup plus de monde, je vais surement trouver quelqu’un qui sera comme moi. Sûrement… Et puis, je suis grande maintenant… A défaut d’amis, je peux toujours bien travailler en cours, maman…

    - A 13 ans : Je n’ai pas envie d’y aller, maman… Les garçons, c’est tous des idiots et les filles, elles sont pires. Tu ne sais pas à quel point ils peuvent être cruels, maman… Tu crois que je vais enfin avoir un petit copain cette année, comme les autres filles ? Je ne me sens pas bien, je peux rester à la maison, maman ?

    - A 15 ans : Ne viens pas, maman. Je rentre au lycée, je suis une vraie jeune fille maintenant. Ne t’inquiète pas. Ils ne me connaissent pas, là-bas, et puis j’ai changé. Je suis plus aussi faible qu’avant, maman. C’est sûr, ils vont m’aimer. Et puis, au pire, s’ils ne m’aiment pas, ça tombe très bien, je ne les aime pas non plus ! Je n’ai pas besoin d’un ami de toutes façons… Personne ne peut me comprendre ! Si je pouvais juste me trouver un petit ami gentil, maman, je serais heureuse.

    - A 23 ans : Plus de rentrée. Plus d’idiots. Plus de filles cruelles. J’ai eu mon petit ami gentil, j’en ai plusieurs, d’ailleurs… Je voulais plein d’amis. J’en ai, maman. Pas beaucoup, mais c’est des gens sur qui on peut compter. A l’école, ils ne m’ont jamais compris. Ils m’ont fais du mal, maman. Mais ce n’est pas grave, c’est du passé tout ça.

    - A 24 ans : Et si je faisais une nouvelle rentrée ? A la fac cette fois-ci. Pas pour les autres, mais pour moi. Ça changera, pour une fois !