Moyenne
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BON
Il faut, cela va de soi, mettre Dieu au singulier. Même s'il arrive à Vénus, au corps "plein de lignes", de faire une brèche dans ce monothéisme poétique, le pluriel nous entraînerait dans un réseau par trop archaïque. Un seul Dieu, donc, paré d'une majuscule, en qui l'on reconnaîtra un cousin éloigné de celui de la Genèse, respectant grosso modo la chronologie biblique. "Si je crois en Dieu, ce n'est qu'en poésie", disait Supervielle à Nadal. Prenons au pied de la lettre cette déclaration, non pour sa portée religieuse ou métaphysique, qui n'est pas notre
affaire, mais pour sa portée poétique. Dieu est ici ce que les rhétoriciens appelleraient une fiction.»
Jean Gaudon.
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