[Suivi lecture] Alexandrine

 
  • isallysun

    Cauchemar des auteurs

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    #331 18 Avril 2020 05:10:08

    Bonne relecture épistolaire! :pink:
  • Milena19

    Grand chef libraire

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    #332 02 Mai 2020 16:17:30

    Ahhhhhhhhhhhhh " Les liaisons dangereuses" :pink: Que j'aime cet ouvrage !!! je devrais me reprogrammer une lecture !! Et puis, j'adore les romans épistolaires :heart:

    Bonne lecture également avec Lorraine :heart:

    Bon week end !
  • Alexandrine

    Lecteur confirmé

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    #333 11 Mai 2020 18:25:20

    Bonjour à vous :)

    J'ai lu Tout ce que tu vas vivre de Lorraine Fouchet. Ce petit bonbon sucré nous fait voyager sur l’île de Groix, au Cap Horn et en Patagonie. Le tout est agrémenté de nombreuses chansons, de plats et boissons bretons. -
    Dom perd son père et souhaite retrouver sa mère partie à l’autre bout du monde quelques années auparavant. Son oncle et sa tante sont là pour veiller sur lui et ils lui permettront de grandir, de lever le poids de certains secrets. -
    Malgré la tonalité a priori tragique, ce livre est une petite bouffée d’oxygène. Le tout est peut-être enrobé de trop bons sentiments, peut-être qu’un deuil n’est pas aussi facile à surmonter, surtout quand on a 15 ans. Mais peut-être qu’il s’agit juste pour l’autrice d’écrire une ode à l’optimisme. Tant pis si certains éléments semblent trop « rocambolesques ». Voyager, respirer par procuration la mer, l’océan, imaginer les glaciers, c’est beau. Surtout quand on est confiné !


    Musso signe un livre autour de la vie d’un écrivain retiré du monde avec La Vie secrète des écrivains, Nathan Fawles, et surtout des mystères qui entourent cette retraite alors que l’auteur était au sommet de sa gloire. Deux jeunes gens vont tenter de percer ses secrets (s’il y en a), mais pour des raisons bien différentes. -
    J’ai donc découvert Musso avec cet ouvrage. Le livre se lit très vite, c’est convenablement écrit, l’histoire, même si elle est quelque peu rocambolesque, se tient. Est-ce, comme le dit la quatrième de couverture, une lecture inoubliable ? Je parierais que non, que j’aurai vite oublié les personnages, leur histoire. J’ai trouvé les réflexions autour du statut d’écrivain quelque peu surfaites et superficielles. En revanche, on trouve à la fin du bouquin une petite liste de toutes les œuvres citées tout au long du roman. J’en ai lu un petit nombre, la plupart me parle, et j’irai piocher une ou deux futures lectures, c’est certain ! Est-ce que je relirai Musso un jour ? Peut-être, mais pas tout de suite.

    Tess d'Urberville de Thomas Hardy a été bien difficile. J’ai commencé Tess d’Urberville il y a deux mois. J’ai pensé abandonner un temps, et puis avec le confinement, je me sentais plus encline à aller au bout parce que je n’aime pas vraiment baisser les bras face à une œuvre littéraire.
    Tess est une jeune fille qui est séduite par un cousin éloigné qui compromet sa réputation. Elle a un enfant qui meurt très vite. Elle choisit de s’éloigner de sa famille pour éviter l’opprobre et le poids du regard des autres. Elle connaît le dur travail de la ferme et ne ménage pas ses efforts pour subvenir à ses besoins. Tess est entière, droite, honnête, avec un charme et un charisme qui causeront sa perte. Son indépendance et toutes les qualités évoquées en font un personnage fort, touchant qu’on ne peut qu’apprécier. Les descriptions des paysages anglais m’ont plu et en même temps, je n’ai pas réussi à me plonger complètement dans l’histoire. J’ignore pourquoi. Avis très mitigé.

    Je termine Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux et je pensais être confrontée à une lecture puissante, intense et renversante.
    Trois femmes pendant la seconde guerre mondiale se croisent : Kasia, une polonaise, qui est confrontée à l’horreur des camps de Ravensbrück, Herta une femme médecin allemande qui pratique des essais cliniques allant au-delà de l’inimaginable sur les prisonnières polonaises, et Caroline, une riche américaine travaillant pour l’ambassade française à New York et engagée dans l’humanitaire qui aidera les Polonaises à se reconstruire physiquement et psychologiquement grâce à ses actions caritatives.
    Seul le personnage de Kasia m’a touchée par ses drames, son courage et sa force. Sa famille et le peuple polonais m’ont également émue (comment peut-il en être autrement ?) mais ce sont les seuls. J’ai trouvé le personnage de Caroline sans saveur et fade, et le personnage de Herta sans profondeur. L’autrice avait une excellente idée de départ, des fondations intéressantes et qui ont été trop peu exploitées. Le style ne sauve pas ce roman aux 2/3 tiède.
    Dommage.
    Le titre était beau, la trame était prometteuse. Vraiment dommage.

    Ayant rencontré des soucis personnels, je suis un peu en standby niveau lecture. Je n'ai pas avancé dans les Liaisons... j'aimerais lire Une vie de Maupassant, mais je ne sais pas... je laisse l'envie revenir.
    J'espère que tout va bien pour vous tous et toutes !
    A très vite !

  • LittleGuizmo

    Magicien des lignes

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    #334 11 Mai 2020 18:38:01

    Salut !

    He beh ! Que de lecture !!
    Ton avis sur Tout ce que tu vas vivre m'a donné envie de le lire également ! Je l'ai rajouté à ma wish list !

    J'espère que tu va te remettre à lire dés que l'envie sera revenu ;) Je crois que c'est une phase un peu byzar pour beaucoup de monde en ce moment, qui je l'espère va passer vite...

    Plein de belle lecture à toi !

    Pssst : je m'abonne je pense qu'on doit avoir des goûts assez similaires héhé ! Bisous !
  • Mypianocanta

    Livraddictien de l'espace

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    #335 11 Mai 2020 19:18:04

    On dirait que tes lectures ne t'ont pas énormément inspirée, ça ne m'étonne pas pour Musso, davantage pour Tess d'Urberville (même si c'est un roman si triste que ça ne me parait pas la période idéale pour le lire). Je ne connais pas le dernier mais il est dans ma wish - je crois que c'est stellade qui a beaucoup aimé - .
    bon courage et bonne future lecture :)
  • isallysun

    Cauchemar des auteurs

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    #336 12 Mai 2020 23:44:19

    je ne connais que musso dans ce que tu nommes, et je n'ai pas lu celui-là, mais j'ai l'impression que ton commentaire est égal à une œuvre de Musso/Levy. Ce sont des lectures agréables, qu'on oublie vite. Donc, très propices pour ces temps-ci!

    Que l'envie revienne!
    et j'espère que les soucis sont derrière toi.
    Prends soin de toi
  • Milena19

    Grand chef libraire

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    #337 18 Mai 2020 17:13:49

    Coucou Alexandrine !

    Comment vas tu ?

    Oh je comprends pour Musso, j'en ai lu plusieurs et j'avoue que ce n'est pas ma tasse de thé.... On oublie très vite...
    " Tess d'Uberville", j'avais essayé il y a plusieurs années mais pas réussi....
    Lorraine Fouchet, ses textes font du bien !! Une lecture doudou ! Et elle est tellement adorable !!!!
    Ahhhhhhh "Une vie" :heart::pink:

    A très bientôt ! :bisous:
  • Cendre

    Gollum littéraire

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    #338 19 Mai 2020 19:38:13

    Quel dommage pour Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux ! Je l'ai dans ma PAL, ce ne me motive pas. Surtout que c'est un sacré pavé.
  • Alexandrine

    Lecteur confirmé

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    #339 17 Août 2020 11:55:39

    Bonjour,

    J'espère que vous allez bien ! Je reprends un peu ce suivi lecture avec des avis des derniers livres que j'ai lus et dont je garde systématiquement une trace.

    Relecture du premier roman de Maupassant, Une Vie. Je ne garde aucun souvenir de la découverte de cet ouvrage, alors que j’ai 16/17 ans (la suite explique peut-être pourquoi j’ai si peu de souvenirs). Nous avons vu, avec mon amoureux, une adaptation exceptionnelle au théâtre d’Une Vie. Clémentine Célarié nous a bluffés par sa performance. Il fallait donc que je relise ce livre. Une Vie n’est ni plus ni moins qu’une triste vie, une vie faite de drames, de désillusions, de trahisons. Jeanne a tout pour être heureuse : ses parents sont humains, généreux et fortunés, ses parents l’aiment, ses parents ne lui imposeraient rien qui aille contre son bonheur. Son mariage avec Julien de Lamare, qui se montre charmant le temps de la parade amoureuse, la plonge dans une série d’événements sombres, négatifs et la pousse à vivre une vie faite d’attente, de rien, de vide. Jeanne est rudoyée, trompée, privée de la fortune de ses parents et du confort dont elle pourrait bénéficier. Elle passe sa vie dans sa grande maison, ancrage important. Son fils n’a guère plus d’égards pour elle, la prenant pour un portefeuille ambulant dans lequel on puise et qu’on ignore entre deux emprunts.
    Étonnamment, il se passe peu de choses... on assiste à la déchéance de Jeanne, à cette solitude qui prend forme, à cette attente interminable (essentiellement tournée autour du retour du fils tant aimé). J’aime beaucoup Maupassant et sa plume. Il est cruel, cynique et cela lui permet de peindre avec précision le genre humain, souvent noir, souvent mesquin, souvent intéressé.

    *****



    Les Rêveurs d'Isabelle Carré est un petit bijou, simple condensé d’amour, de douceur, de doutes, de douleurs, de souffrances. Un condensé de vie, en somme. La vie d’Isabelle Carré, actrice discrète et délicate, m’a happée par son parcours atypique, riche, coloré et sombre à la fois. Elle y raconte ses parents, êtres sensibles, artistes, son enfance et sa jeunesse parsemées, constellées de bonheurs et de drames intimes, personnels mais aussi familiaux. Elle ne verse jamais dans le pathos, ni dans une forme de misérabilisme. Tout récit autobiographique qu’est ce livre, c’est avec pudeur et justesse qu’elle se dévoile. J’aimais l’actrice, j’aime désormais l’autrice.

    *****



    Roman culte paru en 1962, Vol au-dessus d’un nid de coucou relate l’univers psychiatrique d’un hôpital américain. La particularité de celui-ci est la poigne de fer avec laquelle est tenu le service par une ancienne infirmière militaire, Mlle Ratched (ou La Major pour les intimes). Mlle Ratched maintient l’ordre avec fermeté, mettant au pli patients, mais aussi surveillants et médecins. Elle tisse une toile, répand son emprise pour une mécanique bien huilée pour elle et terrible et mal vécue par les résidents. L’arrivée d’un homme va alors enrayer cette mécanique et un sérieux bras de fer va s’engager entre le corps médical et les internés.
    Ce récit est mené par un indien se faisant passé pour sourd et qui laisse traîner ses oreilles partout. Il y raconte des anecdotes cocasses, tragiques, sa vie passée, ses parents massacrés par le rouleau compresseur qu’est l’Etat qui délogeait les derniers indiens à cette époque.
    Ken Kesey raconte l’internement psychiatrique de manière glaçante. Les sévices imposés, les traques de la thérapie commune soit-disant positive et bénéfique pour tous, les petits détails du quotidien qui rendraient encore plus fou un homme entrant là-dedans, tout est effrayant, même si grâce à MacMurphy, quelques petites folies ont pu être vécues. Les personnages sont forcément barrés mais on s’attache à ce petit groupe haut en couleurs, uni, rebelle parfois, lâche parfois.

    *****



    J.H. cherche âme-sœur de Leïla Sebbar. Je ne sais pas trop quoi écrire sur ce livre... j’ai trouvé le style âpre, dur et je crois que je n’ai pas réussi à accrocher à l’histoire. Je m’attendais à autre chose : un vrai échange entre deux détenus sur leurs histoires de cœur. Les récits enchâssés de leurs histoires respectives (et la communication difficile voire impossible entre Roland et Jaffar) et de leur quotidien en prison (peut-être pas assez décrit à mon goût) ne m’ont pas aidée à me plonger pleinement dans ce récit. Je suis déçue parce que je pensais vraiment m’attacher aux personnages et adhérer à ce livre.
    Le fait que ce soit une autrice algérienne et qu’elle plante les bases de son récit dans univers carcéral m’avaient convaincue (en plus de la très belle première de couverture des éditions Elyzad). Je ne m’avoue pas vaincue et je me tournerai vers elle une prochaine fois.

    *****



    La librairie de la place aux herbes d'Eric de Kermel. J’ai été séduite par le début de ce petit livre préfacé par Erik Orsenna, gage de qualité, a priori. Nathalie, professeur de Lettres, quitte sa vie parisienne pour Uzès où elle reprend la librairie. Elle va croiser la route de lecteurs aux vies, âges, fêlures divers.
    Le début m’a complètement embarquée. Tout d’abord, c’est très bien écrit. Un style de qualité. Les premiers personnages m’ont parlé, je les ai trouvés touchants. Et puis... d’autres m’ont paru moins intéressants, les digressions de Nathalie quant à sa vie, aux siens m’ont presque ennuyée, le tout un peu trop stéréotypé à mon goût. J’ai aimé malgré tout les nombreuses références littéraires, je pense lire quelques ouvrages cités parce que la narratrice a su en parler, a su les vendre.
    Quand je lis un livre, je tiens à la vraisemblance... je veux sentir que OUI, tout ce qu’on me raconte pourrait réellement exister. Sinon je me plonge dans un ouvrage fantastique/merveilleux/ de SF. Là, Nathalie tombe en peu de temps sur des lecteurs qui se livrent très facilement, elle s’immisce dans leur vie avec une telle aisance et elle fait les fait évoluer de manière si impressionnante que j’ai fini par ne plus y croire. J’aimerais savoir à quel point les libraires peuvent avoir un impact aussi puissant et à quelle fréquence sur des gens qu’ils croisent comme ça...
    Je m’interroge aussi sur mon propre statut de lectrice. Je tiens à fréquenter seulement des librairies indépendantes. J’avoue ne pas vraiment aimer être dérangée lorsque je déambule dans les rayons d’une librairie. Pourtant, je regrette de ne pas pouvoir plus souvent échanger avec des gens sur la littérature. Je n’ai jamais été confrontée à un.e libraire qui me dirait : « Vous avez pris cela, si vous aimez ce livre, la prochaine fois, dirigez-vous vers cet.te auteur.e » Peut-être que je suis un peu jalouse de la clientèle de la librairie d’Uzès et que j’aimerais qu’on mette sur ma route des auteurs vers lesquels je ne serais pas allée naturellement parce que j’ai un a priori ou que je ne les connais pas, tout simplement.

    *****



    Belle du Seigneur d'Albert Cohen. Je viens de finir ce chef-d’œuvre hors du commun. J’ignore comment l’aborder de manière concise et argumentée. C’est un pavé de plus de 1100 pages, c’est un livre très dense, très riche au style sublime mais atypique. J’ai lu 700 pages, fait une pause de quelques semaines et l’ai repris ces jours derniers de peur de ne plus m’y replonger ensuite.
    Ai-je aimé ? Je crois. La passion amoureuse est remarquablement dépeinte. Ai-je été à l’aise avec ce livre ? Pas tout le temps. Assez peu souvent, même. Les faux-semblants de l’univers politique suisse (qui pourraient probablement être valables pour tout autre pays), le côté guindé d’Ariane et Solal m’ont plongée dans un univers anxiogène, factice, sans une once de spontanéité. C’est déroutant, dérangeant aussi.
    La passion a-t-elle du bon ? Assurément, non. La destruction de ce couple fait froid dans le dos. Ils ne s’épargnent rien. Il ne lui épargne rien. Elle met du cœur à l’ouvrage pour que la passion (l’amour) dure, elle est prête à tout. Lui aussi, d’une certaine manière. Mais c’est brutal, déséquilibré.
    Au-delà de ça, l’antisémitisme sous-jacent du milieu des années 30 est glaçant. J’ai été emportée par les déclarations d’amour du début, dérangée par ces longs passages sans aucun signe de ponctuation. On peut s’interroger sur le statut de la femme, la vie qu’on lui réserve, sur ce monde administratif complètement absurde, sur cet antisémitisme grandissant. J’ai vécu l’ennui, l’angoisse, le soulagement, l’inquiétude, peu de bonheur, de sérénité, de joie.
    C’est une expérience unique que de lire Belle du Seigneur. Pour autant, je ne suis pas mécontente de refermer ce livre, de quitter ces personnages contraints de vivre sous le regard de la société qui pèse si lourd. Je les ai plaints d’être pieds et points liés, d’être prisonniers de ce qu’ils sont : femme et juif.

    *****



    Actuellement, je lis grâce à une lecture commune Les Misérables de Victor Hugo. J'en suis à la moitié et je suis tellement heureuse de découvrir cette œuvre dans son intégralité et j'ai découvert de passages sublimes.
    Je suis également dans Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin, un petit page-turner agréable à lire, touchant et prenant.

    J'espère que vous allez bien. Les vacances se passent au gré de longues promenades, de baignades, de moments en famille et de lecture. J'aspire à la sérénité que j'ai du mal à trouver en ce moment.

    Au plaisir de vous lire :)

    Dernière modification par Alexandrine (17 Août 2020 11:57:50)

  • Mypianocanta

    Livraddictien de l'espace

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    #340 17 Août 2020 16:47:54

    Coucou :)
    ça alors ! tu me donnerais presque envie de relire Une vie (alors que c'est un des rares Maupassant que je n'ai pas vraiment aimé).
    Et j'ai Belle du Seigneur dans ma PAL … je le redoute un peu, il faudra vraiment que je le lise dans un bon moment donc j'attends.

    Les Misérables ! excellent choix.
    Bonne lecture :)

    Dernière modification par Mypianocanta (17 Août 2020 16:49:40)